avocatlex a dit:
Allons un peu plus loin, mais pas trop pour ce soir car j'ai tout de même quelques dossiers qui m'attendent (nous développerons cela semaine prochaine si nos échanges rencontrent l'intérêt de ceux qui nous lisent).
Hé bien, je ne pensais que l'on avait autant de supporter. Merci à nos lecteurs
Résumé des épisodes précédents
Vous avez montré que la répartition entre principal et intérêt d'une échéance peut se calculer d'abord par le principal. Une formule permet de déterminer ce montant à partir de son rang.
J'ai indiqué que la pratique était de calculer tout d'abord les intérêts et que cela était plus commode.
A ce stade de la conversation, cela n'a pas beaucoup d'importance. Il n'y aura pas de gros écarts entre des tableaux d'amortissement calculés par l'une ou par l'autre des 2 méthodes.
A souligner que l'on parle de crédit à taux fixe, à échéance constante, calculé par période d'égale durée et de terme échu.
Là où votre méthode est déjà moins aisée, c'est sur des crédits comportant deux niveaux de mensualités, par suite d'un lissage. Des formules existent, mais c'est quand même moins intuitif.
Vous soutenez que le calcul préalable du principal devrait être la méthode de calcul.
Je soutiens que le calcul peut être fait de la façon dont la banque la souhaite, sa seule obligation étant de publier un TEG calculé d'une manière bien précise mais aussi de fournir un Tableau d'amortissement.
Quelles conséquences
Où tout cela va aboutir ? (comme le réclame Pollux1963)
Je me pose la même question. Mais, auparavant, je vous propose un exemple concret pour illustrer les crédits indexés biens connus de plusieurs dizaines de participants à ce forum.
Au départ : 100.000 euros à 3,50% sur 25 ans (mensu de 500.62). Le crédit est indexé sur un indique quelconque. Il peut s'allonger de 20% (jusqu'à 30 ans, donc). La nouvelle mensualité est une mensualité calculé sur les conditions actualisés du crédit en utilisant le taux révisé mais plafonné à un maximum à 5%.
Révision du taux à la fin de la première année. Notre indice s'est envolé, et le taux du crédit est désormais de 6%. Malgré l'allongement, la mensualité n'est pas suffisante pour rembourser sur les 29 ans restants. Elle est recalculée sur la base d'un capital de 97.451,94 sur 29 ans à 5%, soit 530,98.
L'amortissement de l'échéance numéro 13
Je suppose que vous allez me dire que l'on doit calculer d'abord le principal.
On aurait alors 530,98 * (1 + 6%/12)^-(29*12) = 93,60 le reste étant des intérêts (soit 437,38).
Le calcul qui est fait. Les intérêts : 97451.98*6%/12 = 485,26. le reste étant du capital (soit 43,72).
Bien entendu, l'une ou l'autre des méthodes aura des répercussions très différentes.
Ma vision
En supposant que le souscripteur d'un tel emprunt (tout théorique bien sûr) ait été bien informé du fonctionnement très particulier de l'amortissement et de ses conséquences.
Car, la banque prêteuse, soucieuse de ne pas tromper ses clients et d'éviter des litiges, a pris le soin de bien informer les souscripteurs que le taux du prêt pouvait monter sans limite, de bien expliciter les modalités de révision et du calcul de mensualité avec des mots simples et compréhensibles par tous, de fournir un tableau d'amortissement avec un scénario de hausse de taux (devenu aujourd'hui une obligation ... morale).
Le taux initial du prêt n'est pas non plus un taux d'appel, une technique que l'on pourrait qualifié de malhonnête qui provoque une augmentation du taux à la première révision même en l'absence de hausse de l'indice de référence.
(toute ressemblance avec des situations existantes serait fortuite et involontaire)
Avec toutes ces conditions, cette manière de faire ne me choque pas.
Bien entendu, lors de la révision du taux, un nouveau tableau d'amortissement serait envoyé à l'emprunteur qui préciserait les capitaux futurs et les inévitables augmentations de mensualités ultérieures (même en cas d'absence de nouvelles révisions de taux) afin d'amortir complètement l'emprunt.