« La conjoncture actuelle du marché immobilier incite les banques à innover pour faciliter l'accession à la propriété. Dans ce contexte, plusieurs établissements se sont tournés vers des produits financiers spécifiquement conçus pour encourager l'achat dans l'ancien en y associant des travaux de rénovation énergétique, répondant ainsi aux défis économiques et écologiques actuels », explique l'Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement ) dans une récente étude.
Les initiatives des banques pour faciliter l'accession à la propriété
Ainsi, la banque BNP Paribas propose désormais le « Prêt Énergibio à l'acquisition », destiné à financer à la fois le bien immobilier ancien et les travaux de rénovation énergétique. « Ce produit offre un taux minoré en lien avec des exigences de rénovation énergétique. Elle dispense un programme de formation dense à ses conseillers afin d'accompagner au mieux ses clients sur toutes les questions relatives à l'acquisition amélioration et la rénovation de manière générale », explique encore l'Anil.
Sur son site internet, la banque précise que les travaux doivent être éligibles à l'aide MaPrimeRénov'et être réalisés par des artisans labellisés RGE. Ainsi les acquéreurs peuvent financer « les travaux d'isolation (murs, toit, combles, fenêtres), de changement de système de chauffage (poêles à bois, pompes à chaleur...), de mise en place d'un système de ventilation ou de régulation de la température. Ces travaux peuvent être réalisés sur une maison individuelle ou sur un appartement en habitat collectif », précise encore BNP Paribas.
Et BNP Paribas n'est pas le seul établissement à proposer de nouvelles initiatives pour faciliter l'accès à la propriété. Le Crédit Mutuel Arkea a lancé en juin dernier l'offre « Duo Primo ». « L'objectif de Duoprimo est de proposer un complément sur l'apport personnel des primo-accédants éligibles via la participation du véhicule dédié Arkéa Foncière Résidentielle, leur permettant ainsi de répondre aux contraintes réglementaires liées au taux d'effort », expliquait la banque dans un communiqué. Cette offre s'adresse aux primo-accédants aux ressources limitées. Ainsi 90% du bien est financé par un prêt immobilier classique et les 10% restants « sont pris en charge par une foncière, avec la possibilité de sortir de cette indivision après dix ans », précise l'Anil.
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Le Crédit Agricole a, lui, lancé l'offre « Booster du PTZ » qui permet de doubler le montant du PTZ jusqu'à 20 000 euros sur 20 ans. La banque a également mis en place l'option « Apport Plus » : votre Caisse régionale achète 10% de votre bien (en indivision) sur une durée de 10 ans maximum et sans limite de budget. À tout moment et jusqu'à l'échéance, l'acquéreur peut soit revendre le bien, soit racheter la quote-part détenue par la Caisse régionale.
Le groupe BPCE propose de son côté des prêts différés qui permettent notamment de reporter 10% du montant total du prêt sur une période de dix ans « réduisant ainsi les mensualités de départ tout en maîtrisant le coût global des intérêts », précise encore l'Anil et des prêts dits progressifs qui permettent aux acheteur de moduler les mensualités en fonction des évolutions de revenus.
Enfin, il est possible à la banque SG, à la Caisse d'Épargne ou encore au Crédit Agricole ou au CIC de reporter les échéances de son crédit sur un ou plusieurs mois en cas de difficulté. Deux reports peuvent être proposés : le report simple ou partiel (suspension du remboursement du capital) et le report complet ou total (suspension du remboursement du capital et des intérêts, éventuellement de l'assurance).
« Ces différentes initiatives témoignent d'un engagement fort des banques à adapter leurs produits aux réalités d'un marché immobilier en mutation, en conciliant transition énergétique, accessibilité financière et flexibilité des modalités de remboursement. Ce faisant, elles essaient de contribuer à rendre l'accession à la propriété plus accessible et à soutenir les ménages dans un environnement économique et réglementaire en constante évolution », conclut l'Anil.
