Les règles de la succession en France

attentif a dit:
Bonjour à tous,

Je vous partage cet article [lien réservé abonné] qui présente la différence entre donation entre époux et communauté universelle.

Les conséquences lors du décès de l'un des deux conjoints, ne sont pas les mêmes pour le conjoint survivant et les enfants.
Je vous laisse lire afin de vous faire une opinion et réagir.
Ah clairement ce n'est pas pareil : l'un est un régime matrimonial, l'autre est une disposition à cause de mort.
Les objectifs civils ne sont pas les mêmes :
- la donation entre époux institue des droits spécifiques au conjoint survivant à la succession
- le régime matrimonial règle les rapports patrimoniaux du couple, pendant le mariage et à la séparation du couple (séparation par décès mais aussi par divorce !)
 
Ca serait intéressant de savoir ce qui a mené à une telle complexité.
 
pour faire simple la communauté universelle avec clause d'attribution intégrale ( ou avec clause de préciput ) favorise le conjoint survivant , au détriment des enfants .
alors que les règles de dévolution successorales classiques favorisent les enfants au détriment du conjoint survivant....
 
Dernière modification:
Je continue à partager :
préciput [lien réservé abonné]
 
régalade a dit:
Ca serait intéressant de savoir ce qui a mené à une telle complexité.
l'histoire.....
notre société découle du pater familias romain ....le droit successoral aussi ..

Autrefois on se mariait pour la vie , les divorces étaient rarissimes , les femmes étaient au foyer pour élever les enfants et les hommes faisaient vivre leur famille , le droit successoral découlait de cette situation ...

la société a changé les règles de droits s'adaptent très lentement ...
de plus l'allongement de la durée de la vie a énormément modifié les choses , notamment pour les conjoints survivants ...

il en résulte que des nouvelles solutions doivent être mises en œuvre pour répondre à de nouvelles situations
 
Bonjour à tous,

Pourquoi ne faut-il pas démembrer un bien immobilier, s'il s'agit d'une résidence principale ?
 
attentif a dit:
Bonjour à tous,

Pourquoi ne faut-il pas démembrer un bien immobilier, s'il s'agit d'une résidence principale ?
il faut rester maitre de sa résidence principale...

tu ne sais jamais comment les choses peuvent tourner .....
 
Buffeto a dit:
il faut rester maitre de sa résidence principale...

tu ne sais jamais comment les choses peuvent tourner .....
Bonjour @Buffeto ,

Et plus précisément, quelles seraient les conséquences qui pourraient en découler ?
 
attentif a dit:
Bonjour @Buffeto ,

Et plus précisément, quelles seraient les conséquences qui pourraient en découler ?
Impossibilité de vendre le bien sans l'accord de l'autre partie, risque de partage du prix, qui sera de plus en plus défavorable à l'usufruitier car la valeur de l'usufruit baisse dans la durée
 
attentif a dit:
Bonjour à tous,

Pourquoi ne faut-il pas démembrer un bien immobilier, s'il s'agit d'une résidence principale ?
Pour illustrer l'avertissement de Buffeto
Cas d'un ami
Très bonne rémunération de cadre dirigeant.
Mariage il a 30 ans. Démembrement de la RP au profit des enfants
Divorce au torts du mari.
Très forte indemnité/compensation financière fondée sur la forte rémunération sans tenir compte du fait que depuis 35 ans il assure seul la charge de la propriété/ taxe foncière de 6000 annuel, crédit.. entretien...
Vente de la RP.
Les enfants maintenant majeurs refusent le réemploi de la nue propriété et demandent leurs parts.( Valeur de la nue propriété)
Il a travaillé toute sa vie pour les autres et plus de RP...
 
attentif a dit:
Et plus précisément, quelles seraient les conséquences qui pourraient en découler ?
sans se méfier particulièrement de tes propres enfants ( quoique ) dis toi que ceux ci vont peut etre se marier ...

parfois un gendre ou une belle fille peut avoir une influence surprenante sur tes enfants ....
 
1) De façon plus générale, s'il n'y a pas eu de donation entre époux, ni de démembrement de la résidence principale, est-ce que les enfants deviennent automatiquement nue-propriétaires de la résidence principale, lors du décès de l'un des conjoints ?
Si oui, peuvent-ils demander la vente de la résidence principale ?

2) S'il y a eu donation au dernier vivant, mêmes questions.
 
attentif a dit:
1) De façon plus générale, s'il n'y a pas eu de donation entre époux, ni de démembrement de la résidence principale, est-ce que les enfants deviennent automatiquement nue-propriétaires de la résidence principale, lors du décès de l'un des conjoints ?
Si oui, peuvent-ils demander la vente de la résidence principale ?

2) S'il y a eu donation au dernier vivant, mêmes questions.
1) non cela dépend du choix du conjoint qui pourrait opter pour 1/4 du patrimoine du défunt en pleine propriété

2) même réponse, le conjoint peut ne pas exercer la donation entre époux
 
Kizzo a dit:
1) non cela dépend du choix du conjoint qui pourrait opter pour 1/4 du patrimoine du défunt en pleine propriété

2) même réponse, le conjoint peut ne pas exercer la donation entre époux
Bonjour @Kizzo ,

Si le conjoint opte pour 1/4 du patrimoine du défunt en pleine propriété, quelles sont les conséquences pour les enfants quant à la résidence principale ?
Cela signifie-t-il que le conjoint survivant dans ce cas, est protégé, tant qu'il ne vend pas la résidence principale ?

De façon plus générale, comment protéger au mieux le conjoint survivant vis-à-vis de la résidence principale ?
 
attentif a dit:
Bonjour @Kizzo ,

Si le conjoint opte pour 1/4 du patrimoine du défunt en pleine propriété, quelles sont les conséquences pour les enfants quant à la résidence principale ?
Cela signifie-t-il que le conjoint survivant dans ce cas, est protégé, tant qu'il ne vend pas la résidence principale ?

De façon plus générale, comment protéger au mieux le conjoint survivant vis-à-vis de la résidence principale ?
Non il serait en indivision et la loi prévoit que nul n'est tenu de rester dans l'indivision donc la vente peut être forcée

La meilleure option est un preciput sur la RP
 
Clause de préciput [lien réservé abonné]
 
Kizzo a dit:
Non il serait en indivision et la loi prévoit que nul n'est tenu de rester dans l'indivision donc la vente peut être forcée
par contre il peut aussi choisir le droit viager à rester dans la RP ( C’est la possibilité pour le conjoint survivant de continuer à occuper gratuitement le domicile conjugal et de conserver les biens qui le meublent. Ce droit s’applique jusqu’à son propre décès.) lors de la succession
 
Buffeto a dit:
par contre il peut aussi choisir le droit viager à rester dans la RP ( C’est la possibilité pour le conjoint survivant de continuer à occuper gratuitement le domicile conjugal et de conserver les biens qui le meublent. Ce droit s’applique jusqu’à son propre décès.) lors de la succession
Exact !
 
Buffeto a dit:
par contre il peut aussi choisir le droit viager à rester dans la RP ( C’est la possibilité pour le conjoint survivant de continuer à occuper gratuitement le domicile conjugal et de conserver les biens qui le meublent. Ce droit s’applique jusqu’à son propre décès.) lors de la succession
Est-ce que le droit viager à rester dans la résidence principale implique pour le conjoint survivant de continuer à payer la taxe foncière, les charges de copropriété et les travaux éventuels ?
 
attentif a dit:
Est-ce que le droit viager à rester dans la résidence principale implique pour le conjoint survivant de continuer à payer la taxe foncière, les charges de copropriété et les travaux éventuels ?
Ça dépend s'il est propriétaire en partie du bien je pense

A noter que cette option ne marche pas si le bien était indivis entre le défunt et un tiers
 
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