gizmo a dit:
j'ai toujours lu que les obligations étaient des actifs de diversification, non corrélés des actions par exemple, permettant de "lisser" le rendements en cas de krach... est ce que ce paradigme a changé aujourd'hui ?
Dans un monde passé, c'était tout à fait juste alors que les taux étaient durablement, et structurellement orientés à la baisse. Et ce, de manière indépendante des cycles économiques..
C'est ce que nous constatons depuis 1/4 de siècle.
Aujourd'hui, avec des taux souverains négatifs pour la plupart, difficile d'imaginer obtenir un rendement durable avec des obligations.
On pourrait même avoir l'effet inverse.
Contrairement à ce que vous pensez, obligations et actions sont fortement corrélés. Les flux financiers vont sur l'un en quittant l'autre, et inversement, afin de toujours rechercher la meilleure rentabilité possible.
Même si ça se joue en 1/10 de point de rendement. Lorsque les sommes mises en jeu se chiffrent en centaines de milliards, chaque dixième de point compte.
Dans un marché économique mondial raisonnablement haussier, il va entretenir une inflation modérée, et les taux obligataire vont se caler sur ces perspectives en montant un peu. Là, tout va bien puisque la croissance est là sans surchauffe, ni sur l'économie, ni sur les taux.
Dans le contexte actuel dû à la pandémie, on est aux portes d'une explosion d'activité des économies de la planète.
La news hebdo reçue ce matin d'une maison de gestion de fonds s'en fait les échos.
En voici quelques passages :
"A 58,0, l’US composite flash Markit PMI est proche de son plus haut de 6 ans, ce qui laisse penser que lorsque le plan de relance Biden arrivera en force, la croissance pourrait être très vigoureuse.
C’est cette analyse qui amène la plupart des économistes à réviser fortement à la hausse leurs prévisions de croissance pour les États-Unis pour 2021 et 2022.
Le Baltic Dry Index, un indice composite qui mesure le coût du transport maritime des produits de base transportés en vrac, est en hausse de 60% depuis janvier 2020. Le Freightos Baltic Global Index, moins connu mais qui correspond à une part plus importante du transport des marchandises, celui des containers, est en hausse de 180% sur un an, il a doublé depuis le mois de novembre.
Le Global Earnings Revision Ratio (ERR) reste très fort à 1,32 vs 1,35 en décembre. Dans le passé, lorsque le ratio des révisions depuis 3 mois était sur des niveaux similaires (1,32) le MSCI World a progressé de 12,7% sur les 12 mois suivants."
Si.... Mettons des si.... l'activité explose comme semble le montrer les indicateurs avancés, alors il y aura hausse de l'inflation. Et si cette hausse d'inflation est forte, alors les taux obligataires vont aussi s'envoler.
Dans ce cas là : il y aura un cataclysme sur les actions. Mieux vaudrait vendre avant.
On a le temps, disons au moins 1 an.
Et c'est quand l'économie va repartir à plein régime que les particuliers vont venir massivement en bourse... Et se faire rincer, comme à chaque fois.
Mieux vaut être pleinement investi en action aujourd'hui, que d'attendre... Mais j'ai commencé mon paragraphe par un "Si....".