Axiles a dit:
Le piège de l'effet boule de neige SCI/SCPI dont je parlais se matérialise de manière très visible. Je suis bien content de ne plus être exposé SCPI...
A court terme, la réponse de bloquer la liquidité est la moins mauvaise, un peu en mode Sapin 2. Ca évitera les ventes en catastrophe de SCPI [lien réservé abonné], mais on ne fait que décaler le problème sur un marché avec peu d'acheteurs. Et le vrai problème sous-jacent, c'est qu'il y a plus de vendeurs que d'acheteurs sur l'immobilier d'entreprise en ce moment. Bloquer temporairement la liquidité décale le problème dans le temps mais ne règle rien sur le long terme.
Article intéressant sur le sujet : [lien réservé abonné]
désolé mais je trouve que cet article mélange tout et donne une très mauvaise interprétation de la situation. Il se complait à rappeler qu'il alertait déjà depuis 2016, on dirait qu'ils rêvent d'une crise pour pouvoir dire "j'avais raison" sauf qu'ils ne semblent pas avoir la moindre compréhension de comment les choses se passent.
Après le rappel habituel sur la loi sapin qui bien que mis entre guillemet car citation d'un avocat qui indique ce qu'il souhaiterait que le texte dise, mais ce n'est pas le cas.
Ensuite la comparaison avec la SVB, là encore aucun rapport avec la situation des assureurs vie en France mais çà va devenir un poncif qu'on nous ressortira encore dans 20 ans, après nous avoir sorti 15 ans de lehmann brothers
Puis on dit que les assureurs se protégeaient des taux bas avec des produits immobiliers; c'est vrai (bien que marginal) toutefois çà n'a aucun rapport avec la situation. On parle ici de l'actif général de l'assureur utilisé dans les fonds; ce n'est surement pas eux qui feraient la bêtise de "vendre en masse à n'importe quel prix" çà n'a donc aucun rapport avec le sujet et c'est même plutôt un élément sécurisant de savoir que la grosse partie des SCPI sont détenus par des institutionnels qui ne vont pas se tirer une balle dans le pied en cédant à la panique.
Ensuite on parle de la baisse du taux des fonds euro; là aussi aucun rapport; si baisse de valorisation il y a (et çà c'est réel en réponse à la demande l'AMF) çà n'impacte en rien les rendements qui sont pour l'instant intacts; sachant que l'immobilier c'est de toute façon seulement quelques pourcent des actifs de diversification.
outre des phrases ubuesques telles que "Certaines
banques privées offrent carrément un bonus de deux points de rendement (et parfois plus) pour tout versement de plus de 500 000 euros sur les
fonds euro de la banque," qui démontre la méconnaissance totale de l'auteur
La vrai question porte sur le SCPI en UC où l'assureur est tenu de garantir la liquidité; le sujet est à peine abordé dans l'article alors que c'est le seul élément de vulnérabilité aujourd'hui (sur ce sujet bien évidemment). Mais là aussi il y a une méconnaissance de la réalité de la gestion de la liquidité de l'assureur. Si une SCPI traine les pieds pour les rachats; alors l'assureur va simplement faire racheter les actifs par son fonds général; il n'a pas besoin de trouver un acheteur ou que les gestionnaire en trouve un, l'acheteur c'est lui.
La situation de liquidité est une préoccupation majeure, elle est suivie d'aussi près que possible, avec différents scénario économique ou comportementaux mais ce type d'article (comme beaucoup d'autre) n'a pour but que d'essayer de faire le buzz. Crier au loup et au déficit imminent de liquidité, sans être capable de donner la moindre estimation de la liquidité d'un assureur ou de quoi elle est composée, c'est vraiment ridicule et ce n'est pas comme çà qu'on travaille. On regarde les vraie sorties de liquidité, les sorties potentielles dans différents scénarios et ensuite on compare çà aux réserves de liquidité, en simulant au passant les impacts sur la solvabilité (qui, même si ce n'est pas le sujet principal ici, est également surveillé en permanence).