3,20% en moyenne pour un prêt sur 20 ans. Depuis un an, les taux de crédit immobilier ne cessent de grimper. Dans ce contexte, les Français douteraient du bien-fondé de leur projet immobilier. Selon un sondage OpinionWay pour le réseau Laforêt, 68% des personnes interrogées renonceraient à leur projet immobilier en cas de taux de crédits égaux ou supérieurs à 3%.
Selon plusieurs professionnels du secteur, la hausse des taux de crédit immobilier aurait également un impact sur les prix de l'immobilier, qui devraient logiquement baisser.
Pourtant, selon le nouveau Baromètre LPI publié ce jeudi 30 mars, pas de baisse des prix à l'horizon, au contraire. « En février, la progression des prix reste très rapide (au moins 10% sur un an) dans 19% des villes de plus de 40 000 habitants (au moins 6% dans 34% des villes). Le ralentissement de la hausse constaté au deuxième semestre 2022 a donc fait long feu », note le baromètre.
Des prix en hausse, mais une baisse de la demande
Si, concernant les appartements anciens, les prix sont bien en baisse à Paris (-2,4% sur les 3 derniers mois et -1,1% sur un an), « la hausse des prix est ainsi soutenue (de 5 à 6% sur un an) sur les espaces métropolitains de Grenoble, Lille, Lyon, Rennes ou Rouen », peut-on encore lire dans le baromètre.
En cause, l'offre de biens disponibles toujours trop faible dans la plupart des métropoles. Et alors que les hausses de crédit rendent plus compliqués les projets immobiliers, les vendeurs sont plus réticents à l'idée de quitter leur bien. Ainsi, « les déséquilibres de marché s'accentuent alors d'autant plus que le marché de la revente perd de sa fluidité. » À Brest, la hausse est même de 12,3%.
Concernant le marché du neuf, notamment sur les maisons individuelles, le baromètre note « une profonde dépression » ainsi qu'une détérioration de la demande. L'une des explications se situe dans les prix de ce type de biens. Le prix des maisons individuelles a en effet grimpé de +9.7% sur un an, en dépit d'un recul historique des ventes réalisées.