buffetophile a dit:
bien entendu je le dis souvent , la carotte fiscale n'est que la cerise sur le gateau .
au moins dans le cas du Girardin industriel, la cerise c'est 130% et le gateau c'est 0.
Et effectivement ce serait le cas si l'esprit de la loi était respecté mais c'est fondamentalement impossible.
C'est comme pour la ruée vers l'or, on dit que ceux qui font fortune sont ... "les vendeurs de pelles!". Avec l'industrie de défiscalisation dans ce rôle pour ce qui nous concerne.
Quelques gros gagnants avec un bon filon bien exploité et une bonne majorité avec tout un tas de matos qui ne lui sert à rien.
buffetophile a dit:
il s'agit cependant face aux multiples possibilités d'investissemnt offertes ( en encore plus depuis la mondialisation ) d'orienter les investisseurs vers un secteur sinistré .
j'en suis bien conscient, je trouve juste la méthode désastreuse et COUTEUSE pour le budget.
Si un déséquilibre apparait, bulle ou autre, qui abouti a ce que le couple rendement/risque d'un actif quel qu'il soit devient anormalement favorable (et attire par conséquent la masse de capitaux aux dépends d'autres secteurs défavorisés) alors on légifère
(et la je sais que je vais en faire hurler plus d'un) avec éventuellement une taxe sur l'actif trop favorable. Au moins la on fait rentrer de l'argent frais et pas un hypothétique retour sur investissement par croissance ou autre.
Comme la fiscalité de l'état est un jeu à somme nulle (je sais je me répète) et hors dépenses inconsidérées de l'état (ce qui est un autre sujet au moins aussi grave mais indépendant des rentrées d'argent), la nouvelle taxe soulagera le reste en créant un excédant budgétaire favorable a tous.
Si un secteur est vraiment trop laissé pour compte, peut être faut-il se poser la question des raisons fondamentales à l'origine de cet état de fait et agir à ce niveau et si le secteur n'est structurellement pas rentable, est-il vraiment raisonnable de la maintenir à flots artificiellement?
Bien entendu, cette taxe est l'ultime extrémité car il y a fort à parier que le marché se régulera de lui même dans la plupart des cas.
Par exemple c'est ce qu'a fait Lula au Brésil, l'afflux de capitaux etrangers est tel qu'il craint une bulle sur les actifs de son pays qui sera catastrophique au moment de son éclatement, il fait une taxe sur les mouvements de capitaux -> les long terme sont peu impactés, les spéculateurs vont chercher ailleurs et lui en profite pour son budget.
buffetophile a dit:
prenons comme exemple l'immobilier locatif. l'investisseur cherche à placer ses économies et à les faire fructifier . s'il a le choix entre acheter un riad au maroc et un appartement a montauban ( par exemple ) que crois tu que fera l'investisseur.
le but du jeu de la carotte fiscale est que l'investisseur choisisse d'investir en France ( et donc de faire traviller des entreprises de construction frnaçaises , qui vont payer de l'urssaf sur leur CA et des impots en France ) plutot qu'au maroc ( ou n'importe où ailleurs dans le monde ).
Alors la défiscalisation devient une mesure protectionniste? Pourvu que l'OMC ne nous lise pas sinon la france va se faire taper sur les doigts.
Sur ce plan je pense que la mondialisation de l'investissement est plutôt un avantage pour les pays industrialisés grands détenteurs d'épargne (et la France en est un excellent exemple avec son taux d'épargne n°1 de la zone euro) car l'investissement a l'étranger va permettre de rapatrier des dividendes (qui donnerons quelques recettes fiscales si on a pas une nouvelle niche) en France et donc profiter un peu de l'inévitable rééquilibrage des économies du G7 avec les émergents. Bien sur on continuera de se lamenter sur notre balance commerciale mais elle sera en partie compensée par cette entrée de dividendes.
A l'inverse si on se focalise sur de l'investissement franco-français, et en particulier l'immobilier qui n'a d'actif que le nom puisqu'il ne produit rien et ne crée pas de valeur, on ne fait qu'alimenter une bulle (soit un actif qui prend plus de valeur que l'inflation sans générer un surplus de production qui justifierai une augmentation de la masse monétaire (la masse d'argent en circulation doit théoriquement correspondre à l'ensemble de la valeur des biens négociables, en cas de décalage on obtient à long terme déflation ou inflation).
Pour schématiser, si on en revenait au troc (la monnaie n'étant qu'un outil de fluidification) les chinois n'en auraient rien a faire de nos appartements en échange de leurs téléviseurs, vêtements... par contre si on leur propose du vin ou des technologies...
Et sur un point de vue différent, mettriez-vous toute votre épargne en actions/obligations de la société qui vous emploie (fut-ce-t-elle du CAC40 et avec les données d'aujourd'hui insubmersible)? Ce ne serait pas très raisonnable. Investir toute son épargne dans le pays dans lequel on vit c'est un peu pareil. Si les choses vont mal vous perdrez votre emploi ET votre épargne!
buffetophile a dit:
alors aprés , ce que tu proposes ( et je ne suis pas contre ) c'est une refonte totale du système d'imposition en France.
beaucoup en ont eu déja l'idée .
tous s'y sont cassé les dents , se heurtant à divers lobbies plus ou moins puissants.
pour réformer le système d'imposition , il faudrait d'abord et avant tout réformer le système politique qui fait qu'etre élu est devenu un métier dont on vit tres bien .....
à partir du moment où leur revenus dépendent de leur élection , ils sont prets à toutes les compromissions......
c'est d'ailleurs cequi causa la perte de le république à Rome et dans la Gréce antique....
je ne vois donc plus qu'une seule solution : pour les prochaines élection votez Buffetophile.
buffeto le candidat qui dira la vraie vérité et se fera virer très rapidement....

, c'est marrant j'ai eu la même pensée hier soir, je me disais que ca m'intéresserais peut-être d'essayer de faire bouger les choses en politique ... avant de penser au mur de lobbies et d'idées reçues que je devrais affronter.
PS désolé pour la longeur du post, je me suis un peu laissé allé
