Bonjour,
Buffeto a dit:
je ne crois pas . les taux de crédit dépendent essentiellement des taux de la banque centrale
Ben.........non.
lebadeil a dit:
Je crois que les crédits immobiliers sont plutôt liés aux taux longs
[lien réservé abonné]
Ben........oui.
Il semble utile de ré-expliquer une fois de plus.
Les taux BCE sont des taux qui concernent des durées très courtes; 7 jours pour
le refinancement principal et 1 jour pour
le refinancement marginal.
Alors que les prêts immobiliers ont des durées longues (souvent 15 à 20 ans) voire très longues = 30 ans.
Or, même si les banques peuvent pratiquer "la transformation" (....de ressources à court terme en emplois à moyen/long terme) ce n'est pas le cas ici; on ne finance pas un prêt sur 20 ans avec une ressource à 7 jours.
Les crédits immobiliers sont donc financés sur les ressources longues telles les emprunts obligataire
(***) ou autres ressources stables; par exemple les ressources monétaires (comptes de dépôts et épargne divers) qui, bien qu'étant liquide ou semi liquide, laissent aux banque un "matelas" suffisamment stable pour être assimilés à une ressource longue.
(***) - La durée réelle moyenne constatée des prêts immobiliers est de l'ordre de 8 ans.
C'est pour cela que la référence en la matière est le taux de l'OAT 10 ans
A noter par ailleurs que la désignation des taux BCE est non pas "financement" mais
"refinancement".
En fait les banques ont des besoins de liquidités générés par l'ensemble de leur activité bancaire (chèques - virements externes - prélèvements externes - retraits espèces.....) et pas seulement par les "fuites de trésorerie" résultant des crédits octroyés.
Suivant leur situation propre, les unes peuvent être excédentaire en collecte bilantielle mais les autres déficitaires.
Ce sont ces dernières qui - sauf à se mettre en situation de défaut de paiements/faillite - doivent impérativement
se refinancer.
=> Le refinancement est donc un simple appoint conjoncturel ; un recours marginal a des ressources externes qui sont :
+ Le marché monétaire; jusqu'à un an sans fourniture de garantie (prêts "non couverts" = "en blanc")
+ Le refinancement auprès de la BCE (principal sur 7 jours ou/et marginal sur 1 jour) avec fourniture de titres d’État en garantie.
Pour les banques qui sont structurellement déficitaires d'autres "remèdes" existent en amont :
+ Augmentation de capital
+ Emprunts obligataires
+ Mobilisation de ses réseaux commerciaux en vue d'augmenter sa part de marché commerciale (nombre de clients) et sa part de marché financière (volume de sa collecte bilantielle).
=> Ce qui, le cas échéant, ne l'empêchera par de recourir marginalement aux refinancements conjoncturels d'appoint ci-dessus évoqués.
A toutes fins utiles.
Cdt