« L'inquiétude des marchés a pour origine la situation des finances publiques de certains pays de la zone euro, et pas celle des banques européennes elles-mêmes », affirme FBF dans un communiqué. « Certains Etats doivent retrouver la confiance des investisseurs pour continuer à emprunter sur les marchés dans des conditions satisfaisantes ». Elle juge que « l'éventuel renforcement des fonds propres des banques européennes n'apporterait pas de réponse à cette question ».

« Les banques sont en mesure de s'adapter »

Pour la FBF, les établissements français s'inscrivent « déjà dans un processus d'augmentation de leurs ratios de solvabilité ». Elles ont ainsi augmenté leurs fonds propres de 50 milliards d'euros depuis deux ans et prévoient d'anticiper sur le calendrier prévu par les régulateurs pour la mise en oeuvre de Bâle III, le cadre réglementaire qui vise à limiter les risques pris par les banques, souligne la fédération. « Grâce à la mise en réserve de leurs bénéfices et à l'évolution de leur modèle d'activité, (les banques françaises) sont en mesure de s'adapter aux circonstances et de répondre aux exigences des autorités de régulation tout en continuant à financer l'économie ».

Réunis à Berlin dimanche, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont promis des propositions « rapides » pour régler la crise en zone euro et se sont dits « décidés à faire ce qui est nécessaire pour recapitaliser les banques afin d'assurer l'octroi de crédit à l'économie ». Les principales banques françaises, qui rejettent l'hypothèse d'une recapitalisation, ont récemment annoncé des mesures destinées à réduire la taille de leur bilan, ce qui leur permettra mécaniquement d'accroître leurs fonds propres.