Bonsoir,
Concernant l'arrêt que j'ai partagé il y a quelques posts (
cet arrêt [lien réservé abonné]), il est porteur de quelques messages très très clairs parfaitement applicables à la clause lombarde, n'en déplaise à certains. En voici quelques uns :
"le contrat doit exposer de manière transparente le fonctionnement concret du mécanisme auquel la clause concernée fait référence ainsi que, le cas échéant, la relation entre ce mécanisme et celui prescrit par d’autres clauses, de telle sorte que ce consommateur soit mis en mesure d’évaluer, sur le fondement de critères précis et intelligibles, les conséquences économiques qui en découlent pour lui"
"le juge national doit, dans le cadre de l’appréciation du caractère abusif d’une clause, se placer uniquement à la date de la conclusion du contrat concerné et évaluer, à l’aune de l’ensemble des circonstances entourant cette conclusion, si cette clause était par elle-même porteuse d’un déséquilibre entre les droits et les obligations des parties au profit du professionnel. Si une telle appréciation peut tenir compte de l’exécution du contrat, elle ne peut, en aucun cas, dépendre de la survenance d’évènements postérieurs à la conclusion du contrat qui sont indépendants de la volonté des parties."
"il y a lieu de vérifier si, dès la date de la conclusion de ce contrat, les clauses dudit contrat étaient porteuses de ce déséquilibre, et ce alors même que ledit déséquilibre ne pourrait se produire que si certaines circonstances se réalisaient ou que, dans d’autres circonstances, ladite clause pourrait même bénéficier au consommateur."
Mon préféré :
"le raisonnement inverse reviendrait à subordonner l’appréciation du caractère abusif d’une clause aux conditions dans lesquelles se déroule l’exécution du contrat et aux éventuelles évolutions futures des circonstances qui ont une influence sur ce dernier, de telle sorte que les professionnels pourraient spéculer sur cette exécution et ces évolutions ainsi qu’inclure une clause potentiellement abusive, en misant sur le fait que cette clause échappera à la qualification de clause abusive dans certaines circonstances."
Mon autre préféré :
"il convient de rappeler que l’article 6, paragraphe 1, de la directive 93/13 prévoit que les clauses abusives ne lient pas les consommateurs et doivent, partant, être réputées ne jamais avoir existé. Or, si l’appréciation du caractère abusif d’une clause pouvait dépendre de la survenance d’évènements postérieurs à la conclusion du contrat qui sont indépendants de la volonté des parties, le juge national pourrait se borner à écarter l’application de la clause litigieuse uniquement pour ces périodes où la clause en question doit être qualifiée d’ abusive."
Quand la cour de cassation demande de vérifier l'effet sur le cout du crédit pour savoir si la clause est abusive, c'est de facto la démonstration que la clause est abusive.
Une clause lombarde est abusive de part sa seule présence, cela est irréfragable.
El crapo