Bâle III - Notion de fonds propres - Ratio de solvabilité

tbw a dit:
Qu'en ai je déduis : l'explosion des dettes subordonnées n'est possible que par l'intégration via le mécanisme que j'ai décrit de la collecte importe sur 2009 fait par le réseau BNP au profit des livret A ([lien réservé abonné] la BNP récoltant un peu plus du 1/3 des 24,5 milliards de l'année 2009 => comme par hasard correspondant au 9.1 milliards de dettes subordonnées remboursables.

" l'explosion des dettes subordonnées n'est possible que par l'intégration via le mécanisme que j'ai décrit de la collecte importe sur 2009 fait par le réseau BNP au profit des livret A"

Non. L'explosion est le fait de l'intégration de Fortis Banque. BNP avait une dette subordonnée de 18 milliards. Elle devient majoritaire dans Fortis, et donc consolide les bilans. Fortis a une dette subordonnée de 11 milliards.

18+11 = 29.

Si on prend votre analyse, le rachat de Fortis a fait exploser la dette subordonnée (subordonnée = non exigibile par les créanciers), mais BNP a remboursé 11 milliards de cette dette non exigible pour ensuite, par un montage alambiqué, se refaire prêter, toujours de manière non exigible, 10 milliards au titre de la collecte du livret A.

vous connaissez le principe d'Ockham ?


"Tout simplement c'est le mécanisme le plus légal et le moins cher pour renforcer les ratios et aller dans le bon sens,"

Le moyen le plus simple, c'est de mettre en réserve les bénéfices ( 6 milliards en 2009, 3 et quelques en 2008, 8 en 2010).
Le moyen un peu moins simple, mais quasi aussi simple, sans diluer les actionnaires, c'est d'émettre des titres de dette, c'est à dire d'émettre des obligations long terme, avec un rendement prévu, ce qui va attirer les investisseurs, couter un montant prédéterminé, et le tout sans diluer les actionnaires.

"Clairement, en cas de "credit crunch", les banques seront tentées de garder ces liquidités et donc les retraits (donc remboursement) seront à mon avis moins évident à faire et les transferts, de banque à banque, impossibles."

Vous annoncez une évidence valable hors credit crunch.

La monnaie fiduciaire ne couvre pas les dépôts. Impossible, donc, de retirer intégralement ces dépôts. Quand aux transferts, ils impactent les liquidités, ce qui peut, en cas de volumes importants, empêcher le fonctionnement de la banque. Dans ce cas, les banques empruntent sur le MIB (les fameuses injections de liquidités des banques centrales, c'est ça), ou passent en cessation de paiement.

Vous avez éliminé le ratio de liquidités de votre raisonnement, alors que justement, le maintien de 30% sur la collecte du livret A est là pour maintenir une certaine liquidité dans la banque.

En version simpliste : la banque reverse les fonds partiellement à la CDC. Vous, vous décidez de retirer intégralement le contenu de votre livret A. La banque ne peut pas vous dire "il faut attendre 5 jours que la CDC me retransfère les fonds", elle doit vous les donner de suite. Pour cela, elle puise dans ses liquidités immédiates.

Elle a donc besoin de liquidités. Pour cela, la CDC lui laisse une part des dépôts. Comme tous les clients ne viennent pas vider leur LA en même temps, la banque peut utiliser vos 30% + les 30% de 3 autres déposants, pour vous rendre vos 100%, puis se retourner vers la CDC pour récupérer vos 70% qu'elle a avancé sur la base ses liquidités.

En réalité, ca fonctionne comme cela pour tous les mouvements : tous les mouvements se font sur la base des liquidités de la banque, qu'elle reconstitue avec les mouvements suivants (quand les flux financiers rejoignent les flux comptables). C'est valable aussi pour les autres entreprises, d'ailleurs.

Ex : vous êtes entrepreneur. Vous vendez un produit (100euro) à un client, qui vous paye à 90j, et dans le même temps vous avez dû, vous, payer réellement la fabrication du produit (salaires, charges, matières premières, etc ... pour 90 euros)

En compta, vous êtes bénéficiaire (prix de vente > prix de revient). En liquidité, vous êtes à -90. Si vous avez la possibilité de payer, vous avancez l'argent, sinon, bien que vous soyez bénéficiaire, vous êtes en cessation de paiement par manque de liquidités.

Ne pas confondre les deux mécanismes.
 
xaxa a dit:
En version simpliste : la banque reverse les fonds partiellement à la CDC. Vous, vous décidez de retirer intégralement le contenu de votre livret A. La banque ne peut pas vous dire "il faut attendre 5 jours que la CDC me retransfère les fonds", elle doit vous les donner de suite. Pour cela, elle puise dans ses liquidités immédiates.

Question de néophyte dans les procédures banques/CDC

Une banque qui a transféré 65% de sa collecte lvret "A" à la CDC peut-elle vraiement récupérer tout ou partie de ce transfert si le besoin s'en fait sentir ?
Quelles sont les règles ? Comment celà fonctionne ?

Cdt
 
Le moyen un peu moins simple, mais quasi aussi simple, sans diluer les actionnaires, c'est d'émettre des titres de dette, c'est à dire d'émettre des obligations long terme, avec un rendement prévu, ce qui va attirer les investisseurs, couter un montant prédéterminé, et le tout sans diluer les actionnaires.

en 2009 mécanisme impossible, car pas d'acquéreur de titre obligataire sur le marché du corporate bond sauf énorme prime de risque.
 
Dernière modification:
"Une banque qui a transféré 65% de sa collecte lvret "A" à la CDC peut-elle vraiement récupérer tout ou partie de ce transfert si le besoin s'en fait sentir ?"

Elle ne peut demander la restitution par la CDC que pour reconstituer la répartition 65/35 des fonds.
Ex : un client retire 3000 euros des 6000 de son LA, la banque disposait de 2100 euros de liquidités pour ce compte. Elle va donc demander au CDC 900 euros, pour compenser l'avance faite sur la base des liquidités propres de la banque + 35% des 3000 restants sur le livrets = 1950. In fine, la banque disposera de 1050 euros de liquidités sur les 3000 restant sur le compte.


Pas pour un usage autre que la restitution au client de ces fonds. Mais pour cette restitution, elle fait
La banque de détail qui récupère toujours, auprès de la CDC, les fonds qu'elle rend à son client. Simplement, ca prend un peu de temps (et ca se fait de manière groupée). Mais elle ne peut pas récupérer ces fonds simplement pour disposer de liquidités.
 
tbw a dit:
en 2009 mécanisme impossible, car pas d'acquéreur de titre obligataire sur le marché du corporate bond sauf énorme prime de risque.

Euh ...

Edf, Suez, Axa, ADP, ... La liste des entreprises qui ont profité de la crise du secteur bancaire, des mouvements de panique des investiseurs, pour lever des fonds en jouant sur le "nous, on fait de la vraie économie, avec du vrai argent, on ne fabrique pas des produits financiers alambiqués pour vous ruiner" est longue comme le bras. Et regardez les demandes de ces obligations.

Les banques n'en ont pas eu l'utilité : l'Etat leur a apporté en 2008, sous forme de prêts, ce qu'elles auraient, sinon, dû lever par émission de titres. Avec un avantage énorme : le prêt de l'Etat était non exigible par l'Etat, mais remboursable n'importe quand. En clair, les banques pouvaient rembourser en 10 ans, ou en 1 an (ce qu'a fait, par exemple, la BNP).

Or emprunter à 8% sur 1 à 10 ans, avec une maitrise certaine de la durée (n'oubliez pas que la baisse des résultats des banques sur cette année vient en partie de perte réelle, mais aussi d'amortissement de survaleurs, de pertes potentielles, etc... bref de mécanismes comptables, et non d'une baisse réelle des revenus), c'est très différent d'emprunter à un taux voisin sur une durée fixe de 5 ou 10 ans.

Exemple.

Hypothèse : cette année, je vais dégager 3 milliards de bénéfices, soit une baisse de 4 milliards par rapport à mon résultat habituel, essentiellement par amortissement de survaleurs. L'année prochaine, je réaliserai 8 milliards de bénéfices, puisque je n'aurai plus de survaleurs pour fabriquer artificiellement une perte déductible.

Ex solution 1 : emprunt d'Etat. Cette année j'emprunte 1 milliard à 8%, histoire de faire plaisir à tout le monde en remontant artificiellement mon ratio, l'année prochaine je rembourse ce milliard + 80 millions d'intérêts, ce qui ramènera mon bénéfice à 7 milliards au lieu de 8. Pas grave : j'afficherai un résultat en progression de 100%, ce qui fera grimper mon action. Au passage, pendant que mon titre est bas, je vais organiser un peu d'autocontrole, en rachetant une partie des titres libres.

Coût de l'emprunt : 80 millions ... (dont un tiers auraient été des impots de toute facon)


Ex solution obligataire : j'emprunte 1 milliard à 7% (prime de risque par rapport aux autres annonceurs de cette période, qui offrait de 5%, avec un risque moindre en apparence), le tout sur 7 ans, par émission de titres. Pendant 7 ans, je verse 7% d'intérêts sur le capital emprunté.

Coût : 490 millions sur la durée (toujours dont un tiers auraient été des impots)

Vous êtes banquier, vous choisissez quelle solution ?
 
xaxa a dit:
"Une banque qui a transféré 65% de sa collecte lvret "A" à la CDC peut-elle vraiement récupérer tout ou partie de ce transfert si le besoin s'en fait sentir ?"

Elle ne peut demander la restitution par la CDC que pour reconstituer la répartition 65/35 des fonds.

OK Merci.
C'est bien ce que je présumais.

Mais partant de da là et pour revenir à l'interrogation d'origine, faute d'avoir l'explication de tbw, sauriez vous répondre à cette question:

Comment et pourquoi le remboursement de la dette "CDC/Etat" dépend "du remboursement initial des autres créanciers" (= remboursement au client de son dépôt initial sur livret "A" par la banque) condition nécessaire pour en faire une dette dite subordonnée et donc rendre possible l'augmentation de la partie sur complémentaire de leurs fonds propres ?

Dans l'affirmative, ayant du mal à cerner le mécamisme imaginé/proposé, un exemple chiffré serait le bien venu.

Cdt
 
@aristide

Edf, Suez, Axa, ADP, ... La liste des entreprises qui ont profité de la crise du secteur bancaire, des mouvements de panique des investiseurs, pour lever des fonds en jouant sur le "nous, on fait de la vraie économie, avec du vrai argent, on ne fabrique pas des produits financiers alambiqués pour vous ruiner" est longue comme le bras. Et regardez les demandes de ces obligations.

Ce ne sont pas des banques et même je viens de regarder l'historique des emissions en 2009, c'était bien pauvret et la prime de risque était très importante.

Je n'ai pas mieux à proposer que mon explication (voir plus haut dans le thread).
Si celà ne répond pas à ta question, désolé.

Enfin, je pense avoir montré que le livret A est un instrument financier comme un autre, soumis aux même contraintes et que ces contraintes sont en augmentation.

N'oubliez pas que les 35% de la collecte sont affectés à d'autres projets au sein des banques, ils ne sont pas mis en réserve, donc la crise de liquidité peut survenir rapidement.


Et je me rends compte que la gestion d'une discussion à travers un forum atteint là ces limites.
 
Dernière modification:
@Aristide

"Mais partant de da là et pour revenir à l'interrogation d'origine, faute d'avoir l'explication de tbw, sauriez vous répondre à cette question:"

Justement non. Je ne comprends pas le raisonnement permettant de passer d'une nouvelle ressource de liquidités (livret A = nouveau produit pour les banques de détail = nouveaux dépôts = nouvelles ressources de liquidités) à une nouvelle ressource de fonds propres/réserves.

D'ailleurs :

@tbw
"N'oubliez pas que les 35% de la collecte sont affectés à d'autres projets au sein des banques, ils ne sont pas mis en réserve, donc la crise de liquidité peut survenir rapidement."

Contradiction. Depuis le début vous nous expliquez que les 35% servent à alimenter les réserves de la banque et non ses liquidités, pour nous dire l'inverse maintenant.

Faudrait savoir. Alors fonds propres servant de garantie aux risques de la banque ou liquidités servant à l'activité courante ?
 
je dis et je répète :

les 35% sont déposés à la BCE (la banque devient donc créancier de la BCE) et rémunérés.
En contre partie, la banque peut faire 2 choses :
-émission d'obligations subordonnées qui comme je l'ai dit (ou plutot l'AGEFI le rapporte) rentre dans les fond propres durs de la banque à hauteur de 100% de ces 35%.
- les fonds récupérés à l'issue de l'emission de ces obligations sont affectés à d'autres projets.

Cavalerie tout simplement. Je ne dis rien de plus.
 
Je ne demande qu'à vous croire.

Mais dans la documentation que vous nous avez fournie il est précisé

""Une dette est dite subordonnée quand son remboursement dépend du remboursement initial des autres créanciers"
Depuis le début de ces échanges je cherche à comprendre comment et pourquoi le remboursement des
-émission d'obligations subordonnées qui comme je l'ai dit (ou plutot l'AGEFI le rapporte) rentre dans les fond propres durs de la banque à hauteur de 100% de ces 35%.
dépend du remboursement initial des autres créanciers à savoir les déposants sur livret "A" dans la banque considérée.

Si j'en crois cette documentation, si cette condition n'est pas remplie, il n'y a pas de dette subordonnée et donc les capitaux en cause ne peuvent pas venir conforter les fonds propres surcomplémentaires.

Cdt
 
"les 35% sont déposés à la BCE (la banque devient donc créancier de la BCE) et rémunérés."

Non puisque réglementairement ces 35% sont maintenus au sein des banques de collecte à titre de liquidité. Comme vous l'avez rappelé.
 
@xaxa et @Aristide

Chaque établissement de crédit d'un pays a donc un compte auprès de sa Banque centrale (une partie de ces dites « réserves », qui sont en réalité de la trésorerie, est constituée de « réserves obligatoires » : en zone Euro, 2 % des dépôts à vue et des titres de créance de moins de 2 ans détenus par les banques).
Donc la banque utilise ces facilités de dépôt auprès de la BCE et par la même occasion se permet de générer de la dette subordonnée car la qualité du papier déposé en contre partie est maximale au yeux de la CDC (garanti par la CDC donc l'etat français)!!

Bref, je n'arriverais pas à m'expliquer mieux que ça, si c'est pas ok pour vous, laissez tomber.
 
Oui, ok , merci.
Mais vous ne répondez toujours pas à la question du lien de "subordiantion" avec les créances initiales à savoir les dépôts sur livret "A" ?

La démonstration de fonds propres confortés par ce stratagème me semble donc rester à démontrer ?

Cdt
 
tbw a dit:
Bref, je n'arriverais pas à m'expliquer mieux que ça,

ce qui se conçoit clairement s'énonce facilement , et les mots pour le dire arrivent aisément disait le poète .....:shades:
 
je ne suis pas poête.

et je fatigue à me répéter :

Oui, ok , merci.
Mais vous ne répondez toujours pas à la question du lien de "subordiantion" avec les créances initiales à savoir les dépôts sur livret "A" ?

La démonstration de fonds propres confortés par ce stratagème me semble donc rester à démontrer ?

les dépots sur le livret A sont transformées en créances vis à vis de la BCE puis comme la qualité est très bonnes et que les garants sont la CDC/état, la BCE autorise l'émission de dette subordonnée.
Voir l'explication de l'AGEFI, je n'en sais pas plus et je ne pourrais que me répéter.
 
buffetophile a dit:
ce qui se conçoit clairement s'énonce facilement , et les mots pour le dire arrivent aisément disait le poète .....:shades:

Disons qu'en matière d'ingénierie financière, le problème devient similaire à celui qu'on rencontre lorsque l'on passe de la géométrie en 3D à la géométrie en 4D.

Or toute la question des liquidités et des réserves fractionnaires est là.

Ex : les 35% de liquidités d'un seul compte ne permettent pas de rembourser la totalité du compte. La banque ne peut respecter son obligation qu'en utilisant temporairement des liquidités autres. Tout le mécanisme repose sur le fait qu'à aucun moment, l'ensemble des déposants viendront récupérer intégralement leurs fonds.

tbw mélange dans ses explications les liquidités, qui sont des flux possibles permanents, avec les réserves des banques, qui sont des garanties.

Pour comparer avec l'immobilier, un bailleur garde un matelas de sécurité qu'il ne doit pas utiliser sauf grave problème. Ce qu'on peut appeler ses fonds propres.

Dans le même temps, il peut financer, à très court terme, le remboursement du dépot de garantie du locataire 1 / appartement 1 en utilisant le dépôt de garantie du locataire 2 / appartement 2. Il utilise les liquidités disponibles à cet instant pour effectuer un mouvement de liquidité, tout en gardant à l'esprit que ce dépôt de garantie ne lui appartient pas, et qu'il devra être en mesure de le rendre le cas échéant.

En parallèle, le bailleur ne peut pas toucher ses fonds propres pour des opérations liquides : il ne rembourse pas le locataire 1 sur la base de son matelas de sécurité, qui ne doit lui servir qu'à encaisser un risque.


Pour un bailleur personne physique, passer de l'un à l'autre, c'est un risque qu'il peut choisir de courir. Pour une institution qui a des contraintes légales, passer de l'un à l'autre est une infraction à sa législation spécifique, voire plus.


Mais bon, en ce moment, où il fait bon taper sur les méchants banquiers manipulateurs escroqueurs et conspirants pour la maitrise du monde, on voit fleurir ce discours.

Ca a commencé, de mémoire, avec un film animé de Grignon, qui présentait le mécanisme des réserves et de création monétaire par les "méchantes" banques (mécanisme en place depuis plus de 400 ans, mais bon, quand on écoute les personnes touchées par ce documentaire, cette création a été inventé dans les années 70). Le film avait le mérite d'expliquer que, puisque les clients ne viennent pas retirer réellement tout leur argent, la banque peut avancer cet argent à d'autres, créant ainsi temporairement de l'argent.

Sauf que le film négligeait 1) que le remboursement induisait la destruction de cet argent temporaire et 2) que les dépôts ne créent pas à eux seuls ce pouvoir de création, puisque les dépôts ne sont pas des réserves.

Là, tbw prend un article de l'AGEFI, qui ne traite pas du tout du livret A, et "induit" un mécanisme permettant de créer des dettes subordonnées par un mécanisme qu'on ne comprend pas : elle garde les 35% du LA, mais les place à la BCE qui du coup achète des titres de dettes émis qui viennent en réserve. Et les liquidités réglementaires du LA ? Disparue, avec ce mécanisme, mais disponible on ne sait comment (réinventées par la banque, suite au passage d'Harry Potter, peut être).

Je crois qu'on a invité tbw a nous expliquer chiffres à l'appui son idée. Le seul exemple qu'il a donné, sur la BNP, et l'apparition de 10 milliards de dettes subordonnées (dont seulement 2 impactant les tier 1,2 et 3) étant erroné puisqu'il vient, comme je l'ai rappelé, du rachat de Fortis (et donc de la fusion des dettes subordonnées de BNP et de Fortis).

Je suis sur la même ligne : s'il n'arrive pas à expliquer son mécanisme, c'est qu'il y a, tout simplement, une faille dans son raisonnement : un élément manquant, une hypothèse erronée, ou l'addition de choux et de carottes.

Manifestement, il ne saisit pas qu'il existe une telle faille. A lui de la combler, si c'est un manque, ou de trouver l'erreur de sa logique, si c'est la logique qui est en cause.
 
tbw a dit:
les dépots sur le livret A sont transformées en créances vis à vis de la BCE puis comme la qualité est très bonnes et que les garants sont la CDC/état, la BCE autorise l'émission de dette subordonnée.
Voir l'explication de l'AGEFI, je n'en sais pas plus et je ne pourrais que me répéter.

Répéter une affirmation sans en donner les preuves ou une explication claire et détaillée, ne fait pas une vérité. il n'y a qu'au gouvernement qu'on croit que la répétition fait loi.
 
Là, tbw prend un article de l'AGEFI, qui ne traite pas du tout du livret A, et "induit" un mécanisme permettant de créer des dettes subordonnées par un mécanisme qu'on ne comprend pas : elle garde les 35% du LA, mais les place à la BCE qui du coup achète des titres de dettes émis qui viennent en réserve. Et les liquidités réglementaires du LA ? Disparue, avec ce mécanisme, mais disponible on ne sait comment (réinventées par la banque, suite au passage d'Harry Potter, peut être).

Cet article traite de ce point : Afin d’être assimilées à du quasi-capital, ces obligations subordonnées ont aussi la spécificité d’être en théorie perpétuelles. Mais une porte de sortie est offerte et « la pratique veut que l’émetteur rembourse ses souscripteurs à l’échéance de cinq ou dix ans (à la première date de ‘call’), sous peine de devoir payer un coupon plus élevé (clause de renchérissement du coupon), précise Jean-Marc Delfieux, responsable de la gestion de fonds chez Tikehau IM. Aussi, conserver une obligation qui ne serait pas remboursée à la date de....
Donc indique juste que les dettes subordonnées sont du quasi capital au yeux de Bale III.

Ensuite, j'émets juste l'hypothèse de la transformation de la collecte du livret A via les comptes de dépôts de la BCE et de la qualité du dépôt et des garants en obligation subordonnées.
Sachant que la garanti réelle demandée par la BCE c'est 2% de l'encourt total de dette subordonnées (voir statut BCE).
Relire aussi pour info : [lien réservé abonné]

Moi j'appelle cela de la cavalerie tout simplement.
De plus le rachat de Fortis par BNP arrange surtout la BNP car Fortis détient un stock important de dette subordonnée qui peut immédiatement servir à renforcer les ratios Bâle II et Bâle III.
Par contre, les bilans ne sont pas assez détaillés pour savoir la répartition exacte des dettes subordonnées et bin sûr on ne connait pas les garanties et leur qualité déposée sur les compte de dépôt à la BCE.


Bref j'arrête là mes réponses, si mon hypothèse est fausse (en gras plus haut ) alors le raisonnement ne tient plus.
Mais par pitié xaxa, arrête de me prendre pour un c..
 
Dernière modification:
Bonne conclusion de xaxa car, également pour ce qui me concerne, je n'ai toujours pas la réponse à ma question et n'ai donc toujours pas compris (même après relecture d'AGEFI)

Pour ma part fin de ces échanges....en restant sur ma faim !

Merci cependant.

Cordialement,
 
"Donc indique juste que les dettes subordonnées sont du quasi capital au yeux de Bale III."

Hum ... C'est le cas en Bale II. En Bale III, par contre (qui devra être en vigueur pour 2020 environ), il est nécessaire que la part des fonds propres purs soient bien plus élevée, ce qui diminue (voire annule, mais il faudrait que je plonge dans Bale III) la possibilité d'utiliser ces dettes subordonnées.

"Ensuite, j'émets juste l'hypothèse de la transformation de la collecte du livret A via les comptes de dépôts de la BCE et de la qualité du dépôt et des garants en obligation subordonnées."

Et depuis le début, on vous demande d'expliquer la mécanique possible et les éléments qui tendent à prouver votre hypothèse.

"De plus le rachat de Fortis par BNP arrange surtout la BNP car Fortis détient un stock important de dette subordonnée qui peut immédiatement servir à renforcer les ratios Bâle II et Bâle III."

Hum ... J'essaye de comprendre le raisonnement : racheter une banque menacée de faillite est bénéfique parce que les fonds propres de la banque rachetée (qui sont trop faible par rapport au risque, d'où la menace de faillite) renforce la banque acheteuse, qui reprend le risque non couvert ...

Je dois être trop fatigué. J'ai du mal à voir comment la reprise d'une boite en quasi faillite avec tous ses risques et dettes vient si simplement renforcer, immédiatement, le groupe acheteur. (vous me diriez : la reprise présente un risque, mais le développement de la clientèle, l'accès à un nouveau marché, la perspective d'économie d'echelle, etc ... viennent compenser ce risque à terme, ou encore la quasi faillite de Fortis n'était, techniquement, due qu'à un jeu comptable mettant le résultat en facheuse position, alors qu'en réalité les fondamentaux opérationnels étaient excellent (analyse que j'ai donnée dans le cas de BNP), j'aurai mieux compris
votre analyse).

"Par contre, les bilans ne sont pas assez détaillés pour savoir la répartition exacte des dettes subordonnées "

3 milliards de dettes subordonnées assimilables à des fonds propres pour BNP, dont 2.4 issus du rachat de Fortis.

"Mais par pitié xaxa, arrête de me prendre pour un c.. "

Je n'ai pas eu ce sentiment. Si c'est ainsi que vous l'avez pris, je vous prie de m'excuser. Je vous ai invité à argumenter votre position, et à nous fournir des arguments intelligibles et complets. Et lorsque vous avez commencé à donner certains de ces arguments, et qu'il me semblait soit manquer d'analyse soit relever de l'erreur, je l'ai signalé, en opposant un argument valide que vous n'avez pas contesté mais ignoré (le cas du rachat de Fortis, par exemple : vous avez le droit de dire que ca arrange la BNP, même si je conteste ci dessus cette vision, mais ignorer cette fusion dans 2 commentaires suivant ma remarque, c'est un poil mauvaise foi).

Bonne soirée.
 
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