niklos a dit:
@Milvus où voyez vous des certitudes ??
Les seules certitudes sont ce que montrent les médias et que l'on peut lire ici :
Certains (et pas tous ! heureusement) se plaignent de l'augmentation du cout de la vie et la baisse de salaire (idem, pas tous).
Je n'en fais aucunement des généralités et vous noterez qu'une bonne partie de mon message est ponctué de conditionnel et de "peut-être".
Et oui, je suis persuadé que beaucoup regretterons leur choix. (et comme ça semble nécessaire pour être correctement compris : ) J'ai peut-être tord, ce n'est pas une généralité mais uniquement un avis strictement personnel.
lebadeil a dit:
Démission silencieuse (ou désengagement salarial) , en anglais "Quiet Quitting" - Nouvelle tendance sociétale ?
Des salariés devant trop de pression au travail , ou manque de reconnaissance, augmentations trop faibles / inflation , prennent du recul et se protegent ... Prise de conscience apres Covid et reflexion sur le mode de vie ?
Avez vous constaté cette tendance sociétale autour de vous ?
Ci joint l'article de ZDNet , mais on retrouve également ce theme dans plusieurs medias
Si ce theme est hors sujet sur le forum , pas de pb pour le supprimer
Tendance sociétale ou bien tout simplement structuration économique de la France...
Monter à la capitale, réussir à grimper les échelons, faire des heures sans les compter avait un sens il y a cinquante ans. Je m'imagine les films des années 70, patron dans son grand bureau et avec un niveau de vie en fonction. Il rentrait tard, mais dans sa maison d'ingénieur avec bobonne à la cuisine et un whisky devant la télé.
Dans une économie tertarisée où le cadre est l'individu le plus répandu dans les métropoles, ça fait moins de sens. La société a évoluée par ailleurs (et tant mieux).
Et dans une société où le premier poste de dépenses est l'immobilier, ainsi que le premier facteur de bien-être, c'est finalement assez logique de tirer les fruits de son patrimoine sans trop se casser la tête.
Le nouvel employé, tout jeune sorti de l'école -souvent gratuite-, a expérimenté les galères pour trouver une chambre pourrie pendant ses études, le divorce de tonton Gérard qui l'a mis sur la paille, le burn-out de cousine Jocelyne restée vieille fille sacrifiée pour sa carrière, le neveu Kevin qui est tombé dans le canabis parceque ces parents ne s'occupaient pas de lui.
La France a produit une société de smicards assignés ou de cadres compressés. C'est bien triste.
L'immobilier et le formidable redéploiment de l'épargne en train de s'opérer en est une cause. TMI de 30% contre défiscalisation de la plus -value de la résidence principale.
Avec la crise énergétique à venir et avec la tiers-mondisation des métropoles, est-ce qu'un couple qui a 40 ans revend son trois-pièces parisiens pour construire une maison basse consommation, cultiver ses tomates, s'occuper de ses gosses, les mettre dans une école rurale où il pourra faire des activités périscolaires, bénéficier d'un niveau d'équipement communal jamais atteint, se déplacer à bon-escient faire quelque bonus en tant que consultant n'a pas davantage raison que le couple de carrièristes pré-divorce restés à Paris dans une entreprise ou un administration sous tension? Une fois la question immobilière réglée, ce couple pourra très bien vivre de ses rentes, de son RSA ou d'autoentreprenariat bien pensé. Se limiter aux déplacements nécessaires et rares. Par connaissances, par famille, ou par l'air diffus des médias, c'est un vécu que beaucoup d'entre-nous ont expérimenté. La revanche posthume de Jean-Pierre Pernaut.