Accès au crédit : un droit à l'oubli en « trompe-l'œil » pour l'UFC-Que Choisir
Au lendemain de la signature du protocole d’accord des banques et assureurs sur le droit à l'oubli pour les anciens malades du cancer, l’UFC-Que Choisir s’est insurgée contre ce qu'elle considère comme un « pastiche ».
Émilie LONGIN • Journaliste-rédacteur
Le protocole de droit à l’oubli signé mardi 24 mars ? « Un engagement en trompe-l’œil », selon Maxime Chipoy, responsable des études à l’UFC-Que Choisir. Dans un communiqué, l’association de consommateurs revendique l’instauration « d’un véritable droit à l’oubli », et non d’un « pastiche ».
Les deux premières propositions du protocole de droit à l’oubli, à propos de la non-déclaration des cancers survenus avant l’âge de 15 ans et 5 ans après la fin du protocole thérapeutique et de tout type de pathologie cancéreuse 15 ans après la fin du protocole thérapeutique, « sont des progrès pour les candidats emprunteurs ». Toutefois, elles n’impliquent pas « de sacrifice pour les assureurs », précise Maxime Chipoy. Dans le premier cas, « cela concerne des clients de 20 ans, or peu de gens empruntent à cet âge-là, le coût est nul pour les assureurs ». Dans le second, « le problème est la définition du traitement, il y a une grande ambiguïté. Le traitement est-il par exemple la chimiothérapie qui dure 1 an, ou la prise de compléments alimentaires, beaucoup plus longue ? »