Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

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Hello,

Ci-joint un jugement récent de la cour d'appel de Toulouse.Afficher la pièce jointe CA Toulouse, 1re ch. sect. 1, 18 avr. 2017, n° 16 00219.pdf

Intéressant surtout concernant la prescription...

bonne fin de journée,
 
calou88 a dit:
Hello,

Ci-joint un jugement récent de la cour d'appel de Toulouse.Afficher la pièce jointe 2143

Intéressant surtout concernant la prescription...

bonne fin de journée,


Bonjour calou

Merci pour cet arret. Tres interessant sur la question de la prescription mais aussi tres interessant car il sanctionne l utilisation de l année de 360 jours. le contrat de prêt ne visait pas les modalités de calcul des interets conventionnels. Un contrat qui viserait la clause serait donc bien sanctionné (mais la prescription ne pourrait être que de 5 ans)

Je suis assez interpellé de voir que les banques de bpce sont régulièrement condamnées en appel et je ne vois pourtant pas d arret de cour de cassation. Quelle est la stratégie de la banque? Pourquoi ne pas aller en cassation?
 
Hello,

Aller en cassation c'est prendre un gros risque de voir la jurisprudence encore renforcée je pense.

Calou
 
calou88 a dit:
Hello,

Aller en cassation c'est prendre un gros risque de voir la jurisprudence encore renforcée je pense.

Calou


Ok. L idée serait donc d interjeter systématiquement appel pour décourager au maximum les emprunteurs (et faire durer/espérer un revirement de jurisprudence) mais de ne pas aller en cassation pour éviter d être sanctionné une nième fois.
Je serais la banque, je pense que je chercherais à transiger (avant la décision de 1ère instance), cela ferait des économies et éviterait la mauvaise presse.
 
Joseph44 a dit:
Bonjour calou

Merci pour cet arret. Tres interessant sur la question de la prescription mais aussi tres interessant car il sanctionne l utilisation de l année de 360 jours. le contrat de prêt ne visait pas les modalités de calcul des interets conventionnels. Un contrat qui viserait la clause serait donc bien sanctionné (mais la prescription ne pourrait être que de 5 ans)

Je suis assez interpellé de voir que les banques de bpce sont régulièrement condamnées en appel et je ne vois pourtant pas d arret de cour de cassation. Quelle est la stratégie de la banque? Pourquoi ne pas aller en cassation?

La cour de cassation a déjà tranché la question du calcul sur 360 jours en 2013 et 2015 (1ere chambre civile), il est donc inutile pour les banques de retenter le coup. Cet arrêt de TOULOUSE fonde la nullité sur la démonstration qui avait été faite du calcul sur 360 jours, donc c'est plié pour la banque.

En revanche, il y a des pourvois en cours sur la question de la nullité de la clause elle-même, telle que posée en principe par la CA de PARIS. A suivre donc.

Cdt,

Dimitri
 
Merci dimitri
Autant je peux comprendre qu il y ait des calculs sur 360 jours sans clause explicite.m (cf notamment arret de Toulouse présente par calou), Autant j ai du mal à voir des situations où la clause serait visée mais le calcul pas réalisé sur 360 jours...
Et vu le nombre d arrêts d appel ayant sanctionne la clause, il doit y avoir un bon paquet de pourvois dans les tuyaux (mais certains arrêts commencent à dater donc ca m étonne qu il y ait tant que cela de pourvois en cours)
 
Joseph44 a dit:
Merci Dimitri
Autant je peux comprendre qu il y ait des calculs sur 360 jours sans clause explicite.m (cf notamment arrêt de Toulouse présente par calou), Autant j'ai du mal à voir des situations où la clause serait visée mais le calcul pas réalisé sur 360 jours...
Et vu le nombre d arrêts d appel ayant sanctionne la clause, il doit y avoir un bon paquet de pourvois dans les tuyaux (mais certains arrêts commencent à dater donc ça m étonne qu il y ait tant que cela de pourvois en cours)

Aussi surprenant que cela paraisse, il y a effectivement des dossiers (notamment CE IDF) dans lesquels la clause existe mais n'a pas été mise en œuvre par la banque. J'ai le cas.

Et pour les pourvois, ceux contre les arrêts de la CA PARIS de mai 2016 devraient aboutir en fin d'année, je pense.

Pour les autres arrêts d'appel d'autres cours, si l'un d'entre vous en a le temps, il est possible de téléphoner aux emprunteurs concernés et de leur demander si un pourvoi est en cours, libre aux emprunteurs de répondre ou pas.

Je ne peux pas faire cette démarche en raison de ma profession.

Cdt,

Dimitri
 
calou88 a dit:
Hello,

Aller en cassation c'est prendre un gros risque de voir la jurisprudence encore renforcée je pense.

Calou

Bonsoir,
Cela fait un moment que je suie le fil, car je suis aussi en cour de première instance.
Je tenais juste à apporter comme information puisque l'on parle de cassation. Mon avocate m'a rapporté je cite : "En effet, les arrêts de mai 2016 rendus par la Cour d’appel de Paris, favorables aux emprunteurs, ont fait l’objet de pourvois en cassation."
Il devrait bien y avoir bientôt de nouveaux résultats confirmant ou pas les procédures en cours.

Bonne soirée.
 
Bonjour à tous,

Je viens de faire une recherche sur internet concernant la méthode de calcul du TEG, voici ce que j'ai pu trouver d'intéressant :
[lien réservé abonné]
Lorsque l'on lit cette directive, il y est bien expliqué ceci :

c)
L’écart entre les dates utilisées pour le calcul est exprimé en années ou en fractions d’année. Une année est présumée compter 365 jours (pour les années bissextiles: 366 jours), 52 semaines ou 12 mois normalisés. Un mois normalisé est présumé compter 30,41666 jours (c’est-à-dire 365/12), que l’année soit bissextile ou non.
Lorsque l’écart entre les dates utilisées pour le calcul ne peut être exprimé en nombre entier de semaines, de mois ou d’années, il est exprimé en nombre entier de l’une de ces périodes en combinaison avec un nombre de jours.

Quelqu'un peut-il me dire si cette directive est en vigueur afin de pouvoir déterminer la méthode de calcule du TEG et des intérêts?

Cordialement.
 
Dernière modification:
Bonjour,

je suis nouveau sur le forum.
Je soupçonne une irrégularité sur l'emprunt immobilier contracté pour notre résidence principale (calcul année lombarde, et omission du taux de période dans le calcul du TEG).
Mais je cherche à valider ces erreurs par un cabinet d'avocat spécialisé dans ces calculs, pour avoir une analyse écrite et validée. Je ne souhaite pas m'engager dans une procédure, sans avoir de certitude quant à la véracité des irrégularités.

J'ai contacté le cabinet Bpex pour cette analyse. Ils n'ont pas voulu, en m'indiquant que mon contrat ne rentrait dans leurs critères de sélection.

J'ai également soumis mon dossier à des sites internet spécialisés dans ces analyses, qui m'ont confirmé ces irrégularités, mais qui ne m'ont pas remis d'analyse détaillée et écrite.

Connaissez-vous donc des cabinets d'avocat spécialisés qui effectuent cette expertise d'emprunt immobilier?

Merci d'avance pour vos informations.
 
Bonjour

Une petite question pratique pour specialsite:
Si la banque est condamnée pour nullite la stipulation d interets, pensez vous que le montant dû doive être payé par la banque ou venir en compensation du capital restant dû?
Merci pour vos avis
 
mmmc a dit:
Bonjour,

je suis nouveau sur le forum.
Je soupçonne une irrégularité sur l'emprunt immobilier contracté pour notre résidence principale (calcul année lombarde, et omission du taux de période dans le calcul du TEG).
Mais je cherche à valider ces erreurs par un cabinet d'avocat spécialisé dans ces calculs, pour avoir une analyse écrite et validée. Je ne souhaite pas m'engager dans une procédure, sans avoir de certitude quant à la véracité des irrégularités.

J'ai contacté le cabinet Bpex pour cette analyse. Ils n'ont pas voulu, en m'indiquant que mon contrat ne rentrait dans leurs critères de sélection.

J'ai également soumis mon dossier à des sites internet spécialisés dans ces analyses, qui m'ont confirmé ces irrégularités, mais qui ne m'ont pas remis d'analyse détaillée et écrite.

Connaissez-vous donc des cabinets d'avocat spécialisés qui effectuent cette expertise d'emprunt immobilier?

Merci d'avance pour vos informations.

Bonjour,

Un des premiers points important est de vérifier si votre action en justice serait prescrite ou non ...

Concernant le défaut de mention du taux de période dans l'offre de prêt ou dans un tout autre document de la banque, vous devez orienter les moyens de votre action en justice sur la nullité de la clause d’intérêts figurant au contrat de prêt, en l’absence d’indication du taux de période.

En effet, lors d'une récente jurisprudence de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 8e chambre b, 27 avril 2017, n° 15/09953, le tribunal a débouté le consommateur de sa demande en déchéance du terme.

Il existe de nombreuses récentes décisions qui sont favorables aux consommateurs pour défaut de mention du taux de période et il n'est pas nécessaire de démontrer le calcul erroné du TEG ou que cela vous a porté grief.

Dans un arrêt très important rendu le 1er juin 2016, la Cour de cassation a jugé que "faute de mention du taux de période du TEG (...) la sanction est la substitution du taux d'intérêt légal au taux conventionnel prévu"(Cour de cassation, 1ère Chambre civile, 1er juin 2016, N° de pourvoi: 15-15813.

A mon sens rien qu'avec ce moyen, votre action en justice peut aboutir à une décision favorable.

Vous pouvez également faire expertiser votre contrat de prêt avec le bémol qu'il faut être vigilant à ce jour puisque désormais les banques n'hésitent plus à invoquer la jurisprudence qu'une expertise amiable non-contradictoire ne peut à elle seule fonder une décision (Cass. chambre Mixte, 28 septembre 2012, n°11-18710).

Dans une récente décision de la Cour d'appel de Metz, 6ème chambre, 6 avril 2017, n° 15/02913, le tribunal a écarte le rapport d'expertise ce qui a fait perdre le procès au consommateur ....
 
Merci pour votre réponse,
Pour être plus précis, le taux de période est absent des avenants effectués en cours de crédit, ce qui pourrait éventuellement justifier une action contre la Banque.

Et quel avocat peut on contacter pour s'en assurer? Je suppose que certains se sont spécialisés sur ces sujets.



sipayung a dit:
Bonjour,

Un des premiers points important est de vérifier si votre action en justice serait prescrite ou non ...

Concernant le défaut de mention du taux de période dans l'offre de prêt ou dans un tout autre document de la banque, vous devez orienter les moyens de votre action en justice sur la nullité de la clause d’intérêts figurant au contrat de prêt, en l’absence d’indication du taux de période.

En effet, lors d'une récente jurisprudence de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 8e chambre b, 27 avril 2017, n° 15/09953, le tribunal a débouté le consommateur de sa demande en déchéance du terme.

Il existe de nombreuses récentes décisions qui sont favorables aux consommateurs pour défaut de mention du taux de période et il n'est pas nécessaire de démontrer le calcul erroné du TEG ou que cela vous a porté grief.

Dans un arrêt très important rendu le 1er juin 2016, la Cour de cassation a jugé que "faute de mention du taux de période du TEG (...) la sanction est la substitution du taux d'intérêt légal au taux conventionnel prévu"(Cour de cassation, 1ère Chambre civile, 1er juin 2016, N° de pourvoi: 15-15813.

A mon sens rien qu'avec ce moyen, votre action en justice peut aboutir à une décision favorable.

Vous pouvez également faire expertiser votre contrat de prêt avec le bémol qu'il faut être vigilant à ce jour puisque désormais les banques n'hésitent plus à invoquer la jurisprudence qu'une expertise amiable non-contradictoire ne peut à elle seule fonder une décision (Cass. chambre Mixte, 28 septembre 2012, n°11-18710).

Dans une récente décision de la Cour d'appel de Metz, 6ème chambre, 6 avril 2017, n° 15/02913, le tribunal a écarte le rapport d'expertise ce qui a fait perdre le procès au consommateur ....
 
Joseph44 a dit:
Bonjour

Une petite question pratique pour specialsite:
Si la banque est condamnée pour nullite la stipulation d interets, pensez vous que le montant dû doive être payé par la banque ou venir en compensation du capital restant dû?
Merci pour vos avis

Bonjour Joseph,

Je n'ai pas vu de jugement où la banque condamnée pour l'usage de l'année lombarde, n'a pas eu à rembourser les intérêts perçus en trop par rapport au taux légal.
Donc un chèque de la banque à mettre de coté on ne sait jamais ce que peut réserver l'appel :)

Calou
 
calou88 a dit:
Bonjour Joseph,

Je n'ai pas vu de jugement où la banque condamnée pour l'usage de l'année lombarde, n'a pas eu à rembourser les intérêts perçus en trop par rapport au taux légal.
Donc un chèque de la banque à mettre de coté on ne sait jamais ce que peut réserver l'appel :)

Calou

Bonjour calou,
Ok donc selon vous, la compensation sur le capital restant dû Est écartée? (Cela me semble logique puisque la nullité de la stipulation d interets ne doit pas emporter de modification sur les autres aspects du prêt et notamment le tableau d amortissement). Post condamnation de la banque, l emprunteur aura d ailleurs à payer une échéance réduite (puisque TIL au lieu de taux conventionnel) et non un prêt plus court.
 
Sipayung, je ne retrouve pas l'arrêt auquel vous faites référence:

Dans une récente décision de la Cour d'appel de Metz, 6ème chambre, 6 avril 2017, n° 15/02913, le tribunal a écarte le rapport d'expertise ce qui a fait perdre le procès au consommateur ....

L'avez vous en votre possession? serait-il possible de le partager sur le forum?
 
Sp4rDa, ci-joint l'arrêt cité.

Cdlt.
 
sipayung a dit:
Sp4rDa, ci-joint l'arrêt cité.

Cdlt.

Merci pour votre partage, dans cet arrêt le rapport d'expertise n'a pas été pris en compte car la prescription était applicable et il ne démontrait pas l'erreur de la banque. Le prêt était destiné à une utilisation professionnelle (SCI).

Intéressant concernant la prescription mais pas l'année lombarde a mon avis
 
Dernière modification:
Sp4rDa a dit:
Merci pour votre partage, dans cet arrêt le rapport d'expertise n'a pas été pris en compte car la prescription était applicable et il ne démontrait pas l'erreur de la banque. Le prêt était destiné à une utilisation professionnelle (SCI).

Intéressant concernant la prescription mais pas l'année lombarde a mon avis

Contrairement à ce que vous pensez, cette décision est importante puisqu'un rapport d'expertise amiable non-contradictoire entrepris par un consommateur et son conseil pour démontrer que le calcul du taux nominal ou le T.E.G. a été réalisé su r la base d'une année bancaire "année lombarde", pourrait être écarté des débats et c'est toute la démonstration juridique qui serait mise en cause avec pour conséquence de voir ses changes de gagner face à l'argumentation des banques ....

A méditer ....

Cordialement.
 
sipayung a dit:
Contrairement à ce que vous pensez, cette décision est importante puisqu'un rapport d'expertise amiable non-contradictoire entrepris par un consommateur et son conseil pour démontrer que le calcul du taux nominal ou le T.E.G. a été réalisé su r la base d'une année bancaire "année lombarde", pourrait être écarté des débats et c'est toute la démonstration juridique qui serait mise en cause avec pour conséquence de voir ses changes de gagner face à l'argumentation des banques ....

A méditer ....

Cordialement.

Bonjour, merci de ces précisions mais néanmoins, dans le cas où cette fameuse clause Année lombarde est écrite noir sur blanc dans l'offre de pret, et meme si le consommateur a fait appel à une expertise amiable non-contradictoire, le jugement devrait quand même être favorable au consommateur, non? La simple présence de cette clause dans l'offre de prêt est requise, non?
 
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