La création d'une affaire demande un investissement personnel d'une toute autre nature que la mise en place et la gestion d'une épargne financière, on n'est plus du tout dans le cas général et en plus sur l'échelle risque-rendement on tend très fort vers le risque, hors sujet a mon avis.
Par contre je plussoie allègrement les propos de virginie, j'ai a peu près la même optique de gestion car même si mes revenus sont maintenant superieurs, je suis parti un peu en retard dans la course en raison d'études longues et d'un emprunt étudiant ... pour manger et me loger. Pas d'héritage ici donc au contraire.
Avec plus de 20ans d'horizon de placement on a effectivement un avantage enorme, c'est de pouvoir investir sur des supports très volatiles et risqués mais avec un rendement en fonction, il faut bien entendu ne pas etre dans une optique ou un -10% déclenche une panique et fait tout vendre, on s'en fiche on a plus de 20ans, au contraire on peux voire ca comme une periode de solde ou tout est 10% moins cher (puisque comme on a pas d'héritage on en rajoute tous les mois pris sur le salaire).
Il faut juste trouver la force de lutter contre son cerveau qui voit l'encours baisser et nous dit qu'on perd de l'argent, c'est virtuel, seul la difference de valeur entre la date d'achat et la date de vente compte. Etant au début de mon processus d'investissement je suis personnellement ravi quand ca baisse car j'achète le même produit moins cher et plus ca baisse plus j'en achète, au contraire quand ca monte vraiment trop et que mon cerveau me dit que je gagne de l'argent, moi je vois juste que le même produit est devenu un peu cher et que ca peux valoir le coup de revendre pour en acheter un autre moins cher.
Ensuite l'immobilier oui pourquoi pas mais
- ca demande beaucoup plus de temps, il faut choisir le bien, le locataire, faire des travaux etc etc
- la periode n'est pas forcément propice, nous autres francais sommes tres attachés à la pierre au dela de toute raison ce qui explique les couts prohibitifs de l'immobilier (en terme de rapport revenu disponible moyen des menages/prix moyen du m²) mais je pense que c'est de moins en moins le cas dans les nouvelles générations. Quand les baby-boomers qui ont bien accumulé décederont et que leurs enfants hériteront, rien ne dit qu'ils ne préfereront pas vendre pour des placements qui demandent moins d'attention
- le marché est TOTALEMENT perturbé par les aides fiscales dont nous sommes champions, scellier, robien, borloo on ne sait plus quoi inventer
Si l'état calme le jeu sur ces aides (ce qui pourrait etre pas mal pour boucher le deficit) ce sera également la grande débandade. Au final, l'immobilier peux également être risqué.
- si vous integrez votre résidence principale dans votre patrimoine, ca fait déja probablement une bonne proportion, la diversification conseille donc plutot d'aller sur d'autres actifs.
- enfin, mais c'est plus tendancieux je vous l'accorde et je sais que beaucoup vont s'en offusquer, le logement est, comme l'eau ou la nourriture un bien de première nécéssité, son utilisation comme placement fait fatalement augmenter les prix et oblige donc une part plus grande de la population a louer alors qu'elle pourrait acheter dans un marché sain. Et même pour ceux qui peuvent acheter, ils doivent y consacrer une part très importante de leur effort d'épargne au détriment de leur qualité de vie et de leur pouvoir de consommation.