ZRR_pigeon a dit:
je ne vois pas de bénéfice énorme.
C'est pourtant simple bien que je ne sois pas comptable...
Justement, d'un point de vue comptabilité et écritures, l'impôt sera collecté sur les revenus de la même année, donc au fil de l'eau. Comme il ne sera pas possible de savoir à l'avance quels seront les crédits d'impôts ou les réductions, les contribuables devront avancer la trésorerie en attendant d'être "remboursés", remboursements qui auront lieu avec au mieux 9 mois de retard.
Alors qu'actuellement, l'impôt a du retard mais les réductions et crédits aussi. Et il est toujours possible de modifier ses mensualités dès janvier, si on utilise l'outil de simulation en ligne sur le site des impôts; en faisant cela, je n'ai jamais dû avancer de la trésorerie, et au moins les réductions d'impôts étaient étalées sur toutes les mensualités.
Quel que soit le système adopté (IR à la source ou prélèvement mensuel par les Impôts), du moment que l'impôt est calculé sur le salaire en cours, il est impossible d'appliquer directement les réductions.
Conclusion : d'un point de vue comptable, les réductions seront remboursées avec retard par rapport à l'impôt payé, ce qui est un gain de trésorerie pour l'Etat.
J'avais pris l'exemple de l'acompte fiscal de 24% sur les intérêts des livrets fiscalisés, c'est exactement la même philosophie : l'Etat ponctionne cet acompte en intégralité dès le 1er janvier. Avant la mise en de ce système d'acompte, l'impôt sur les intérêts de ces livrets était étalés sur l'année car il était intégré totalement dans l'IR.
L'acompte est donc un gain de trésorerie pour l'Etat.
Mais bon, l'acompte sur les livrets, c'est une goutte d'eau par rapport aux déductions et réductions fiscales qui, comme chacun sait, sont utilisées bien plus souvent par les hauts ou très hauts revenus.