JMV a dit:
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"Alternatives Economiques" et "sérieux" dans la même phrase

. Comme dirait l'autre pour résumer ce journal, "toujours plus d'alternatives, toujours moins d'économie".
En tout cas le papier confirme l’inanité d'augmenter significativement la fiscalité des revenus du capital :
En clair, les patrons gardent l’argent dans les coffres de l’entreprise en anticipant qu’une future réforme fera l’inverse, c’est-à-dire baisser le taux d’imposition des dividendes, et c’est à ce moment-là qu’ils s’en reverseront davantage. Le fait que les chefs d’entreprise n’ont pas choisi d’augmenter leur salaire pour compenser, comme expliqué plus haut, « est cohérent avec cette hypothèse », souligne l’étude.
Et ils ont bien raison. Et on fait exactement pareil sur ce forum d'ailleurs : fiscalité confiscatoire ? On met tout en AV et on retire quand la fiscalité redevient supportable. Même François Hollande l'avait bien compris d'ailleurs : après deux ans de folie fiscale, retour en arrière, qui avait permis de corriger une partie des dégats. Mais à quel prix ?
Sinon, pour être précis sur les mensonges par omission d'Alternatives Économiques, ils prennent juste le point que France Stratégie souligne (pas de hausse de l'investissement) mais sujet qu'en fait on ne sait pas mesurer :
Il est difficile d'identifier précisément les entreprises dont les actionnaires auraient particulièrement profité de la création de la "flat tax", concède France Stratégie
A l'inverse, ils occultent ce que disent les mêmes rapports :
Quant aux créations d'entreprises, une étude commandée par France Stratégie à l'Institut des politiques publiques "montre qu'elles ont progressé plus vite dans les secteurs d'activité ayant le plus bénéficié des réformes de la fiscalité du capital."
Autre motif de satisfaction pour Bercy: la création de la "flat tax" "n'a pas diminué les recettes fiscales". "La baisse du taux d'imposition (des revenus du capital, NDLR) est plus que compensée par la hausse de l'assiette", se félicite-t-on au gouvernement.
Et surtout, malgré la flat tax, la France reste un des pays taxant le plus :
Malgré l'allègement récent de la fiscalité sur le capital, la France reste un des pays européens qui le taxe le plus, soulignent néanmoins les travaux de France Stratégie.
Dans un monde ouvert, c'est une aberration. Le coût de faire partir les talents est sans commune mesure avec les montants dont on parle sur les recettes de la fiscalité du capital. Un chiffre qui devrait nous effrayer ici :
Comme l'analyse l'économiste Sylvain Catherine (Wharton) en juin 2024, il y a 46 « licornes » (start-ups valorisées à plus d'un milliard de dollars) américaines fondées par des entrepreneurs formés en France. C'est plus que le nombre total de licornes françaises.
A un moment il faut assumer les choses et particulièrement que la hausse de la fiscalité a un objectif moral et politique. Et c'est un discours qu'on a le droit de tenir, comme un particulier a le droit de partir de ce pays car il considère qu'il n'est pas une vache à lait ou un koulak. Mais on ne peut pas laisser croire que ça permettra de résorber le déficit. Ça a été l'inverse historiquement. Et ça sera l'inverse demain aussi.