Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit.
Personnellement, je préfère les EHPAD. J'en ai en LMP, et je n'envisage pas d'investir en résidence Senior. D'autres (Buffetophile par ex) préfèreront les résidences Senior.
Je ne sais pas si on peut vraiment assimiler la "résidence Senior" où vous envisagez d'investir et les "maisons de retraite" que vous avez contacté. Est-ce bien la même gamme de prix et le même type/niveau de prestations ?
Combien de m² avez vous pour 145 k€ht (en incluant votre quote-part des parties communes) ? Est-ce un prix raisonnable au m² à cet emplacement ?
Il faut savoir que :
- l'exploitant peu expérimenté (ou qui signe des baux avec des loyers trop élevés pour que l'exploitation soit viable) est vraiment un très gros risque potentiel. Tout dépend de lui.
- une révision du montant du bail peut être proposée même sans changer d'exploitant. Bien sur, si tout va bien (ce qui est le cas le plus souvent, enfin je n'ai pas de statistiques précise, mais sinon on en entendrait encore beaucoup plus parler...) ça n'arrive pas. Imaginez qu'après 4 ans l'exploitant vous écrivent qu'il n'a comme seule alternative au dépôt de bilan que de vous proposer un loyer diminué, car l'établissement ne peut pas -d'après lui- être rentable autrement, votre situation sera peu enviable. SI jamais l'exploitant a la propriété de parties communes, votre situation sera alors encore pire. En cas de défaillance de l'exploitant, il y aura une ardoise, et éventuellement un nouvel exploitant avec un loyer significativement diminué, sans compter un risque de reprise de l'avantage fiscal;
- en alternative à l'avantage fiscal "Bouvard Censi", il peut être plus avantageux d'amortir le bien (ce qui réduit l'impôt sur les loyers perçus);
- sur le marché des EHPAD (pour les résidences Senior je ne sais pas) on m'a toujours dit qu'il y avait sans cesse une longue liste d'attente, et que le nombre de résidents potentiel croissait exponentiellement. Mais ce ne veut pas forcément dire grand chose... On m'a aussi dit que quand une personne devait rentrer en EHPAD (qu'elle n'avait plus d'alternative), elle n'attendait pas très longtemps en liste d'attente de l'EHPAD de ses rêves, mais faisait souvent un "compromis" en prenant un place libre dans une EHPAD acceptable dès que possible (et restait peut-être aussi en liste d'attente d'autres EHPAD, sans avoir l'intention d'y aller alors). Je connais une EHPAD qui fin 2008/début 2009 n'avait que 90-95% de remplissage, et qui est revenue depuis aux 98-100% habituels. Explications de l'exploitant (très expérimenté) : combinaison de 3 causes, à savoir surmortalité pendant quelques mois en France (nombre de décès en + comparable à ce qu'il y avait eu pendant la fameuse "canicule", mais étalée sur qqs mois), crise financière (Lehman et suites) rendant les familles plus réticentes à financer un hébergement en EHPAD, et ouverture d'une nouvelle EHPAD à proximité.