Jurisprudence
Contributeur régulier
Aristide a dit:Ainsi que je l'ai expliqué à maintes reprises, ce texte est une annexe de décret (pas de loi) qui concernait le calcul du TAEG des prêts à la consommation; pas le calcul des intérêts intercalaires ou bien dans une échéance
Ce sont les tribunaux qui l'ont ensuite extrapolé au calcul du TEG et au calcul des intérêts.
Mais ce n'est pas une loi qui le mentionne expressément.
Non; pas de 30 jours.
Le texte précise 30,41666 et comme il y aurait des décimales à l'infini qui ne peuvent pas bien entendu être toutes affichées dans un texte la précision "365/12" a été mentionnée.
Pour des calculs exacts c'est donc 365/12 qu'il faut prendre.
Votre poste d'origine :
Entre la mise à disposition des fonds le 19/07/2013 et la première échéance le 05/08/2013 il y a 17 jours d'intérêts (on ne compte pas le premier jour car vous n'avez pas eu vos fonds à disposition le 19/7 à 00h 00mn 00s mais on compte le dernier jours) et le 31 du mois de juillet devrait bien être pris en compte.
Si vos indications de dates sont exactes votre banque s'est trompée de 1 jour à votre avantage.
Démonstrations:
=> Méthode lombarde
+ 275.100€ x 4,15% / 360 x 16 = 507,41€
=> Méthode "Exact/360"
+ 275.100€ x 4,15% / 360 x 16 = 507,41€
Un calcul exact aurait été
=> Méthode "Exact/Exact":
+ 275.100€ x 4,15% / 365 x 17 = 531,73€
=> Méthode "Mois normalisé":
+ Calcul intérêts pour un an = 275.100€ x 4,15% = 11.416,65€
+ Calcul pour un mois normalisé = 11.416,65€/12 = 951,3375€
+ Calcul pour un jour normalisé = 951,3375€ / (365/12) = 31,2784931507e
+ Calcul pour 17 jours = 951,3375€ / (365/12) x 17 = 531,73€
En l'état actuel des choses deux méthodes semblent validées la méthode "Exact/exact" et celle du "mois normalisé" puisqu'elles donnent exactement les mêmes résultats.
Pour ce qui me concerne ayant, à mon sens, tout dit, expliqué,calculé, démontré, fin d'échanges sur le sujet.
Cdt
Bonjour,
Pardonnez-moi d’intervenir dans la conversation entre « rosace » et « Aristide », d’autant que je n’ai bien évidemment ni la connaissance technique, ni le talent d’« Aristide ».
Mais j’ai bien l’impression qu’il n’a pas été répondu à la question sous-jacente de « rosace » : son crédit est-il irrégulier parce que sa Banque a utilisé la méthode dite Lombarde (diviseur 360), strictement prohibée par la législation, pour calculer son taux d’intérêt conventionnel (et donc le TEG), ou bien la méthode légale utilisant le diviseur 365 ?
« rosace » nous dit très clairement :
« Je reprends mon cas :
Déblocage d'un montant de 275.100 € le 19 juillet 2013. Le taux est de 4,15 %.
J'ai payé le 5 août 2013 : 507,41 € »
On va partir du principe qu’il y a 16 jours d’intérêts intercalaires (oublions que la banque s’est trompée d’un jour).
« Aristique » effectue un calcul selon la méthode Lombarde :
=> Méthode lombarde
+ 275.100€ x 4,15% / 360 x 16 = 507,41€
On trouve exactement le montant de l’échéance qui a été prélevée de 507,41 € !
Ce qui veut dire qu’il y a de forte suspicion que la banque a utilisée un diviseur 360. J’aurais donc envie de répondre à « rosace » : OUI, votre taux est irrégulier, vraisemblablement sur l’ensemble de votre prêt. En conséquence, une action en justice devrait vous être favorable.
Il aurait été plus judicieux qu’ « Aristide », pour être homogène dans sa démonstration, conserve comme base de calcul les 16 jours (même si la banque s’est trompée d’un jour).
Il aurait fallu faire le calcul suivant en prenant un diviseur 365 :
=> Méthode "Exact/Exact":
+ 275.100€ x 4,15% / 365 x 16 jours = 500,46€
C’est-à-dire que sur une seule échéance de 16 jours, « rosace » a payé presque 7 euros de trop ! (que lui a carotté la banque).
Là, la démonstration est pertinente et on compare ce qui est comparable sur 16 jours, et on démontre qu’il y a une forte probabilité que le prêt de « rosace » a été calculé irrégulièrement et que sa banque a utilisé un diviseur 360, tout au moins pour la première échéance (ce qui est strictement prohibé !). Bien sûr, une expertise financière fine permettra de faire l’analyse complète, en faisant appel à un professionnel digne de ce nom.
Je serai à la place de « rosace », j’irai devant les Tribunaux.
Je me permets de vous renvoyer au récent arrêt de la Cour d’appel de Douai (ci-joint), en date du 7 juillet 2016, concernant le Crédit du Nord, qui valide cette démonstration.
J’en reprends quelques extraits :
« Madame Y retient pour le calcul de la première échéance les
éléments suivants :
— décaissement le 22 avril 2010 comme indiqué sur le tableau d’amortissement fourni par le Crédit du Nord,
— première mensualité prélevée le 3 juin 2010, soit 41 jours plus tard,
— taux nominal du prêt 3,80 %,
— première mensualité d’intérêts : 779 euros.
Sur la base d’une année bancaire, l’équation est la suivante :
180.000 euros x 3,80% x 41 jours/360 = 779 euros.
Si l’on reprend le même calcul sur la base de 365 jours, le résultat est de 768,33 euros au titre de la première échéance d’intérêts. Ceci suffit à démontrer que le Crédit du Nord a établi son tableau d’amortissement sur la base d’une année lombarde de 360 euros et non d’une année civile de 365 jours.
(…) L’argument de la banque consistant à soutenir qu’elle pouvait utiliser le mois lissé (30,41666 jours rapporté à 365 jours) n’est pas fondé selon Madame Y puisque cette référence est réservée à la matière des crédits à la consommation. De plus, cette explication de la banque n’est pas convaincante, la première échéance demeurant inexplicable. »
Du reste, le Crédit du Nord fait partie des banques ayant calculé ses prêts sur 360 jours jusqu’à une date récente, et ayant régulièrement été condamnée dans toutes les affaires la concernant, ceci à plusieurs reprises, sa première « condamnation Lombarde » remontant déjà à 1995 (Cour de Cassation, Chambre commerciale, 10 janvier 1995, 91-21.141, Publié au bulletin), ou encore en 2005 (Cour d'appel de Paris, Chambre 15, section B, 18 Novembre 2005, n° 04/14873), et également en 2015 (Cour d'appel de Versailles, 25 juin 2015, n° 13/03336).
Bien à vous.
Chercheur de Jurisprudences
Afficher la pièce jointe CA_Douai_7_juillet_2016_CdNord.pdf