Depuis le 1er janvier 2023, la taxe d'habitation sur les résidences principales a été supprimée pour tous les Français. Cette mesure, présentée comme un gain de pouvoir d'achat par Emmanuel Macron, n'a pas plu à tout le monde.

Jean-François Copé plaide pour son retour depuis plusieurs jours et remet une couche ce mardi matin. « Les Français se sont fait avoir », réagit le maire de Meaux (Seine-et-Marne) sur France Info. Ils ont « continué de la payer autrement puisque ça a été compensé par l'État. »

Le gouvernement balaye cette hypothèse

« Vous avez des locataires qui ne payaient que la taxe d'habitation, qui avaient des moyens et qui ne payent plus rien et des propriétaires qui ont peu de moyens sur leur logement et qui continuent de payer une taxe foncière », selon l'ancien ministre du Budget sous Jacques Chirac. Avec le retour de cet impôt, il estime à 20 milliards d'euros le gain pour l'État.

Taxe foncière, taxe d'habitation... Quel impôt sur le logement rapporte le plus à l'Etat ?

Cette hypothèse a été balayée, la veille, par Laurent Saint-Martin. « J'appartiens à une famille politique qui a supprimé la taxe d'habitation. Ce sont 20 milliards d'euros de pouvoir d'achat qu'on a rendu à l'ensemble de nos concitoyens. On en est fiers », a-t-il réagi sur France 2.

Le ministre du Budget comprend les inquiétudes des collectivités territoriales sur le thème de la fiscalité. « Est-ce que ça doit passer par la création d'un nouvel impôt ? Pas forcément, je ne le crois pas et certainement pas par le retour de la taxe d'habitation. »

« Un impôt extrêmement injuste »

Prisca Thevenot abonde dans ce sens, répétant que « la taxe d'habitation est un impôt extrêmement injuste. Peu importe où vous habitez, vous payez cette taxe. Mais il y a des endroits où vous payez moins, alors que vous avez peut-être des revenus plus importants que d'autres endroits. »

La taxe d'habitation était perçue à hauteur de 14,8 milliards d'euros par les communes, et de 6,8 milliards d'euros annuels par les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

Par ailleurs, un autre amendement, validé en commission des finances, veut étendre la taxe d'habitation sur les résidences secondaires « à toutes les communes où il existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement ». Une mauvaise nouvelle qui pourrait concerner les 3,7 millions de foyers possédant une résidence secondaire.