Aristide
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Bonjour,
Je profite de cette interrogation pour poser une autre question.
Croyez vous vraiment que - au plan macro économique - l'épargne soit néfaste pour la consommation ?
Au plan micro économique, c'est à dire au niveau de chaque épargnant, bien entendu que si vous conservez vos avoirs sur différents produits d'épargne, vous ne consommez pas .....ni n'investissez pas non plus d'ailleurs.
Mais si votre épargne est confiée au système financier Banques/Assurances (elle n'est pas stérilisée dans une lessiveuse ?) ces Établissements ne la conservent pas non plus dans leurs tiroirs caisses; ils la recyclent immédiatement tout en la rentabilisant au mieux.
Au niveau macro économique, les fonds provenant de l'épargne constituée en amont sont donc réinjectés sous forme de placements/prêts aux divers agents économiques (Particuliers - Etat au sens large - Entreprises au sens large - Étranger) et se retrouvent donc employés par les uns et les autres - directement ou indirectement via "la machine économique" - dans la consommation et l'investissement.
A noter que le même raisonnement pourrait être tenu vis à vis de l'impôt.
Si l’État me ponctionne 1.000€ de plus d'impôts, au plan micro économique c'est 1.000€ que je n'utiliserai pas pour ma consommation ou investissement personnel.
Mais au plan macro économique, tout dépend de l'utilisation que fera l’État de mes 1.000€ d'impôts supplémentaires.
S'ils sont utilisés au paiement des fonctionnaires, ce sont eux qui décideront de l'emploi qu'il doivent en faire
A ce stade on peut encore réfléchir à quoi/comment sont utilisés nos revenus.
1) - Consommation (besoins primaires - voir pyramide de Maslow)
2) - Paiement impôts
3) - Remboursement des dettes
4) - Investissement indispensables
6) - Consommation (besoins secondaires)
7) - Investissement/Epargne
Par ailleurs un cercle vertueux pourrait être décrit comme suit :
=> Revenus -> Consommation -> Investissement -> Production et Exportations -> Croissance -> Plein emploi => Revenus ->...Etc.....
Dans ce shéma l'on voit bien que pour atteindre le cinquième stade = la croissance recherchée, il faudrait pouvoir agir positivement sur les quatre items précédents.
+ Accroitre les revenus:
Oui mais les revenus des uns (salariés par exemple) sont les charges des autres (entreprises par exemple) ?
+ Accroitre la consommation :
Oui mais d'une part ce n'est possible que si les revenus progressent ?
Comme cela semble difficile (voir ci-dessus) ce ne semble donc envisageable que par transfert de ressources des plus riches vers les plus pauvres! (Oui, je sais; certains vont crier !
)
Mais pour sortir de ce "pétrin" ne ce serait pas un mal nécessaire? En quelque sorte un "plan Marshall" à l'échelle nationale d'autant que si l'on réfléchit bien :
1) - En ne l'acceptant pas les plus aisés risquent de "se couper la branche sur laquelle ils sont assis".
=> Caricature : Si, faute de revenus suffisants les salles de cinémas sont trouvent désertées, Depardieu n'aura plus besoin de s'exiler pour éviter l'impôt car il se retrouvera - lui aussi - sans emploi ainsi que bien d'autres.
2) - Si de plus en plus de citoyens se trouvent de plus en plus démunis avec nécessité de faire appel aux Restos du Coeur ou de fouiller le poubelles pour survivre l'on risque d'assister à une explosion de la marginalisation et même à une explosion sociale. L’Histoire en fournit plein d'exemples.
De tels transferts ne réduiraient en rien la consommation des plus nantis mais permettaient aux couches de l'autre extrémité d'au moins satisfaire leurs besoins primaires chers à Maslow.
Une réserve/contrainte cependant: encore faudrait-il que le surplus des biens de consommation ainsi susceptibles d'être acquis soient de production nationale et non pas "made in China " (ou autres).
+ Accroitre l'investissement :
Si l'argument "insuffisance de revenus" peut également s'appliquer à l'investissement une éventuelle ébauche de solution pourrait cependant être différente.
La réutilisation de la bonne vieille méthode de Keynes à savoir le lancement par l'État de grands travaux d'infrastructure ne pourrait-elle pas être envisagée ?
Oui mais, autre problème; comment les financer ?
Tiens, puisque le question initiale portait sur le l'épargne des français ne serait-ce pas une piste à étudier ?
Ci-dessus j'ai fait un parallèle entre l'épargne et l'impôt en ce sens que l'un et l'autre ne sont que des "tampons" en attente de réaffectations/recyclages.
Or L’État français lève des impôts bien entendu mais emprunte aussi pour financer :
+ Des dépenses de fonctionnement
+ des dépenses d'investissement
+ Et pour à la fois payer les intérêts de dettes antérieures et également rembourser du capital.
Sachant que les créanciers appartiennent souvent à "l'agent économique Étranger", qu'il s'agisse de nos impôts ou du recyclage de notre épargne ce sont autant de capitaux qui sortent donc du territoire..... ce qui est bien entendu dommageable à notre circuit économique national.
Voilà comment à partir d'une question sur la supposée antinomie entre "consommation et épargne" j'en pose beaucoup d'autres:
+ Comment relancer la consommation ?
+ Comment favoriser la consommation de produits nationaux?
+ Comment permettre à chaque citoyen français de vivre décemment ?
+ Comment éviter une explosion sociale ?
+ Comment relancer l'investissement ?
+ Un éventuel programme d'investissements d’État (infrastructure) serait-il pertinent ?
+ Dans l'affirmative comment le financer ?
+ Enfin comment faire pour réduire les dettes de l'Etat....et les intérêts qui vont avec (et ce bien que depuis quelque temps le France emprunte à bas taux voire à des taux négatifs)
Cdt
Takakak a dit:- Forcer les gens à consommer plus et à moins épargner ?
Je profite de cette interrogation pour poser une autre question.
Croyez vous vraiment que - au plan macro économique - l'épargne soit néfaste pour la consommation ?
Au plan micro économique, c'est à dire au niveau de chaque épargnant, bien entendu que si vous conservez vos avoirs sur différents produits d'épargne, vous ne consommez pas .....ni n'investissez pas non plus d'ailleurs.
Mais si votre épargne est confiée au système financier Banques/Assurances (elle n'est pas stérilisée dans une lessiveuse ?) ces Établissements ne la conservent pas non plus dans leurs tiroirs caisses; ils la recyclent immédiatement tout en la rentabilisant au mieux.
Au niveau macro économique, les fonds provenant de l'épargne constituée en amont sont donc réinjectés sous forme de placements/prêts aux divers agents économiques (Particuliers - Etat au sens large - Entreprises au sens large - Étranger) et se retrouvent donc employés par les uns et les autres - directement ou indirectement via "la machine économique" - dans la consommation et l'investissement.
A noter que le même raisonnement pourrait être tenu vis à vis de l'impôt.
Si l’État me ponctionne 1.000€ de plus d'impôts, au plan micro économique c'est 1.000€ que je n'utiliserai pas pour ma consommation ou investissement personnel.
Mais au plan macro économique, tout dépend de l'utilisation que fera l’État de mes 1.000€ d'impôts supplémentaires.
S'ils sont utilisés au paiement des fonctionnaires, ce sont eux qui décideront de l'emploi qu'il doivent en faire
A ce stade on peut encore réfléchir à quoi/comment sont utilisés nos revenus.
1) - Consommation (besoins primaires - voir pyramide de Maslow)
2) - Paiement impôts
3) - Remboursement des dettes
4) - Investissement indispensables
6) - Consommation (besoins secondaires)
7) - Investissement/Epargne
Par ailleurs un cercle vertueux pourrait être décrit comme suit :
=> Revenus -> Consommation -> Investissement -> Production et Exportations -> Croissance -> Plein emploi => Revenus ->...Etc.....
Dans ce shéma l'on voit bien que pour atteindre le cinquième stade = la croissance recherchée, il faudrait pouvoir agir positivement sur les quatre items précédents.
+ Accroitre les revenus:
Oui mais les revenus des uns (salariés par exemple) sont les charges des autres (entreprises par exemple) ?
+ Accroitre la consommation :
Oui mais d'une part ce n'est possible que si les revenus progressent ?
Comme cela semble difficile (voir ci-dessus) ce ne semble donc envisageable que par transfert de ressources des plus riches vers les plus pauvres! (Oui, je sais; certains vont crier !

Mais pour sortir de ce "pétrin" ne ce serait pas un mal nécessaire? En quelque sorte un "plan Marshall" à l'échelle nationale d'autant que si l'on réfléchit bien :
1) - En ne l'acceptant pas les plus aisés risquent de "se couper la branche sur laquelle ils sont assis".
=> Caricature : Si, faute de revenus suffisants les salles de cinémas sont trouvent désertées, Depardieu n'aura plus besoin de s'exiler pour éviter l'impôt car il se retrouvera - lui aussi - sans emploi ainsi que bien d'autres.
2) - Si de plus en plus de citoyens se trouvent de plus en plus démunis avec nécessité de faire appel aux Restos du Coeur ou de fouiller le poubelles pour survivre l'on risque d'assister à une explosion de la marginalisation et même à une explosion sociale. L’Histoire en fournit plein d'exemples.
De tels transferts ne réduiraient en rien la consommation des plus nantis mais permettaient aux couches de l'autre extrémité d'au moins satisfaire leurs besoins primaires chers à Maslow.
Une réserve/contrainte cependant: encore faudrait-il que le surplus des biens de consommation ainsi susceptibles d'être acquis soient de production nationale et non pas "made in China " (ou autres).
+ Accroitre l'investissement :
Si l'argument "insuffisance de revenus" peut également s'appliquer à l'investissement une éventuelle ébauche de solution pourrait cependant être différente.
La réutilisation de la bonne vieille méthode de Keynes à savoir le lancement par l'État de grands travaux d'infrastructure ne pourrait-elle pas être envisagée ?
Oui mais, autre problème; comment les financer ?
Tiens, puisque le question initiale portait sur le l'épargne des français ne serait-ce pas une piste à étudier ?
Ci-dessus j'ai fait un parallèle entre l'épargne et l'impôt en ce sens que l'un et l'autre ne sont que des "tampons" en attente de réaffectations/recyclages.
Or L’État français lève des impôts bien entendu mais emprunte aussi pour financer :
+ Des dépenses de fonctionnement
+ des dépenses d'investissement
+ Et pour à la fois payer les intérêts de dettes antérieures et également rembourser du capital.
Sachant que les créanciers appartiennent souvent à "l'agent économique Étranger", qu'il s'agisse de nos impôts ou du recyclage de notre épargne ce sont autant de capitaux qui sortent donc du territoire..... ce qui est bien entendu dommageable à notre circuit économique national.
Voilà comment à partir d'une question sur la supposée antinomie entre "consommation et épargne" j'en pose beaucoup d'autres:
+ Comment relancer la consommation ?
+ Comment favoriser la consommation de produits nationaux?
+ Comment permettre à chaque citoyen français de vivre décemment ?
+ Comment éviter une explosion sociale ?
+ Comment relancer l'investissement ?
+ Un éventuel programme d'investissements d’État (infrastructure) serait-il pertinent ?
+ Dans l'affirmative comment le financer ?
+ Enfin comment faire pour réduire les dettes de l'Etat....et les intérêts qui vont avec (et ce bien que depuis quelque temps le France emprunte à bas taux voire à des taux négatifs)
Cdt