L'essentiel

  • Une étude de Meilleurtaux.com révèle que les emprunteurs immobiliers de 2024 ont des revenus et des apports personnels plus élevés qu'en 2021.
  • Malgré la baisse des taux, le montant moyen emprunté pour un achat immobilier a diminué, indiquant que les catégories les plus aisées réalisent leurs projets.
  • La part des primo-accédants reste élevée, à plus de 70%, et l'âge moyen de l'acheteur demeure autour de 37 ans.

Obtenir un prêt immobilier n'est pas à la portée de tous, surtout dans le contexte actuel. Une récente étude menée par le comparateur Meilleurtaux.com met en lumière le profil type des emprunteurs en 2024, et le constat est sans appel : les acheteurs disposent de revenus de plus en plus élevés.

En moyenne, un foyer emprunteur percevait 5 005 euros nets mensuels en 2024, contre 4 351 euros en 2021. Cela représente une hausse de plus de 600 euros (+15%) en seulement trois ans. L'apport personnel a également progressé, passant de 48 000 euros à 63 000 euros en l'espace de deux ans, soit une augmentation de 31%, malgré la baisse des taux d'intérêt sur l'année 2024. L'apport médian, quant à lui, a grimpé de 19 975 à 30 000 euros, enregistrant ainsi une hausse de 50%.

« Ce sont les catégories les plus aisées qui ont donné vie à leurs projets »

« C'est assez étonnant car avec la baisse des taux qui a redonné de la capacité d'emprunt, l'épargne mobilisée aurait dû baisser, c'est donc le signal assez clair que ce sont les catégories les plus aisées qui ont donné vie à leurs projets, les autres ayant sans doute préféré attendre », analyse Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.com.

Par ailleurs, le montant moyen emprunté pour un achat immobilier s'élevait à 210 848 euros en 2024, contre 222 509 euros en 2023 et 240 089 euros en 2022. De son côté, la durée des prêts n'a que très peu évolué et elle est globalement très proche sur l'ensemble du territoire puisqu'elle oscille entre 21,8 et 22,8 ans pour une moyenne à 22 ans et 3 mois.

Une surprise se dégage pourtant de l'étude : La part des primo-accédants reste très élevée. Ils représentent en effet plus de 7 acheteurs sur 10. Néanmoins, l'âge moyen de l'acheteur reste autour de 37 ans depuis maintenant plusieurs années et cela malgré l'évolution du marché.