« Je ne connais aucun groupe qui serait mis en difficulté par un scénario extrême sur la Grèce », a déclaré le gouverneur, en marge de la présentation du rapport annuel de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), régulateur des banques et des assureurs, dont il est le président.

« Quoi qu'il arrive, ce ne sera pas un problème pour le secteur financier français », a-t-il martelé, rappelant que les groupes de l'Hexagone ont déjà provisionné environ 75% de leur exposition à la dette d'Etat grecque, dans le cadre du plan d'échange de dette. « J'ai dû mal à comprendre comment on peut s'imaginer que les 25% restants (non provisionnés) soient un problème », s'est-il interrogé.

Une hypothèse qu'on « ne peut plus écarter »

Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a abondé dans ce sens en estimant sur BFM Business que « la faillite de la Grèce, éventuelle, ne met pas en cause les banques françaises sur les moyens de faire face à ces difficultés ».

Selon lui, la sortie de la Grèce de la zone euro est une « hypothèse » qui ne peut plus être écartée. « Je ne la souhaite pas mais (...) vous ne pouvez plus rien écarter. Nous entrons en ce qui concerne la Grèce sur des terres inconnues », a-t-il estimé. « Donc, il faut se préparer à différents scénarios ».