agra07 a dit:
Dans un procès, vous n'empêcherez jamais votre adversaire d'utiliser les arguments qu'il pense être fondés et les meilleurs pour assurer sa défense: ça s'appelle une argumentation et non un mensonge.
Devant un tribunal quel qu'il soit, il est vivement déconseiller de mentir.
Exact, sauf si...c'est écrit!
Non, lorsque l'Avocat de la banque écrit que la banque a calculé les intérêts sur 365 jours et que vous démontrez mathématiquement qu'elle les a calculé sur 360 jours, vous démontrez qu'elle a menti (à moins que ce ne soit son Avocat...).
Un argument, c'est lorsque la banque, se gardant de mentir, indique que vous ne prouvez pas le calcul sur 360 jours, c'est plus subtil.
Et sur "sauf si c'est écrit", navré mais vous avez encore faux. De fait, il arrive que la clause soit présente mais que la banque ait malgré tout effectué le calcul sur 365 jours, aussi bizarre que cela puisse paraître.
Cela dit, et si on s'en tient à la jurisprudence dominante des CA (et de celle de PARIS en particulier), la simple présence de la clause entraîne sa nullité et donc la nullité de la stipulation de l'intérêt conventionnel.
A cet égard, avis aux emprunteurs qui ont signé des avenants auprès des CE : à mon sens, et sous réserve que la banque ait bien fait le calcul sur 360 jours, l'avenant et sa clause ainsi rédigée :
"Les intérêts sont calculés sur le montant du capital restant dû, majoré le cas échéant des intérêts reportés, au taux d'intérêt annuel du crédit stipulé ci-dessus"
ne peut pas faire échec à la nullité. En effet, la nullité ne peut être couverte que si l'emprunteur en a eu connaissance et a expressément manifesté sa volonté de confirmer l'acte. Or la rédaction de l'avenant a justement pour but de couvrir la nullité sans en informer l'emprunteur...
A suivre donc.
Cdt,
Dimitri