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J'avance simplement ceci : c'est au demandeur à l'action - et donc à l'emprunteur - d'apporter en effet la preuve que le TEG qui lui a été présenté est inexact.
J'ai toutefois vu des décisions qui faisaient de la banque, demanderesse à l'instance, la partie chargée de la preuve de l'exactitude du TEG, dès lors que l'emprunteur soulevait la question.
Il me semble que cela devrait s'analyser ainsi: demande reconventionnelle de l'emprunteur, qui devrait alors avoir la charge de l'emprunteur. Quel est votre avis?
Soit l'on reconstitue le calcul auquel a procédé le prêteur pour montrer qu'il est erroné
Mais cela expose à une dispute de marchands de tapis, la banque va prétendre que tel élément n'avait pas à être pris en plus.
Si on analyse rigoureusement les choses, derrière tout problème de TEG il y a en fait 2 couches de difficultés:
- les éléments devant être pris en compte,
-les mathématiques financières et la durée de l'année.
Or on est bien obligé d'aborder les 2...
celui de montrer quels sont les éléments qui n'auraient pas été pris en considération (ce qui suffit à montrer que le TEG bancaire est inexact)
Mais le calcul (toujours exposé à contestation quel que soit le cheminement suivi) est nécessaire, là, pour le prouver. Et je vois mal comment votre méthode y parvient plus aisément que le 'banal' calcul du TEG.
En outre il y a 2 cas possibles, selon que la banque:
-sait que son TEG est faux: alors elle ne va pas s'enferrer, même si le calcul du TEG est un peu approximatif (et même celui d'un expert près une cour d'appel le sera bien souvent), au risque d'attirer plus encore l'attention sur ses manquements qui auraient un caractère systématique;
-veut se battre, soit sur la question des éléments à prendre en compte dans le TEG, soit sur le calcul opéré en profitant d’une inexactitude.
Mais dans ce cas on va alors inévitablement vers une expertise judiciaire, et dès lors peu importe une inexactitude minime du calcul dès lors que l'expert va établir le sien, différent de celui de la banque.
Donc là je ne vous suis pas:
elle suppose qu'aucun de ces éléments ne soit exposé à une critique qui conduirait directement à l'ornière d'un débouté
car vous omettez que si débat il y a, l'expertise judiciaire s'impose et va le trancher.
Or l'expert désigné par le juge lui ne va pas s'encombrer d'une expertise du logiciel de la banque.
En revanche je vous suis sur ce point:
un TEG erroné a quasiment à tous coups un caractère systématique dans une banque donnée:
- refus de prendre en compte telle charge (ex classique: les parts sociales),
- durée de l'année,
- ou...mais là nous avons besoin de vos lumières.
Car j'imagine mal une erreur de calcul de la machine sur des éléments bien entrés informatiquement.
Sauf erreur sotte de celui qui saisit les données?
Si cette méthode avait été mise en oeuvre pour approcher les "crédits à taux révisables" qui ont fait couler beaucoup d'encre sur ce site, alors "on" se serait aperçu de l'existence d'un vice structurel à ce niveau,
Ici je vous suis mieux, tant ils sont 'piégeux', en revanche pour les taux fixes je peine...