Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

trickster a dit:
Par contre, je ne comprend pas. Powell hier n'a rien caché dans son discours non ?
De plus, cette hausse était prévue ... C'est surtout la hausse de la veille que je comprend pas.
Copié/collé de ce que je viens d'écrire dans la file actions américaines :

Très simple : Les investisseurs ont entendu ce qu'ils voulaient entendre de Powell :
1- Les investisseurs craignaient que la FED monte les taux de 75 pts de base, cette fois-ci, ou en juin.
M. Powell a estimé que ce n'était pas une hypothèse envisagée "activement" par la Fed.
2- Il a aussi assuré qu'il voyait un chemin vers un atterrissage en douceur de l'économie, et a estimé que l'économie américaine n'était pas près d'un retournement.
Les investisseurs qui brassent des milliards chaque jour peuvent être de véritables gamins.. C'est ce qu'ils voulaient entendre, ils ont tout avalé jusqu'à la dernière miette et ont acheté à tour de bras... Oubliant que Powell avait aussi longtemps soutenu que l'inflation était transitoire.. Avant de faire un virage à 180° et de courir maintenant derrière l'inflation.
Dans ces conditions, que valent les propos de Powell d'hier soir?
Je crois qu'aujourd'hui, les investisseurs sont revenus sur Terre : Les taux montent, tous, et fortement. Ils doutent de nouveau des capacités de la FED de pouvoir contrer l'inflation.
Les taux courts (+3,50%) montrent que les investisseurs attendent une action de la FED sans doute plus importante que les 50 points de base que Powell a donné comme max pour juin.
les taux longs (+4,10% pour le 10 ans et +3,93% pour le 30 ans) montrent clairement que les investisseurs anticipent une inflation à venir qui va rester importante.
Je lis à l'instant le CR de la séance US du jour, et j'y trouve confirmation à mes propos :
"Les coûts unitaires du travail se sont eux envolés de 11,6% (du jamais vu depuis 1982).
La productivité US (hors secteur agricole) a connu sa plus forte baisse depuis 1947.
Tout ceci traduit le déséquilibre du marché du travail qui oblige les employeurs à augmenter les salaires, contribuant ainsi à la flambée de l'inflation. "
 
poam5356 a dit:
Copié/collé de ce que je viens d'écrire dans la file actions américaines :

Très simple : Les investisseurs ont entendu ce qu'ils voulaient entendre de Powell :
1- Les investisseurs craignaient que la FED monte les taux de 75 pts de base, cette fois-ci, ou en juin.
M. Powell a estimé que ce n'était pas une hypothèse envisagée "activement" par la Fed.
2- Il a aussi assuré qu'il voyait un chemin vers un atterrissage en douceur de l'économie, et a estimé que l'économie américaine n'était pas près d'un retournement.
Les investisseurs qui brassent des milliards chaque jour peuvent être de véritables gamins.. C'est ce qu'ils voulaient entendre, ils ont tout avalé jusqu'à la dernière miette et ont acheté à tour de bras... Oubliant que Powell avait aussi longtemps soutenu que l'inflation était transitoire.. Avant de faire un virage à 180° et de courir maintenant derrière l'inflation.
Dans ces conditions, que valent les propos de Powell d'hier soir?
Je crois qu'aujourd'hui, les investisseurs sont revenus sur Terre : Les taux montent, tous, et fortement. Ils doutent de nouveau des capacités de la FED de pouvoir contrer l'inflation.
Les taux courts (+3,50%) montrent que les investisseurs attendent une action de la FED sans doute plus importante que les 50 points de base que Powell a donné comme max pour juin.
les taux longs (+4,10% pour le 10 ans et +3,93% pour le 30 ans) montrent clairement que les investisseurs anticipent une inflation à venir qui va rester importante.
Je lis à l'instant le CR de la séance US du jour, et j'y trouve confirmation à mes propos :
"Les coûts unitaires du travail se sont eux envolés de 11,6% (du jamais vu depuis 1982).
La productivité US (hors secteur agricole) a connu sa plus forte baisse depuis 1947.
Tout ceci traduit le déséquilibre du marché du travail qui oblige les employeurs à augmenter les salaires, contribuant ainsi à la flambée de l'inflation. "
Je n'avais pas vu votre message quand j'ai posté le mien. Merci pour vos éclairages !
 
Je retrouve plus le message mais de mémoire, vous avez suggéré d'acheter un fond ETF obligataires quand les taux sont au plus haut (donc avant que les banques centrales ne baissent les taux).
Mais à ce moment là, vaudrait-il pas mieux aller sur les actions qui performeront mieux ?
De mémoire quand la FED baisse les taux pour relancer l'économie, la croissance arrive par la suite et vu que cycle boursier anticipe ...

Zen pensez quoi ? Mon raisonnement est bon ou aurais-je oublier quelque chose ?
 
trickster a dit:
Zen pensez quoi ? Mon raisonnement est bon ou aurais-je oublier quelque chose ?
Bonsoir @trickster ,
Oui, le raisonnement est bon.
Ma remarque s'adressait à qui est frileux avec les actions. Un ETF obligataire à très longue échéance devrait procurer une rentabilité supérieure à beaucoup d'actions.
Un dont j'ai regardé la perf aujourd'hui est à -22,70% sur le 1er janvier.
Ce qu'il fait en baisse, il le fera en hausse. Mais le moment n'est certainement pas venu de s'y intéresser.
 
MAJ Mai 2022 (post 1/2)

Soft landing ou hard landing ?

La FED a augmenté ses taux de 50 points de base le 4 mai (la plus forte hausse depuis plus de 20 ans), après une première hausse de 25 points de base en mars, et avant de nouvelles hausses, probablement de 50 points de bases, ces prochains mois.
"La question de savoir si nous pouvons exécuter un atterrissage en douceur (soft landing), ou non, cela peut en réalité dépendre de facteurs que nous ne contrôlons pas. Un atterrissage en douceur signifie simplement ramener l'inflation à 2% tout en conservant un marché du travail solide.", a déclaré M. Powell.
Et d'ajouter : "La remontée des taux pour juguler l'inflation ne sera pas indolore"

Après avoir trop attendu, assurant que l'inflation était transitoire, M. Powell a opéré un virage à 180° en devenant très "hawkish" dans sa gestion de la lutte contre l'inflation.
Les propos de M. Powell dressent le tableau pour les prochains mois, et ont de quoi inquiéter.
Globalement, les équipes de gestion de Morgan Stanley pensent que les investisseurs semblent sous-estimer le cycle de resserrement monétaire de la FED et l'inflation devrait s'établir à des niveaux élevés.
Quant à Michael Hewson, analyste de CMC Markets, il estime que "Le contexte global reste plombé par les inquiétudes concernant un ralentissement de la croissance et une inflation galopante, augmentant les craintes d'une stagflation imminente et d'une possible récession".

La forte volatilité constatée sur les marchés est le résultat de la confrontation du sentiment des investisseurs, qui s'enflamment à la moindre bonne nouvelle, pour saborder le marché dès que le vent tourne. Et ce, parfois dans la même journée.
Alstom qui a annoncé ses résultats cette semaine a d'abord progressé de 5% le matin de la publication, avant de décrocher de 20% dans les heures suivantes pour finir en baisse presque modérée de 5%.
Shop Apotheke (que j'ai en portefeuille), valeur allemande de vente en ligne de produits pharmaceutiques, a perdu 20% le 10 mai sur une rumeur de retard dans le déploiement de l'e-prescription en Allemagne... Pour regagner 19% le lendemain sur la rumeur inverse, puis encore 10% 2 jours plus tard.

La nervosité est extrême, et risque d'augmenter ces prochains mois.
Difficile, dans ces conditions, de maintenir un cap contre vents et marées quand les vents deviennent trop violents.
Un atterrissage en douceur (soft landing) serait largement favorable aux valeurs défensives :
La consommation de base, les services aux collectivités (utilities), ou le secteur de la santé.
Des secteurs qui sont en tête des indices sectoriels européens :
1er - STOXX Europe 600 Oil & Gas +20.99% YTD
2ème - STOXX Europe 600 Basic Resources + 7.88%
3ème - STOXX Europe 600 Telecommunications +2.78%
4ème - STOXX Europe 600 Utilities -2.70%
5ème - STOXX Europe 600 Health Care -4.37%
6ème - STOXX Europe 600 Consumer Staples -4.72%

On le voit à ce classement, un momentum favorable n'est pas pour autant synonyme de performance positive.
La conso de base est à -4,72% depuis le début d'année... C'est beaucoup mieux que le secteur de la tech, en baisse de 25%... Mais c'est quand même négatif alors que l'on cherche de la performance en investissant en bourse.

Peu de secteurs performent, et si une récession se profile, plus aucun secteur ne sera dans le vert.
Au simple ralentissement de l'économie favorable aux défensives, s'oppose le risque de l'atterrissage incontrôlé (le hard landing) qui n'est autre qu'une récession.
Dans ce cas-là, toutes les classes d'actifs seraient frappées.
Aux États-Unis, par exemple, depuis 1937, la baisse moyenne du marché des actions due à la récession, telle que mesurée par Le S&P 500, a été de 32 %, ce qui constitue un affaiblissement significatif de tout portefeuille boursier.
Abandonnez alors l'idée de composer avec la value, ou les actions offrant un bon pricing power, ou les titres défensifs. Tout baisse.
Par contre, comme Warren Buffett aime à le dire, et à le faire, c'est le moment idéal pour construire un portefeuille d'actions qui sera très rentable une fois que la croissance économique redémarrera... Je prends note de son conseil.

La perfusion euphorisante mise en place depuis tant d'années par les banques centrales est en cours d'arrêt et va être retirée. Comment le malade va-t-il le supporter?
Les stratégistes de Bank of America rappellent que les récessions sont généralement précédées par des alertes des entreprises sur leurs perspectives d'activité.
C'est justement ce que l'on commence à entendre un peu partout de la part des entreprises.
Du ralentissement de la croissance, à l'inflation, en passant par les problèmes de chaînes d'approvisionnement, le conflit en Ukraine et le Covid-19, en particulier avec la situation en Chine : Force est de constater que les motifs d'inquiétude fleurissent.

J'ai fini par en prendre mon parti :
L'heure n'est plus aux achats à bon compte sur repli, et ça ne manque pas, mais à la réduction du risque dans le portefeuille.

Je réduis les positions en profitant de sursauts haussiers, et en liquidant des petites lignes, même si elles sont en MV.
Je réduis le portefeuille, mais je renforce (malgré tout) au cas par cas les positions sur les valeurs défensives.
Le secteur de l'énergie garde un attrait particulier du fait de la guerre en Ukraine :
La dépendance à la Russie pour notre énergie montre que la transition énergétique (l'urgence climatique) engagée par l'Europe se double maintenant d'une notion de sécurité énergétique afin de s'affranchir de cette dépendance.

Le large secteur énergie/utilities/énergies renouvelables prend donc une dimension particulière et me paraît attrayant, et sans doute pour longtemps.
Dans le cadre de son paquet législatif sur le climat "Fit for 55" présenté en juillet 2021, les capacités solaires et éoliennes de l’Europe doubleraient d’ici 2025 et tripleraient d’ici 2030.
L’initiative REPowerEU, née de la guerre en Ukraine, se donne 2 axes : A la diversification de nos sources d'approvisionnement en énergie et d'économies d'énergie, s'ajoute un volet d'augmentation de la production d'énergie renouvelable.
Ce qui devrait dynamiser le secteur, dont l'Europe possède 4 des 5 plus grandes sociétés d’énergies renouvelables au monde :
1- Orsted A/S
2- Iberdrola SA
4- Vestas Wind Systems
5- Siemens Gamesa

Les 2 premières sont également des fournisseurs d'électricité (utilities).
On le voit, il n'y a plus de frontières entre les sous-secteurs de l'énergie. TotalEnergies ou Equinor investissent massivement dans les énergies renouvelables, ou des utilities comme Iberdrola (1er producteur mondial d'énergie éolienne), qui deviennent aussi producteur d'électricité verte.

-> Iberdrola a été renforcée et j'ai commencé une ligne, modeste pour l'instant, sur Orsted.
-> Le titre EDP Renovaveis (4ème acteur mondial du secteur des EnR) a été renforcé.

Consommation de base :
Nestlé
, valeur de conso de base par excellence, diversifiée et bien gérée, est entrée en portefeuille, ainsi que Coca-Cola.

Pas d'actu sur les valeurs de l'armement :
Elles semblent avoir fait le plein et connaissent quelques prises de bénéfices depuis quelques semaines.
J'ai allégé à la marge sur Thalès et Rheinmetall et réduit de 2/3 la position sur Hensoldt. C'est le titre le plus volatil et réactif au contexte international. En baisse de 11% en 1 mois, il reste en hausse conséquente de 68% sur 6 mois. Je préfère réduire la voilure, ce qui contribue à diminuer la volatilité globale du portefeuille.

Les matières 1ères :
Diminution de l'activité économique, peut-être une récession à venir, je préfère sortir du secteur à un moment où les actions sont au plus haut (alors que le mois dernier je comptais garder les lignes) :
Eramet (manganèse et nickel) a multiplié son cours par 8 en 2 ans. Norsk Hydro (aluminium) l'a multiplié par 5. Freeport McMoran (cuivre) l'a multiplié par 12.
De telles hausses s'accordent mal d'une baisse d'activité économique à venir.
J'ai préféré prendre mes bénéfices et solder les positions.
1 seule valeur reste en portefeuille : Pilbara Minerals Ltd, entreprise australienne qui exploite la mine Pilgangoora, l'un des plus importants nouveaux gisements de lithium au monde.
 
MAJ Mai 2022 (post 2/2)

Le portefeuille à la mi-mai : La performance YTD est à -13,04%

Résultat peu satisfaisant, mais je craignais pire après les fortes variations des semaines passées.
Il perd en volatilité avec des valeurs à faible bêta (coefficient de volatilité d'un titre) qui montent en puissance (Iberdrola 0,59 - Nestlé 0,7 - Orange 0,3 - Air Liquide 0,56, etc)
Ce qui diminue sa sensibilité à la volatilité des marchés.
La tech a pratiquement disparu du portefeuille et ne représente plus que 0,9% de celui-ci.
Les matières 1ères pointent à 0,7% du portefeuille. Un secteur représenté par 1 seule valeur : Pilbara Minerals.
Le secteur des valeurs cycliques
(3,5%) me semble être trop important si nous devions faire face à une récession.
Il est principalement représenté par des valeurs automobiles : Stellantis, Trigano, Sixt, Porsche, Mercédes-Benz... Difficile d'alléger : Les lignes sont toutes dans le rouge !


Les liquidités sont en hausse et représentent 9,5% du portefeuille (30K€).
C'est insuffisant à mon goût.. J'ai bien noté dans un petit coin de ma mémoire ce qu'a dit J. Powell : "La remontée des taux pour juguler l'inflation ne sera pas indolore".
Traduction Poam : On va en prendre plein la tronche!
Je vais continuer les dégagements ces prochaines semaines, et peut-être continuer à prendre quelques profits sur les valeurs de la défense.


La répartition sectorielle du portefeuille :

2022_05_camembert_portefeuille_POAM.gif


Le portefeuille (lignes > 1500€) :


2022_05_portefeuille_POAM.gif
 
Bonsoir poam,

J'observe un léger renforcement d'AXA et de Sartorius Stedim Biotech;). Merci pour le partage.
poam5356 a dit:
Traduction Poam : On va en prendre plein la tronche!
Traduction JP :
poam5356 a dit:
Nestlé, valeur de conso de base par excellence, diversifiée et bien gérée, est entrée en portefeuille, ainsi que Coca-Cola.
Je possède la première et je regarde la seconde (et le concurrent PepsiCo) mais je n'apprécie pas forcément son secteur d'activité. En plus elles versent des dividendes -> c'est de la paperasse en plus pour la déclaration de revenus :LOL:.
 
Dernière modification:
Jeune_padawan a dit:
Bonsoir poam,

J'observe un léger renforcement d'AXA et de Sartorius Stedim Biotech;). Merci pour le partage.
Sartorius, c'est très récent : 276,50 le 12 mai, donc ce jeudi.
La ligne est déjà conséquente, donc pas trop envie de renforcer... Mais, d'un autre côté, à ce niveau de cours, difficile d'y résister.
Tout comme, entorse à ma stratégie, j'ai rouvert une petite ligne Dassault Systèmes à 36,65€ aussi le 15 12 mai.
 
Dernière modification:
Bonsoir poam,
Merci pour ce retour complet et toujours aussi instructif.
En effet avec le contexte actuel ( guerre en Ukraine, confinement en Chine, durcissement monétaire des banques centrales) le mot qui me vient à l'esprit est prudence.
Ne sachant pas à quelle sauce nous allons être manger ( stagflation, récession... ), il convient d'être bien diversifié dans ses placements et de garder une bonne poche de liquidité.
Prudence ne veut pas dire inaction, je continue de mon coté à renforcer mes ETF ( surtout le world ) en mode DCA et guette quelques bonnes opportunités ( j'ai mis un ordre à 270 sur Sartorius :) ).
J'espère que nous serons moins dans le flou en fin d'année, on peut toujours y croire :sourcil:

poam5356 a dit:
Le large secteur énergie/utilities/énergies renouvelables prend donc une dimension particulière et me paraît attrayant, et sans doute pour longtemps.
Je partage aussi cette vision qui en effet prendre une autre envergure depuis le covid et surtout la guerre.
Il n'y aura pas de transition énergétique sans autonomie énergétique.
L'Europe est bien placé pour y parvenir ( si la volonté politique ne change pas ). Pour un investisseur long terme et patient , il y a ( et aura ) des secteurs prometteurs que se soit dans les EnR, la filière nucléaire, l'hydrogène...
A noter la futur introduction en bourse de Lhyfe; société française producteur d'hydrogène vert .
 
poam5356 a dit:
Tout comme, entorse à ma stratégie, j'ai rouvert une petite ligne Dassault Systèmes à 36,65€ aussi le 15 mai.

bonsoir poam,

justement, à propos de Dassault Systèmes , j'ai l'impression, sauf erreur de ma part, que vous êtes très hésitant sur cette valeur. Je suis un peu comme vous, j'ai voulu vendre il y a quelques semaines, et en voyant qu'elle performait un peu en regard du désastre de nombre de mes autres lignes, je l'ai conservée. Et avec la débandade de cette semaine, hors de question de vendre... mais cela m'a donné envie de renforcer...:eek:
C'est bien la seule valeur de mon portefeuille qui me laisse aussi perplexe!

PS: merci pour ce reporting toujours aussi passionnant qu'instructif (y)
 
choice a dit:
justement, à propos de Dassault Systèmes , j'ai l'impression, sauf erreur de ma part, que vous êtes très hésitant sur cette valeur.
Bonsoir @choice,
Une belle réussite de la tech sur le vieux continent. C'est le leader mondial de la 3D industrielle et de la gestion du cycle de vie d'un produit avec sa plateforme 3DExperience. Une grosse capi de 50Mds€, bien gérée et qui tourne rond. C'est assez rare sur ce côté de l'Atlantique.
Le PER reste élevé à 50x les bénéfices attendus. On est dans la moyenne du PER sur les 13 dernières années.. Seul petit grain de sable : les taux étaient bas et sur la pente descendante sur ces 13 années.
La hausse des taux jette une ombre sur ce beau tableau. Autant la qualité de la boite incite à la mettre en portefeuille, autant la hausse des taux incite à la prudence.
 
ganesh a dit:
A noter la futur introduction en bourse de Lhyfe; société française producteur d'hydrogène vert .
Bonsoir @ganesh,
C'est tentant d'y participer. EDP Renovaveis y a placé un ticket de 25M€... Mais un équilibre financier pas atteint avant 2026. Apparemment, ils ont beaucoup de projets, presque une centaine, dans les cartons. Se réaliseront-ils? Sans doute, vu le besoin d'indépendance énergétique de l'Europe. Malgré tout, est-ce que les marchés houleux du moment ne nous donneront-ils pas une meilleure porte d'entrée dans les mois qui viennent?
 
J'ai 10 000€ investis sur 6 actions dans mon PEA. 1000€ dans la poche liquidités.
Je comptais laisser mes actions "vivre" car j'ai atteint les pondérations que je visais pour chaque ligne. Malgré cela, avec une possible récession, vous pensez que je devrais vendre une partie de chaque ligne pour avoir des liquidités ? Absurde et fou de ne rien toucher le temps de la potentielle récession ? Merci...
 
poam5356 a dit:
Ce qui devrait dynamiser le secteur, dont l'Europe possède 4 des 5 plus grandes sociétés d’énergies renouvelables au monde :
1- Orsted A/S
2- Iberdrola SA
4- Vestas Wind Systems
5- Siemens Gamesa

Merci beaucoup pour votre partage Poam.
Pour Siemens Gamesa, ne vaut-il mieux pas prendre sa société mère qui est plus généraliste à savoir Siemens Energy ? Elle a un plus gros chiffre d'affaires.

poam5356 a dit:
Les matières 1ères :
Diminution de l'activité économique, peut-être une récession à venir, je préfère sortir du secteur à un moment où les actions sont au plus haut (alors que le mois dernier je comptais garder les lignes) :
Eramet (manganèse et nickel) a multiplié son cours par 8 en 2 ans. Norsk Hydro (aluminium) l'a multiplié par 5. Freeport McMoran (cuivre) l'a multiplié par 12.
J'avais pas posé cette question à l'époque mais pourquoi vous avez privilégié Norsk Hydro plus qu'Alcoa qui est un des leaders mondiaux de l'aluminium. Valeur US de surcroit. ^^

Sinon ne connaissant pas assez, j'ai une question pour le scénario du pire. Qu'est ce qui est moins pire entre une récession et une stagflation ?
 
trickster a dit:
Pour Siemens Gamesa, ne vaut-il mieux pas prendre sa société mère qui est plus généraliste à savoir Siemens Energy ? Elle a un plus gros chiffre d'affaires.
Pas d'avis sur l'une ou l'autre société.
Sur les 4 titres, 2 sont des constructeurs d'éoliennes, et 2 sont des exploitants d'éoliennes.
J'ai une préférence pour les exploitants, donc Iberdrola et Orsted.

trickster a dit:
J'avais pas posé cette question à l'époque mais pourquoi vous avez privilégié Norsk Hydro plus qu'Alcoa qui est un des leaders mondiaux de l'aluminium. Valeur US de surcroit. ^^
J'avais les 2 en portefeuille, mon capitaine!
Sur LT, Norsk Hydro fait nettement mieux, mais ce n'est pas le genre de titre que l'on achète pour du LT.
J'ai plutôt privilégié Norsk Hydro parce que j'ai logé les titres dans le PEA.
La ligne Alcoa, beaucoup plus modeste, m'a permis de profiter d'un surplus de performance grâce à la hausse de l'USD sur la période.

trickster a dit:
Sinon ne connaissant pas assez, j'ai une question pour le scénario du pire. Qu'est ce qui est moins pire entre une récession et une stagflation ?
Facile comme question :
-> La récession correspond à la croissance économique qui ralentit. Il faut 2 trimestres de croissance négative pour officialiser une récession.
-> La stagflation correspond à une croissance économique qui ralentit + une inflation importante.

Dans le 1er cas, les banques centrales ont l'arme des taux pour relancer la machine économique.
Dans le second cas, les banques centrales sont confrontées à 2 phénomènes qui demandent des actions inverses de leur part pour les juguler. Il faut donc faire un choix.
Baisser les taux pour stimuler l'économie est de nature à augmenter l'inflation... Qui est déjà en progression.
Augmenter les taux va faire baisser l'inflation, mais peser sur l'économie qui est déjà en hibernation.

Des 2, le pire est l'inflation. Raison pour laquelle la FED a décidé de la cibler en remontant ses taux.
Pour l'instant, l'économie se porte bien. La croissance va diminuer. Tout l'enjeu pour la FED, et bientôt pour la BCE, est d'arriver à faire baisser l'inflation sans provoquer une récession.
La volatilité sur les marchés est causée par ces questions existentielles qui taraudent les investisseurs. Aussi longtemps qu'un scenario clair ne se dessinera pas, le yoyo va continuer.
 
Bonjour @poam5356 ,

Je vous remercie pour ce compte rendu exhaustif.

Dans ce contexte, avez vous l'intention d'alleger vos lignes "luxes": lvmh, L'Oréal, Hermès, Robertet?. Ou au contraire les renforcer en cas de chute?

Concernant la santé, avez vous l'intention d'investir dans des entreprises de "santé de base"?

Quels seraient a votre avis les PER acceptables, dans le contexte actuel, pour une entreprise classée respectivement dans la catégorie consommation de base, "santé de base", utilities et industrie?

Très bonne journée,
 
Bonjour @Luce-ming
Luce-ming a dit:
Dans ce contexte, avez vous l'intention d'alleger vos lignes "luxes": lvmh, L'Oréal, Hermès, Robertet?. Ou au contraire les renforcer en cas de chute?
Allégées, elles l'ont été!
Par rapport à fin 2021 :
Hermès passe de 17 à 4 actions.
LVMH de 10 à 5.
L'Oréal de 15 à 8.
Je n'ai plus vraiment l'intention d'y toucher, ou à la marge.
J'attends pour les reconstituer, un jour!
Sur Robertet, c'est l'inverse, il y a 1 titre de plus.

Luce-ming a dit:
Concernant la santé, avez vous l'intention d'investir dans des entreprises de "santé de base"?
Vous voyez quelles entreprises dans la santé de base?
J'ai une ligne HunitedHealth.
Je trouve que le parcours du secteur de la santé est plutôt décevant depuis le début d'année et j'ai du mal à identifier des boites sur lesquelles investir.
Pour ne pas me casser la tête, j'ai bien commencé une ligne avec un Lyxor Stoxx Europe 600 Healthcare... Ligne ouverte depuis quelques semaines, et déjà en baisse de 10%..!! Pas top comme entrée en matière.


Luce-ming a dit:
Quels seraient a votre avis les PER acceptables, dans le contexte actuel, pour une entreprise classée respectivement dans la catégorie consommation de base, "santé de base", utilities et industrie?
Il m'est d'avis qu'un PER autour de 15 serait un bon niveau médian.
Le PER n'est pas forcément un bon indicateur.. Mais un bon point de départ dans une recherche de boite.
Le PEG, qui est un PER prenant en compte la croissance attendue de la boite est déjà plus pertinent.
Au delà des indicateurs, il y a de nombreux paramètres qui ont une influence déterminante sur le comportement économiques des entreprises, et donc sur leur parcours boursier.
Air Liquide (qui détache son dividende aujourd'hui) a une activité répartie entre 4 grands secteurs. Ce qui offre une protection contre les variations dans les cycles économiques avec toujours 1 ou 2 secteurs qui seront en croissance, quand les 2 autres seront plutôt en repli.
Nestlé a un PER relativement élevé de 26. Il est justifié par la diversité des activités de la boite, ses marques fortes et ses marchés.
Peut-être (sans doute) vaut-il mieux être investi sur Nestlé que sur Danone, malgré le PER à 26 du 1er, contre 17 pour le second.
 
Merci pour votre réponse.

J'aurai du regarder votre reporting précédent avant de vous posez toutes mes questions notamment celle concernant le luxe!

Concernant la "santé de base", je pense à Fresenius Kiabi qui a un PER 2022 de 10,3. L'activité de Fresenius Kiabi est assurée même en cas de récession dans la mesure où il vende à des hôpitaux et cliniques des poches pour nourrir les patients et d'autres consommables comme des matériels nécessaires aux transfusions et injections. Les principaux pays à qui ils vendent ces consommables sont situés en Europe 45% et en Amérique du nord (38%).

Fresenius Kiabi a également une filiale cotée, Fresenius medical care qui a un PER 2022 de 16,8. La filiale a pour objet de fabriquer et de vendre du matériel médical (machine) en lien avec l'insuffisance rénale: la dyalise. Outre les machines qu'ils vendent aux hôpitaux, ils fournissent une prestation de service à destination du client final: le patient (à domicile et dans certains hôpitaux). Leur cœur de métier ne risque donc pas d'être affecté par la crise, en tout cas en Europe (15% de leur CA) mais peut être plus en Amérique du Nord (68% de leur CA).

Concernant le secteur de l'énergie et plus particulièrement Iberdrola et Siemens Gamesa, je note la déclaration du gouvernement espagnol concernant la taxation des entreprises en lien avec le secteur de l'énergie en espagne qui risque de déprécier leur future bénéfice. Pour l'instant il ne me semble pas que cette taxation ait été mise en oeuvre, je crois qu'elle a seulement été évoquée.
 
Concernant Air Liquide, j'ajouterai une cinquième dimension que l'entreprise a développée depuis de nombreuses années et qui pend tout son sens en cas de récession et/ou de crise et/ou risque d'intrusion d'un acteur non désiré: il s'agit de la "patrimonialisation" du titre.

En effet, le titre est devenu un objet du patrimoine des épargnants de plus de cinquante ans. Air liquide l'encourage au travers sa très active "division actionnariat": en effet, elle encourage par exemple la transmission de la nue propriété de ses actions nominatives avec conservation de l'usufruit en envoyant par la poste tous les ans à ces moyens porteurs au nominatif ainsi qu'au nominatif administré des documents encourageant ce type de stratégies que je nommerai stratégie de "thésaurisation".

L'ensemble de ces stratégies confère au titre une moindre volatilité car il devient difficile de vendre 500 actions que l'on possède au nominatif pur et que l'on a démembré en faveur de ses petits enfants.

Et parce qu'il a une faible volatilité du fait de la stabilité de ses actionnaires, il intéresse moins certains fonds qui ont besoin d'une certaine volatilité pour gagner rapidement de l'argent.
 
Bonjour Poam,
J'ai 10 000€ investis sur 6 actions dans mon PEA. 1000€ dans la poche liquidités.
Je comptais laisser mes actions "vivre" car j'ai atteint les pondérations que je visais pour chaque ligne. Malgré cela, avec une possible récession, vous pensez que je devrais vendre une partie de chaque ligne pour avoir des liquidités ? Absurde et fou de ne rien toucher le temps de la potentielle récession ? Merci...
 
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