Mirel
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J’aimerais revenir sur un problème déjà évoqué mais qui n’a pas été tranché.
A-t-on intérêt de faire un aller-retour en purgeant les plus-values dans la limite de l’abattement de 9200 € (pour un couple) pour un contrat de plus de 8 ans composé exclusivement d’unités de compte ?
La presse financière recommande cette purge (pour peu bien sûr que le contrat soit sans frais d’entrée) mais ne fait pas la distinction selon la nature du placement (par exemple,
[lien réservé abonné]) Or, il me semble que souvent cela ne vaut pas le coup pour un contrat en UC.
Mon objection ne tient pas à la nouvelle réforme (flat taxe) : certes, en sortant d’un contrat soumis à l’ancienne fiscalité à 24.7 % si on réinjecte cette somme dans l’assurance-vie cette somme sera soumise à la nouvelle de 30 % (si on a plus de 150 000), ce qui est dommage. Cependant, on peut contourner ce problème en plaçant l’argent que l’on a sorti sur un nouveau contrat dont on purgera les plus-values progressivement dans la limite aussi de l’abattement, ce qui fait qu’on ne paiera pas 30 % mais également 24.7.
Mes objections sont les suivantes :
1/ Le cours des UC peut monter pendant la transaction. On en perdra le bénéfice. Certes, il peut aussi baisser. Mais ce que je veux dire c’est que l’on court un risque. Cet aller-retour n’est pas une simple opération technique, toujours avantageuse, alors qu’elle est présentée comme telle dans la presse.
2/ Pour les UC les prélèvements sociaux ne sont réalisés chaque année, ce qui est le cas pour le fonds en euros mais on moment du rachat, ce qui est plus avantageux car l’assiette génératrice de plus-value n’est ainsi pas diminuée. En faisant un aller-retour, on baisse certes sa fiscalité mais on diminue son assiette. Ce que j’essaie de déterminer est le mode de calcul permettant de dire dans une hypothèse donnée si l’on est tout de même gagnant de le faire. Bien sûr, plus le contrat est conservé longtemps et plus le rendement annuel est élevé, plus il est intéressant de ne pas diminuer l’assiette et donc préférable de ne pas purger la plus-value. Voici mes calculs :
Première hypothèse (pas de purge de la plus-value) :
Supposons un investissement initial de 100 KE. Au bout de 8 ans, 200 KE. À compter de cette période 8% par an pendant 5 ans. On obtient (formule des intérêts composés) : 293 865. Ainsi, il y a 193865 de plus-values au moment du rachat total, imposées à 24.7, soit 47 885. Il reste : 245 980 (pour simplifier, j’ignore l’abattement au moment du rachat total).
Seconde hypothèse (purge de la plus-value – test pour une seule année). Lorsque le contrat a 8 ans et donc 200 KE, aller-retour (en fait le retour se fait sur un autre contrat mais c’est secondaire) : on rachète pour 9200 de plus-values. Puisqu’il y a 50% de plus-value sur le contrat cela veut dire un rachat brut de 18400. Les prélèvements sociaux sont de 1426 (15.5% de 9200 ; je suis dans l’hypothèse d’un rachat avant le 31 décembre, après ils seront de 17.2%). On obtient un rachat net de 16974 qui est donc exonéré d’impôt et réinvesti. Le contrat est alors de 200 000 – 1426, soit 198 574. Avec un rendement de 8% pendant 5 ans on obtient 291 770. Il y a alors rachat total. La plus-value imposable est de 100 000 – 9200 pour les 8 premières années, soit 90 800 ; et elle est 291 770 – 198574 pour les 5 années suivantes, soit 93196. Soit un total de 183 996. L’imposition à 24.7 donne 45 447. On obtient donc 291 770 – 45 447, soit 246 323.
Il y a 343 euros d’écart (sur les 846 euros de gains promis par la presse financière).
Finalement, il me semble que faire cet aller-retour n’est vraiment intéressant que l’année ou les deux années précédant un rachat total.
Je serais très intéressé de connaître vos avis. Merci infiniment de vos observations et vérifications.
A-t-on intérêt de faire un aller-retour en purgeant les plus-values dans la limite de l’abattement de 9200 € (pour un couple) pour un contrat de plus de 8 ans composé exclusivement d’unités de compte ?
La presse financière recommande cette purge (pour peu bien sûr que le contrat soit sans frais d’entrée) mais ne fait pas la distinction selon la nature du placement (par exemple,
[lien réservé abonné]) Or, il me semble que souvent cela ne vaut pas le coup pour un contrat en UC.
Mon objection ne tient pas à la nouvelle réforme (flat taxe) : certes, en sortant d’un contrat soumis à l’ancienne fiscalité à 24.7 % si on réinjecte cette somme dans l’assurance-vie cette somme sera soumise à la nouvelle de 30 % (si on a plus de 150 000), ce qui est dommage. Cependant, on peut contourner ce problème en plaçant l’argent que l’on a sorti sur un nouveau contrat dont on purgera les plus-values progressivement dans la limite aussi de l’abattement, ce qui fait qu’on ne paiera pas 30 % mais également 24.7.
Mes objections sont les suivantes :
1/ Le cours des UC peut monter pendant la transaction. On en perdra le bénéfice. Certes, il peut aussi baisser. Mais ce que je veux dire c’est que l’on court un risque. Cet aller-retour n’est pas une simple opération technique, toujours avantageuse, alors qu’elle est présentée comme telle dans la presse.
2/ Pour les UC les prélèvements sociaux ne sont réalisés chaque année, ce qui est le cas pour le fonds en euros mais on moment du rachat, ce qui est plus avantageux car l’assiette génératrice de plus-value n’est ainsi pas diminuée. En faisant un aller-retour, on baisse certes sa fiscalité mais on diminue son assiette. Ce que j’essaie de déterminer est le mode de calcul permettant de dire dans une hypothèse donnée si l’on est tout de même gagnant de le faire. Bien sûr, plus le contrat est conservé longtemps et plus le rendement annuel est élevé, plus il est intéressant de ne pas diminuer l’assiette et donc préférable de ne pas purger la plus-value. Voici mes calculs :
Première hypothèse (pas de purge de la plus-value) :
Supposons un investissement initial de 100 KE. Au bout de 8 ans, 200 KE. À compter de cette période 8% par an pendant 5 ans. On obtient (formule des intérêts composés) : 293 865. Ainsi, il y a 193865 de plus-values au moment du rachat total, imposées à 24.7, soit 47 885. Il reste : 245 980 (pour simplifier, j’ignore l’abattement au moment du rachat total).
Seconde hypothèse (purge de la plus-value – test pour une seule année). Lorsque le contrat a 8 ans et donc 200 KE, aller-retour (en fait le retour se fait sur un autre contrat mais c’est secondaire) : on rachète pour 9200 de plus-values. Puisqu’il y a 50% de plus-value sur le contrat cela veut dire un rachat brut de 18400. Les prélèvements sociaux sont de 1426 (15.5% de 9200 ; je suis dans l’hypothèse d’un rachat avant le 31 décembre, après ils seront de 17.2%). On obtient un rachat net de 16974 qui est donc exonéré d’impôt et réinvesti. Le contrat est alors de 200 000 – 1426, soit 198 574. Avec un rendement de 8% pendant 5 ans on obtient 291 770. Il y a alors rachat total. La plus-value imposable est de 100 000 – 9200 pour les 8 premières années, soit 90 800 ; et elle est 291 770 – 198574 pour les 5 années suivantes, soit 93196. Soit un total de 183 996. L’imposition à 24.7 donne 45 447. On obtient donc 291 770 – 45 447, soit 246 323.
Il y a 343 euros d’écart (sur les 846 euros de gains promis par la presse financière).
Finalement, il me semble que faire cet aller-retour n’est vraiment intéressant que l’année ou les deux années précédant un rachat total.
Je serais très intéressé de connaître vos avis. Merci infiniment de vos observations et vérifications.