« L'étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique semble avoir un impact toujours plus important sur le prix des logements. » C'est l'une des conclusions de la dernière étude des Notaires de France. Cela s'explique par la valeur verte, c'est-à-dire l'augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d'un bien immobilier par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs.

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Mais combien vaudra votre bien une fois les travaux terminés ? Difficile de visualiser l'effet concret. À l'image du simulateur sur les aides à la rénovation, l'État a donc mis en place une calculatrice, qui estime le prix d'un logement, après des travaux.

Pour l'utiliser, il faut renseigner la ville dans laquelle est situé votre bien, sa valeur actuelle, tout comme son étiquette au diagnostic de performance énergétique (DPE) avant travaux. Après avoir indiqué l'étiquette DPE visée à l'issue de la rénovation, la calculatrice affichera la nouvelle valeur estimée du logement.

Quelle plus-value possible pour une maison ?

Plusieurs exemples pour avoir une idée des plus-values réalisables. Première simulation pour une maison, estimée à 200 000 euros, passant d'une étiquette G à une étiquette B. Parmi les six villes testées (toutes possèdent entre 20 000 et 100 000 habitants et sont qualifiées de villes moyennes), c'est à Troyes que l'augmentation de la valeur d'un bien est la plus impressionnante.

La rénovation énergétique et l'atteinte d'une étiquette B au DPE fait passer la valeur du bien de 200 000 à près de 300 000 euros. « En région Grand Est, une maison classée B a en moyenne une valeur 48.7% plus élevée qu'un bien classé G », précise le simulateur. Vient ensuite Blagnac, avec une plus-value de 84 000 euros dans les mêmes conditions, puis Saint-Herblain (+ 74 000 euros), Aurillac et Vénissieux (+ 64 000 euros) et enfin Avignon (+ 54 000 euros).

Les gains potentiels pour un appartement

Nouveau test pour un appartement, également d'une valeur de 200 000 euros, situé dans l'une des six plus grandes villes de France (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice et Nantes). Cette fois, considérant qu'il est plus compliqué de rénover un appartement, souvent en copropriété, le bien passe d'une étiquette G à une étiquette C.

Après une telle rénovation, la valeur du bien grimperait en moyenne de 41 000 euros à Marseille et Nice, 39 000 euros à Nantes, 31 000 euros à Lyon et Paris et de 30 000 euros à Toulouse.

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