Chaque trimestre, le service études économiques de la banque verte livre son analyse du marché immobilier, avec ses prévisions pour les mois à venir. En octobre dernier, alors que les taux étaient encore au plus bas, les économistes du Crédit Agricole prédisaient une hausse des taux et des prix immobiliers.

Cette prévision a été confirmée. Les « prix de vente » affichent une « croissance assez mesurée », de l’ordre de 3% sur un an au 1er semestre 2017, et les taux, « extrêmement bas », « commencent à remonter », pour reprendre les termes d’Olivier Eluère, l’économiste signant l’introduction de cette étude trimestrielle.

Les taux, « principal déterminant » du marché

Comme souvent, « le principal déterminant » du marché immobilier en 2017 et en 2018 sera l’évolution des « taux de crédit » selon la banque verte. Avec deux voire trois scénarios envisageables. Premier d’entre eux : des taux qui « ne remontent pratiquement pas », comme en cet été 2017, et des prix qui bondissent de « 6 à 7% sur un an », tirés par le dynamisme des ventes.

Second scénario : une « remontée plus nette » des taux et une plus légère accélération de la hausse des prix, de l’ordre de 4%, ce qui aboutit à un infléchissement du volume de ventes. Troisième et dernier scénario, présenté comme le plus improbable : un rebond « significatif » des taux de crédit suite à une évolution conjoncturelle marquée, avec à la clé une « correction » des prix et du volume de ventes.

Vers une hausse de prix de 4% en 2017 et 2018

Parmi ces trois scénarios, le Crédit Agricole hésite entre les deux premiers pour la fin 2017 mais opte bien plus clairement pour le n°2 pour 2018-2019. « Le marché restera soutenu en 2017, avec des volumes de ventes records dans l’ancien, de l’ordre de 920 000, +8% sur un an, et une hausse des prix de 4% », décrit alors olivier Eluère, avant de développer ce scénario privilégié : « Dans le neuf, les ventes continueraient à monter. Mais en 2018-2019, les volumes de transactions dans l’ancien seraient en repli de l’ordre de 5% par an. Ils seraient à peu près stables dans le neuf. Les prix de l’ancien seraient en hausse de 4% en 2018 et ralentiraient en 2019. »

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