THESE, ANTITHESE, SYNTHESE... OU PROTHESE ?
Le point au 08/04/2009
Nous avons vu à ce jour :
• Que constituent les principes de base des mathématiques financières les notions de «
valeur future » et de «
valeur actualisée » : ceux là permettent d’éditer un tableau d’amortissement, de calculer un TEG ou de définir l’indemnité financière de remboursement anticipé ou de réaménagement d’un prêt
• Que découle tout d’abord de ces principes fondamentaux la formule fixant l’échéance de remboursement d’un prêt à durée déterminée, quelle que soit sa nature : constante, progressive, dégressive, à paliers de taux ou autre.
• Que,
par principe, j
uridique tout d'abord mais traduit encore par la
structure interne de cette formule mathématique, la fraction de la dette remboursée par un terme de paiement
doit se calculer en premier lieu, les intérêts s’obtenant seulement ensuite en retranchant du montant de l’échéance cette fraction restituée.
• Que, tout en maintenant les emprunteurs dans l’ignorance de l’existence même de ce principe, la grande majorité des banques y a dérogé en faisant
exactement le contraire, par mise en oeuvre d’une logique palliative privilégiant les intérêts au remboursement de la dette :
cela conduit à dissocier le taux d’intérêt du taux d’amortissement et de faire passer l’accessoire avant le principal en méconnaissance des dispositions de droit romain dont est issu le Code Civil français.
• Que, le contrat fixant des termes de paiements arrondis à leur valeur monétaire, le «
taux réel » d’un prêt se déduit de ces valeurs contractuelles auxquelles le chiffre est soumis et se distingue du «
taux nominal » ou «
taux de façade » du prêt.
• Qu’oubliant que le taux d’un prêt a la double fonction de définir à la fois la pente de remboursement de la dette (1ère fonction) et le paiement d’intérêts constituant le loyer de l’argent pris en pension (2ème fonction), elles en sont arrivées à une
corruption du principe d’amortissement dont les dérives de calcul sont révélées dans la ventilation capital/intérêts de la dernière échéance de remboursement, voire par le chiffrage de celle-ci qui en opère parfois correction.
• Que si la différence de ces approches culturelles de la notion de dette et du rendement qu’elle procure est négligeable dans le cadre d’un prêt amortissable en termes constants, elle entraîne en revanche pour d’autres types de prêts les conséquences désastreuses à l’origine de la crise des «
subprimes » dont les difficultés rencontrées par les consommateurs de crédits indexés ne sont qu’une articulation.
* * * * * * * *
Ressort alors le principe valable pour tout prêt à durée déterminée :
A un chiffrage de terme de remboursement ne peut correspondre que le taux qui lui a donné naissance.
Et, en effet, l’échéance de remboursement d’un prêt (e) prend en considération :
- une dette (CRD)
- un taux (i)
- une durée qui se traduit par le nombre de paiements encore à faire (nb).
Nous avons montré :
• Que la dette remboursée par l’échéance « n » est égale à : e * (1+i)^-(nb-n)
• Que, de même, la durée encore à courir (nb) se déduit de la fraction de dette que rembourse l’échéance.
• Et que le capital restant du après son paiement (CRD) est égal à : e * [(1-(1+i)^-nb)]/i, formule nous ayant permis de retrouver l’exacte dette à un instant « t » pour un membre de ce forum sans pour autant recourir à l’édition d’un tableau d’amortissement.
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Mais
comment faire pour retrouver « i », qui est le
TEG du prêt limité à ses intérêts ?
Pour éditer le tableau de remboursement d’un prêt amortissable mensuellement suivant le mode progressif, nous nous sommes placés
en fin de prêt et avons actualisé les échéances constantes au jour de leur paiement à l’aide du taux périodique réel du prêt.
Et il s’agit bien évidemment des échéances contractuelles, c’est-à-dire arrondies à leur valeur monétaire.
Pour retrouver le taux du prêt, nous allons nous placer non pas en fin de prêt mais
en début de prêt, à sa date de libération, en supposant que la première échéance tombera exactement un mois plus tard (situation théorique envisagée lors de l’émission de l’offre).
Il s’agira alors de faire en sorte que la somme de ces paiements (les reflux) actualisés soit égale au montant du prêt (le flux d’origine).
On peut réaliser cette tâche par approximations successives ou la confier à un ordinateur qui agira de la même manière mais beaucoup plus vite
(calcul itératif).
Voilà pour le principe, qui supportera les correctifs découlant des prescriptions juridiques que nous pourrons envisager après ces lignes pouvant déjà susciter débat.
En pièce jointe, voici comment se détermine le TEG du prêt envisagé par l’inventeur de ce forum : il retourne le « taux réel » du prêt si les termes de paiements ne comprennent que du capital et des intérêts et si ce prêt ne s’accompagne pas de frais annexes.
Vous relèverez que
ce document retrace exactement, mais de manière inversée, la fraction de capital comprise dans chacun des paiements d’un tableau d’amortissement :
La capital qui sera compris dans le premier paiement est celui du « flux actualisé » de rang 108, le second celui de rang 107 etc....
Vous comprendrez ainsi le
lien intime et indéfectible entre toutes les données utilisées par la formule mathématique servant à définir le chiffrage des termes de remboursement.