En incluant les enfants et les conjoints de ces allocataires, ce sont 6,3 millions de personnes qui étaient couvertes par ces prestations, soit 9,8% de la population française. La hausse observée en 2010 (2,5%) est bien moindre que celle relevée entre 2008 et 2009 (6,2%).

Concernant le RSA « socle » (revenu de solidarité active qui a remplacé le RMI), la hausse est de 4,1%, en ralentissement après « une hausse exceptionnelle » de 10,5% en 2009, due « à la sévérité de la crise économique 2008-2009 ».

La Drees explique ce ralentissement par « l'amélioration progressive du marché du travail tout au long de l'année 2010, bien que le chômage demeure à un niveau élevé ».

Par ailleurs, « malgré la hausse du chômage de longue durée, l'effectif des chômeurs indemnisés au titre du régime de solidarité de l'État (ASS, allocation solidarité spécifique; AER-R allocation équivalent retraite de remplacement; ATA allocation temporaire d'attente) augmente modérément (+1,3% en 2010 après +6,2% en 2009) ».

En revanche, le nombre d'allocataires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) progresse à un rythme proche de celui de 2009 (+3,6% en 2010, 915.000 personnes), « en raison du plan de revalorisation de la prestation engagé sur cinq ans qui comprend un relèvement du plafond de ressources ». « Le nombre d'allocataires du minimum vieillesse renoue en 2010 avec son mouvement de baisse tendancielle (-1,2%) », ajoute la Drees.

Enfin, les premières données disponibles du premier semestre 2011 « confirment le ralentissement de la progression des effectifs d'allocataires de minima sociaux ».