Bâle III - Notion de fonds propres - Ratio de solvabilité

Concernant le rachat de Fortis, on peut dire tout ce que l'on veut mais on a aucune visibilité sur le hors bilan (même les actionnaires) donc les déductions sur le risques sont pures hypothèses.
Et grosso modo, c'est le hors bilan de Fortis qui posait problème (les rumeurs de marché de l'époque évoquaient des positions hasardeuses dans les pays de l'Est et des trades foireux).
Et comme le hors bilan n'est pas comptabilisé pour les ratio => BNP en ressort immédiatement renforcé.

3 milliards de dettes subordonnées assimilables à des fonds propres pour BNP, dont 2.4 issus du rachat de Fortis.
Exact, voir page 104 de [lien réservé abonné]

Mais on note aussi la mise en pension auprès de la BCE (page 99) :

L
ES TECHNIQUES DE REDUCTION DES RISQUES
Dans le cadre de la gestion courante comme dans l’hypothèse d’une crise de liquidité, les actifs les plus
liquides constituent une réserve de financement permettant d’ajuster la position en trésorerie de la
Banque, par leur cession, leur mise en pension dans les marchés ou leur mobilisation auprès d’une
Banque Centrale.

Dans la gestion courante, des actifs moins liquides peuvent être transformés en titres liquides ou
mobilisables, par la titrisation des crédits accordés à la clientèle de détail des réseaux bancaires ainsi
que de prêts accordés aux entreprises.
Par contre pas de détail sur les actifs les plus liquides :/

Et par la suite :

...Les ressources de la « ligne de produit dépôt », créée pour diversifier la base de déposants corporates et
institutionnels et limiter les emprunts interbancaires, ont progressé de 13 %, soit 19 milliards d’euros...

Pas de liste détaillées des déposants corporates et institutionnels mais je pense (hypothèse) que la CDC en fait partie (les fameux 35%).

Voilà, c'est tout et je m'excuse aussi de m'être emporté mais le sujet est tellement complexe que les limites du forum sont atteintes pour moi, vive le tableau blanc et la bière.
Tout ça pour conclure que je n'ai qu'un faisceau d'éléments probants mais pas de preuve, sinon BNP aurait été fortement embarrassée.
 
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On avance.

"Dans le cadre de la gestion courante comme dans l’hypothèse d’une crise de liquidité, les actifs les plus
liquides constituent une réserve de financement permettant d’ajuster la position en trésorerie de la
Banque, par leur cession, leur mise en pension dans les marchés ou leur mobilisation auprès d’une
Banque Centrale."

Exact. La technique consiste à mettre en dépôt, auprès d'un tiers, de titres liquides (actions, obligations), contre des liquidités pures. Ca permet de monétiser un actif. C'est d'ailleurs la base des dettes subordonnées et des mécanismes de financement structurés.

On retrouve, en fait, cette technique lorsqu'on nantit un bien en échange de cash (ex typique : quand on va "chez ma tante")

"Pas de liste détaillées des déposants corporates et institutionnels mais je pense (hypothèse) que la CDC en fait partie (les fameux 35%)."

Le problème, c'est que c'est, pour ce point spécifique, illogique. Réglementairement, ces 35% sont de facto de la liquidité pour les banques de collecte. Pourquoi se casser les pieds à mettre en place un mécanisme non liquide pour remplacer un actif qu'on ne peut plus liquide (rien n'est plus liquide, bancairement parlant, que de l'argent pur) pour assurer la liquidité du marché ?

"je pense (hypothèse) que la CDC en fait partie (les fameux 35%)."

La CDC fait régulièrement partie des zinzins qui prennent de la dette obligataire de grandes entreprises, dont les banques, et qu'on retrouve dans les fonds propres. La CDC fait aussi régulièrement partie des participants aux AK.

Nul besoin, de sa part, d'un tel mécanisme. Il suffit qu'une banque émette, pour que la CDC souscrive (le bras armé du gvt, je vous le rappelle :)) et ce même à des conditions hors conditions de marché (une littérature certaine sur le sujet, dans les journaux)

Revenons au livret A. Si votre question est, techniquement : l'Etat a-t-il autorisé le maintien de 35% dans les banques de collecte pour augmenter les liquidités des banques, la réponse est OUI ! C'était une manière détournée de fournir des liquidités que la BdF ne peut pas réglementairement fournir.

C'est, il me semble, en cours de révision (il me semble que le parlement doit revoter en septembre sur ce sujet, à vérifier).

Mais attention, on est sur les liquidités (les flux journaliers), pas sur la solvabilité (la gestion du risque).

Bonne fin de soirée.
 
Nul besoin, de sa part, d'un tel mécanisme. Il suffit qu'une banque émette, pour que la CDC souscrive (le bras armé du gvt, je vous le rappelle ) et ce même à des conditions hors conditions de marché (une littérature certaine sur le sujet, dans les journaux)

Revenons au livret A. Si votre question est, techniquement : l'Etat a-t-il autorisé le maintien de 35% dans les banques de collecte pour augmenter les liquidités des banques, la réponse est OUI ! C'était une manière détournée de fournir des liquidités que la BdF ne peut pas réglementairement fournir
.

Il y a liquidité et liquidité, celle provenant du livret A ayant 2 particularité :

1) la qualité du déposant
2) la catégorie à laquelle appartient cette liquidité (assimilable à une liquidité primaire pour la collecte LA)
3) la durée de dépôt

1) et 3) sont importants dans mon hypothèse car si 1) est une personne physique alors 3) reste une durée de dépôt < 2 ans au yeux du contrôle du risque de la BCE => important d'en avoir car évite une crise de liquidité pour une banque et ne permet que l'émission de dette "standard".

Comme 1) est la CDC alors 3) passe dans la catégorie >= 2 ans aux yeux du contrôle du risque de la BCE => permet donc l'émission de dette subordonnées qui comme je vous l'ai montré intervient dans le calcul des ratio de Bâle II (gestion du risque).
Comme je le disais précédemment :
c) les livrets A sont considérés comme des dépôts à terme de durée >= 2 ans (Grosse magouille mais légal)
c'est tout.
 
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Bonjour,

J'ai continué à tenter de me documenter sur ce sujet mais sans grand résultat.

Je voudrais cependant vous soumettre une supposition qui, en tant que telle, nécessiterait confirmation ou infirmation de spécialistes.

Pour être concret, supposons qu'à linstant "t" une banque ait 100 unités de dépôts sur livret "A".

A cet instant, ses dettes inscrites au compte clients de son passif seront donc de 100 unités "livret A" cependant que ses comptes de trésorerie auront parallèlement augmenté de ces mêmes 100 unités.

A l'instant "t+1" la banque considérée va donc tranférer 65% = 65 unités "livret A" à la CDC.

Au passif de son bilan les 100 unités de dette "livret A" aux clients déposants n'auront pas varié mais, à son actif, les comptes de trésorerie vont diminuer de 65 unités cependant qu'une créance dans le "compte CDC" va apparaître pour ce même montant.

Si à l'instant "t+2" un nouveau depôt "livret A" de 20 unités est effectué, à l'intant "t+3" la banque devra constituer un dépôt complémentaire à la CDC de 20 x 65% = 13 unités.

A ce moment la créance de la banque sur la CDC sera donc de 65 + 13 = 78 unités (ou [(100 + 20) x 65%]).

A ce stade, cette dette de la CDC à la banque ne semble pas pouvoir être considérée comme une dette subordonéne puisque, pour cela il faudrait que "son remboursement dépende du remboursement initial des autres créanciers" = le remboursement par la banque aux titulaires des 120 unités sur livret A.

Mais supposons maintenant que les titulaires de ces livrets A fassent des retraits à hauteur de 50 unités.

Dè lors l'obligation de la banque considérée ne serait plus que de (120 - 50) x 65% = 45,50 unités ce qui laisse un disponibilité éventuelle de 78 - 45,5 = 32,50 unités (ou encore 50 x 65% = 32,50)

Dès lors, la banque semble avoir deux options possibles:

1) - Elle est en manque de liquidités auquel cas elle demande à la CDC le lui restituer cette somme son éventuel besoin complémentaire (50 - 32,50 = 17,50) étant couvert par refinancement sur les marchés.

Mais dans ce cas, elle ne peut plus conforter ses fonds propres surcomplémentaires puisqu'il n'y a pas/plus de dette subordonnée.

2) - Elle possède suffisamment de liqudités auquel cas elle conserve cette créance sur la CDC qui est alors une dette subordonnée car, les créanciers initiaux (les détenteurs de 50 unités sur livret A) auront bien été remboursés et la banque conservera toujours la possibilité de recourir à loption 1) en cas de besoin.

Dans cette hypothèse les fond propres surcomplémentaires pourraient être confortés et donc le ratio de solvabilité ainsi amélioré.

Qu'en disent les spécialistes ?

NB) - Pour info j'ai cependant trouvé que les fonds propres sucomplémentaires ne peuvent couvrir que les risque de marché et donc pas les risques de crédits.

2.4. Les fonds propres surcomplémentaires

67. Les fonds propres surcomplémentaires (T3) sont admissibles uniquement pour la couverture des risques de marché, dans le respect des limites suivantes :

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Cordialement,
 
Le lien avec le sujet n'est qu'indirect, mais autant le mettre ici:

Composition du bilan de la Banque Centrale Européenne:

rouge : titres adossés à des actifs
bleu clair : bons du secteur public
vert : titres bancaires
bleu foncé : titres d'autres entreprises
beige : autres

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Bonjour à tous,
Etant nouveau ici je viens de parcourir votre discussion et décide d'y participer car j'ai besoin d'un renseignement.
Je cherche à trouver un site, ou un flux afin de consulter les ratios de solvabilité régulièrement.
Pouvez vous m'en conseiller SVP?
D'avance merci!
Salutations,
 
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