Augmentation des impôts, en avant

D-Jack a dit:
Mauvais exemple: les enseignants sont des fonctionnaires qui ont fait ce choix en en connaissant les avantages et les inconvénients, certains médecins l'ont choisi aussi (en exerçant à l’hôpital public), d'autres ont fait un choix différent.
Justement, je pense qu'on ne peut pas laisser intégralement le choix aux médecins. C'est la responsabilité de l'état de s'assurer qu'ils couvrent tout le territoire. On y arrive pour les profs, on peut y arriver pour les médecins.

Donc si un jeune qui veut faire des études de médecine ne veut pas respecter les règles du jeu en France, il peut aller étudier aux US pour 500K par exemple et après il exercera sans contrainte. Mais ce n'est pas le deal en France. Après, il faut voir quelle forme peut prendre cette obligation. Ça peut-être comme dit JLM, rembourser les études, ou ça peut être quelque chose de plus incitatif. Mais d'une manière ou d'une autre, il faut trouver quelque chose si l'équilibre ne se fait pas spontanément.

En tous cas, la loi de l'offre et de la demande ne peut pas s'appliquer aux médecins comme à des vendeurs de voiture. On ne peut pas demander aux habitants de la creuse de payer 500 euros leur consultation pour que ça devienne intéressant pour les médecins de s'installer là. Ils n'ont pas les moyens, et ce serait trop cher pour l'état aussi.
 
Philomene a dit:
On y arrive pour les profs, on peut y arriver pour
Rien à voir.
D'un côté on parle de fonctionnaires. De l'autre, de libéraux.
Sauf à vouloir rendre les médecins fonctionnaires...
De plus les profs travaillent dans des locaux publics : des écoles....
 
niklos a dit:
Rien à voir.
D'un côté on parle de fonctionnaires. De l'autre, de libéraux.
Sauf à vouloir rendre les médecins fonctionnaires...
De plus les profs travaillent dans des locaux publics : des écoles....
Tout à voir. En France, l'éducation et la santé sont des services publics auxquels tous les citoyens doivent avoir accès.

Donc à l'état de trouver une solution pour que ça fonctionne. Pour les profs, ça passe par la fonction publique. Pour les médecins, il y a d'autres mécanismes. Je ne sais pas quelle est la bonne façon de faire, je dis juste que ce n'est pas aberrant qu'on impose des obligations particulières aux médecins. Tant que les règles sont définies au début et ne changent pas trop brusquement en cours de route.
 
Je vois vraiment pas comment on peut penser comme ça...
Sauf à vouloir rendre les médecins fonctionnaires... mais pas sur qu'ils acceptent.
Edit : et bien sûr ça veut dire fourniture des locaux, matériel etc... par l'état
 
Philomene a dit:
On y arrive pour les profs, on peut y arriver pour les médecins.
Oui, on y est arrivé dans les zones où personne ne veut aller, mais à quel "prix"...

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lopali a dit:
Oui, on y est arrivé dans les zones où personne ne veut aller, mais à quel "prix"...

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Oui, mais il n'empêche que le métier de médecin est beaucoup plus attractif que celui de prof. Regardez ce forum, tout le monde tape sur les profs à longueur de journée et estime qu'ils sont trop payés et paresseux. Ce n'est pas juste la contrainte géographique qui gène les profs. Je pense que la médecine attirera des candidats pendant longtemps.

Bon mais là où je vous rejoins, c'est qu'on ne peut pas contraindre les gens à bosser dans des coupe gorge. Par contre, demander de bosser quelques années dans une région moins dynamique, ça ne me semble pas la fin du monde pour des gens qui peuvent par ailleurs gagner 10-20K par mois.
 
Philomene a dit:
Justement, je pense qu'on ne peut pas laisser intégralement le choix aux médecins. C'est la responsabilité de l'état de s'assurer qu'ils couvrent tout le territoire. On y arrive pour les profs, on peut y arriver pour les médecins.
Non , pas dans un état de droit, chacun étant libre de s'installer où il veut ! .... et ne me dites pas que le médecin rembourserait ainsi la dette qu'il aurait contractée avec des études supposées gratuites: cette dette là a déjà été largement apurée par les années de travail en tant qu'Interne ou Externe des hôpitaux .
Philomene a dit:
Donc si un jeune qui veut faire des études de médecine ne veut pas respecter les règles du jeu en France, il peut aller étudier aux US pour 500K par exemple et après il exercera sans contrainte.
La liberté d'installation fait partie des règles du jeu .... à moins que vous ne suggériez de la remettre en cause ?
Philomene a dit:
Mais ce n'est pas le deal en France. Après, il faut voir quelle forme peut prendre cette obligation.
Donc vous êtes en faveur d'une obligation ? .... obligation de quoi d'ailleurs ?
Philomene a dit:
Ça peut-être comme dit JLM, rembourser les études, ou ça peut être quelque chose de plus incitatif.
JLM n'est qu'une grande G.... à ranger dans la même boite que son défunt concurrent en éloquence de l'autre extrême !
Philomene a dit:
Mais d'une manière ou d'une autre, il faut trouver quelque chose si l'équilibre ne se fait pas spontanément.
Tiens donc, on pourrait utiliser une méthode de sélection déjà pratiquée dans les études de médecine: on définit le besoin de postes dans chaque lieu (il y aurait bien sur moins dans la Creuse ;) ...quoique la population y étant plus âgée :unsure:... ), et puis on laisse les postulants choisir leur affectation en fonction de leur classement ... bon vous allez me dire que c'est injuste puisqu'il a des endroits qui ne récolteront que les derniers de promo (pour le moment ils s'occupent de la médecine du travail:biggrin: )

Philomene a dit:
En tous cas, la loi de l'offre et de la demande ne peut pas s'appliquer aux médecins comme à des vendeurs de voiture. On ne peut pas demander aux habitants de la creuse de payer 500 euros leur consultation pour que ça devienne intéressant pour les médecins de s'installer là. Ils n'ont pas les moyens, et ce serait trop cher pour l'état aussi.
Les habitants de la Creuse (que j'M bien ne vous y trompez pas ) ont fait le choix d'y habiter ! ... et coutent déjà très cher à la collectivité si vous pensez à l'ensemble des charges de réseaux divers qu'il faut bien entretenir (le cout d'une route ne dépend pas du nombre d'usagers qui l'empruntent par exemple )
 
D-Jack a dit:
Non , pas dans un état de droit, chacun étant libre de s'installer où il veut ! .... et ne me dites pas que le médecin rembourserait ainsi la dette qu'il aurait contractée avec des études supposées gratuites: cette dette là a déjà été largement apurée par les années de travail en tant qu'Interne ou Externe des hôpitaux .
Non, dans un état de droit, chacun ne fait pas ce qu'il veut. Il y a des règles qui permettent à la société de fonctionner. Si une de ces règles consiste à inciter les médecins à s'installer dans les déserts médicaux, je ne vois pas le problème.


D-Jack a dit:
Donc vous êtes en faveur d'une obligation ? .... obligation de quoi d'ailleurs ?
Pas forcément, je dis simplement que ça ne me choque pas qu'on oblige les médecins à s'installer dans des déserts médicaux. Je ne sais pas quelle forme cela pourrait prendre. Idéalement une incitation plus qu'un obligation. Peut-être qu'on pourrait rendre les études payantes, et accorder la gratuité en fonction d'un engagement. Ou inversement, payer les études des gens qui s'engageraient pour l'état quelques années.


D-Jack a dit:
Les habitants de la Creuse (que j'M bien ne vous y trompez pas ) ont fait le choix d'y habiter ! ... et coutent déjà très cher à la collectivité si vous pensez à l'ensemble des charges de réseaux divers qu'il faut bien entretenir (le cout d'une route ne dépend pas du nombre d'usagers qui l'empruntent par exemple )
Dans les déserts médicaux, il n'y a pas que écolos bobos, il y a des gens qui contribuent à l'activité économique du pays et qui ont besoin de se faire soigner. Effectivement, on pourrait demander à tous les français de suivre les médecins et d'abandonner ce qu'ils font.
 
Philomene a dit:
Oui, mais il n'empêche que le métier de médecin est beaucoup plus attractif que celui de prof. Regardez ce forum, tout le monde tape sur les profs à longueur de journée et estime qu'ils sont trop payés et paresseux. Ce n'est pas juste la contrainte géographique qui gène les profs. Je pense que la médecine attirera des candidats pendant longtemps.

Bon mais là où je vous rejoins, c'est qu'on ne peut pas contraindre les gens à bosser dans des coupe gorge. Par contre, demander de bosser quelques années dans une région moins dynamique, ça ne me semble pas la fin du monde pour des gens qui peuvent par ailleurs gagner 10-20K par mois.
C'est là aussi où l'on voit que les légendes ont la vie dure ... je connais personnellement un médecin installé dans une des régions un peu "déshéritées" (Non, pas dans la Creuse ! .... mais dans un département du Grand-Est qui se termine aussi en "euse" ) ... eh bien il est très très loin des 10-20K par mois que vous mentionnez :unsure: ... comme il me le faisait remarquer, 80% de la population locale dans sa zone est constituée de retraités et de "cas sociaux", le reste de quelques agriculteurs et de fonctionnaires justement
 
Buffeto a dit:
on se demande pourquoi ce qui se fait pour les infirmières et les kinés ne pourrait pas se faire pour les médecins ?
Salut, entièrement d'accord avec toi sur ce sujet !
Buffeto a dit:
les néo diplômés ne pourront pas être conventionnés CPAM en zone sur dotée sauf s'ils vont exercer auparavant 2 ans en zone sous dotée ou en salariat dans un établissement de soins ( hôpital ou CRF ) ...
ça changerait quoi qu'ils ne soient pas conventionnés. Les professionnels de santé pourraient pratiquer des tarifs libres à leurs convenances. :unsure:
 
D-Jack a dit:
C'est là aussi où l'on voit que les légendes ont la vie dure ... je connais personnellement un médecin installé dans une des régions un peu "déshéritées" (Non, pas dans la Creuse ! .... mais dans un département du Grand-Est qui se termine aussi en "euse" ) ... eh bien il est très très loin des 10-20K par mois que vous mentionnez :unsure: ... comme il me le faisait remarquer, 80% de la population locale dans sa zone est constituée de retraités et de "cas sociaux", le reste de quelques agriculteurs et de fonctionnaires justement
J'ai dit qui "peuvent" gagner ces sommes là.
 
Philomene a dit:
J'ai dit qui "peuvent" gagner ces sommes là.
Je n'ai pas de statistiques sur la distribution des revenus des médecins en France (et j'ai la flemme de chercher ! :biggrin: ).... l'exemple que je mentionnais est peut-être dans le - 3 Sigma , mais je pense que les chiffres que vous donnez sont plutôt du côté de + 3 Sigma ! ... alors évitons de véhiculer des clichés, c'est ce que je voulais souligner .... ou alors montrez-moi une belle Gaussienne de source indiscutable :ange:
 
Comme le dit @Buffeto on impose des contraintes d'installation aux kinés, pourquoi on en imposerait pas aux médecins... A lire certains posts, on a l'impression que parce que tu es libéral, tu dois avoir aucune contrainte. Il y a des règles, un ordre qui gère le truc, etc. Sans aller très loin il peut y avoir un zonage de non installation sans départ, etc. Des solutions existent.
 
nono52 a dit:
ça changerait quoi qu'ils ne soient pas conventionnés. Les professionnels de santé pourraient pratiquer des tarifs libres à leurs convenances. :unsure:
Non conventionné les patients ne sont pas ou très peu remboursés .
Dans une zone sur dotée les patients iront forcément chez le professionnel " gratuit" puisque remboursé par la CPAM
 
D-Jack a dit:
C'est là aussi où l'on voit que les légendes ont la vie dure ... je connais personnellement un médecin installé dans une des régions un peu "déshéritées" (Non, pas dans la Creuse ! .... mais dans un département du Grand-Est qui se termine aussi en "euse" ) ... eh bien il est très très loin des 10-20K par mois que vous mentionnez :unsure: ... comme il me le faisait remarquer, 80% de la population locale dans sa zone est constituée de retraités et de "cas sociaux", le reste de quelques agriculteurs et de fonctionnaires justement
Idem pour les médecins hospitaliers.
Ceux qui ne font pas de dépassement d'honoraire ou de secteur privé a l'hôpital ne touchent pas du tout de telles sommes!

Un praticien hospitalier en milieu de carrière émarge à environ 6000 € par mois.
 
Quelques stats

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En 2021, les médecins exclusivement libéraux et ceux ayant également une activité salariée ont perçu, en moyenne, un revenu d’activité annuel de 124 000 euros. Ce revenu diffère fortement selon la spécialité (de moins de 90 000 euros à plus de 400 000 euros), entre secteurs de conventionnement mais aussi entre médecins d’une même spécialité.
 
niklos a dit:
Après on peut aussi se demander si les médecins sont suffisamment payer... A partir du moment où la médecine esthétique rapporte plus que la médecine "conventionnelle" pour un démarto, peut-être y a t'il des questions à se poser...
Bonsoir @niklos

Les dermatologues sont aussi vénérologues.
S'ils estiment qu'il vaut mieux fidéliser leur clientèle avec des séances de laser esthétique plutôt que de soigner des malades, c'est à eux de voir avec leur conscience.

Dans mon département il est impossible de consulter un dermato même dans 1 an, que ce soit à l'hôpital, en clinique ou en ville, ils ne prennent pas de nouveaux patients : je vais prendre RDV dans un département voisin et je n'aurai pas plus de km à faire.
 
Salaire praticien hospitalier ( médecin, chirurgien, psychiatre, spécialiste, biologiste, pharmacien, odontologiste)
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niklos a dit:
Rien à voir.
D'un côté on parle de fonctionnaires. De l'autre, de libéraux.
Sauf à vouloir rendre les médecins fonctionnaires...
De plus les profs travaillent dans des locaux publics : des écoles....

La conversation, intéressante, part dans 2 directions sur les médecins : la liberté ou l'introduction de règles pour satisfaire les deserts médicaux ou les les RDV éloignés pour diverses raisons notamment l'exercice d'activités plus rémunératrices des médecins que celles pour lesquelles ils ont été formés.
Je pense qu'il faut répondre à la question suivante : la santé est-elle un marché comme un autre ?
Selon la réponse on part dans une direction ou une autre.
Personnellement je pense que ce n'est pas un marché comme un autre et l'introduction de règles me semble nécessaire comme l'a affirmé un intervenant : les kinés, les pharmacies...
 
Yanso a dit:
La conversation, intéressante, part dans 2 directions sur les médecins : la liberté ou l'introduction de règles pour satisfaire les deserts médicaux ou les les RDV éloignés pour diverses raisons notamment l'exercice d'activités plus rémunératrices des médecins que celles pour lesquelles ils ont été formés.
Je pense qu'il faut répondre à la question suivante : la santé est-elle un marché comme un autre ?
Selon la réponse on part dans une direction ou une autre.
Personnellement je pense que ce n'est pas un marché comme un autre et l'introduction de règles me semble nécessaire comme l'a affirmé un intervenant : les kinés, les pharmacies...
Pour compléter mon précédent message : quand bien même on considère la santé comme un marché, quel est le rôle de l'Etat ? D'après mes souvenirs d'économie, dans une économie libérale, le rôle de l'Etat est d'intervenir lorsqu'un marché est défaillant. Manifestement ici tout le monde s'accorde à dire que ce marché est défaillant. Ne soyons pas plus libéraux que les tenants du libéralisme.
 
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