Manu215
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agra07 a dit:Bonjour,
Tout ça, c'est en grande partie la faute à Martine. Il est temps de revenir aux 40 heures/semaine (pardon François, 39h). Dans le groupe privé où je bossais, ils ont jamais accepté de créer un CET (trop difficile à gérer et trop coûteux) et les jours de RTT non pris ont toujours été perdus (c'est toujours ça de gagner pour l'employeur!). Quant à mes heures supplémentaires, je les comptais plus et.... je ne pense pas être un cas unique.
Le plus grand mal n'est pas d'avoir à faire des heures supplémentaires mais de n'avoir aucune heure à faire.
Autant je m'en fiche de ne pas être payé pour mes heures sup, autant je m'en fiche de perdre mes RTT "normaux", autant je ne m'en fiche pas de devoir travailler le dimanche sans être payé.
Le décret de 2003, révisé en 2017 définit les indemnités pour la continuité des soins du personnel médical.
Je ne comprends pas pourquoi on n'est pas payés selon ce que la loi exige, et qu'à la place on me donne un RTT que je ne peux jamais prendre.
Néanmoins, il y a eu une amélioration qui a duré 4 ans, suite à une mise en demeure de la Cour Européenne en 2014 à la France (car nous sommes visiblement le seul pays où la règlementation n'est pas appliquée).
Suite à cela, on n'avait toujours pas d'indemnités, mais les RTT étaient devenus monétisables. Depuis début 2018, ils ne le sont plus, comme c'était le cas avant cette mise en demeure.
C'est pour cela que mon CET est plein : les RTT ne m'ont jamais été payés, et s'ils sont sur le CET, c'est bien parce que je n'ai jamais pu les poser (208 jours c'est le nombre de jours maximum du CET, ça fait un an de "non travail").
Si quelqu'un postule dans une grande entreprise, et qu'on lui dit : "vous travaillerez en moyenne un dimanche ou jour férié par mois. Vous ne serez pas rémunéré, mais on vous donne un RTT à la place".
Mais en pratique, les RTT ne peuvent jamais être posés ni monétisés.
C'est un peu malhonnête non?
Compter sur la bonne volonté des gens, ça peut s'accepter quelques années au nom de la conscience professionnelle, mais pas sur toute une carrière.
Surtout quand il y a une loi et un décret qui encadrent tout cela, mais qui ne sont simplement pas appliqués.
Quant à faire la grève du volontariat comme le suggérait @Membre33312 , on a le devoir de la continuité des soins, et ne plus venir travailler un dimanche parce que je ne suis pas payé peut être sanctionné pour abandon de poste.