chrissie a dit:
Sinon, je n'ai PAS BIEN compris ce qu'est la différence entre une analyse fondamentale et technique... ?
Pratiquer l’analyse fondamentale, c’est se renseigner le plus possible sur :
- l’activité de l’entreprise, ses concurrents sur son secteur d’activité, son positionnement (parmi les leaders ou non), et lorsque l’on accède à l’info, sur la qualité de l’équipe dirigeante
- cette analyse passe aussi par une info pluri-annuelle au niveau du chiffre d’affaires, du résultat de l’entreprise, de son endettement, etc ; certaines entreprises sont constituées en groupes, avec des filiales et des opérations de consolidation, et il est parfois un peu délicat de réaliser ces comparaisons car les périmètres d’activité peuvent évoluer …
En gros, la question sera pour l’épargnant (je préfère ce terme à celui d’investisseur, qui pour moi recouvre une toute autre réalité) suis-je INTÉRESSÉ pour y mettre un certain montant en achetant des actions de cette entreprise ; bien entendu, l’épargnant en espère un profit, qu’il soit sous forme de dividende ou de plus-value (l’un n’excluant pas l’autre !).
Si la réponse est positive, on pourra passer à une analyse technique sur le titre, afin de déterminer à quel niveau de cours l'épargnant va se porter acquéreur :
- de regarder la façon dont les intervenants du marché (investisseurs, épargnants, boursicoteurs, robots, etc …) se comportent par rapport au titre, l’évolution du cours donnant une image psychologique de ce comportement ; par exemple, et mêmes si les fondamentaux d’une entreprise apparaissent solides, il peut toujours se propager un climat de rumeur (favorable ou défavorable) qui va influencer le cours
- cette analyse va porter sur un examen de l’évolution du cours du titre, sous une forme graphique dans lequel on retrouvera des indicateurs dits techniques ; il en existe une multitude, mais au risque de polluer le graphe, il me semble suffisant de n’en retenir qu’une sélection limitée …
- comme vous parlez de moyennes, ce qui est assez parlant sur un graphique de cours, c’est de représenter un jeu de 2 MOYENNES MOBILES, l’une a relativement court terme (par exemple 20 périodes, soit 20 jours pour une exploitation en quotidien), et une bien plus longue (autour de 120 périodes, soit sur environ 6 mois)
- autre indicateur que je privilégie, ce sont les bandes de Bollinger qui, sur un titre en tendance stable évoluent de façon parallèle dans une tendance (haussière ou baissière), et qui dans des périodes plus agitées, vont former des bulles de volatilité …
Ensuite, si l’on superpose la représentation de ces indicateurs sur les cours (j’utilise des chandeliers japonais pour leur représentation), l’image que l’on obtient donne une bonne physionomie de l’évolution du cours, et du positionnement qu’il présente à un instant T, tout en sachant que la constatation de l’évolution du passé n’est pas synonyme d’évolution similaire dans l’avenir …
C’est ainsi que l’épargnant va disposer d’une aide indiquant où le titre se situe (et comment il s’est comporté dans un passé plus ou moins récent), afin de se forger une HYPOTHESE d’évolution sur un titre qui l'intéresse ; sur ce plan, on peut admettre qu’il s’agit d’un pari, mais un pari soutenu par un faisceau d’informations préalables.
Mais bien entendu, il faut apprendre à lire et interpréter ce type d’information, et considérer qu’elle est utile !