agra07 a dit:
			
		
	
	
		
		
			Bonjour,
Je suis bien d'accord avec vous et lorsque l'on a des dossiers à gérer de plusieurs centaines de milliers d'euros, voire excédant le million d'euros, je peux vous assurer que la question de la TVA n'est pas neutre.
Merci à vous de rappeler le principe général:
"Le principe général concernant les déductions est qu’une TVA n’est déductible que si le bien ou le service concerné est utilisé pour la réalisation d’une opération imposable".
Et cela m'étonnerait fort que les entreprises concernées ne soient pas amenées à considérer que les masques sont bien nécessaires et utilisés pour la poursuite de leur activité imposable, ce qui n'est guère contestable.
Donc dans l'hypothèse envisagée: 0€ pour l'entreprise (et "t" pour l'état).
Quant aux mesures dérogatoires, il en existent d'autres, en dehors de toutes crises, et qui ont fait l'objet de décision jurisprudentielle ou de rescrit.
		
		
	 
	
		
			
				agra07 a dit:
			
		
	
	
		
		
			Bonjour,
Je suis bien d'accord avec vous et lorsque l'on a des dossiers à gérer de plusieurs centaines de milliers d'euros, voire excédant le million d'euros, je peux vous assurer que la question de la TVA n'est pas neutre.
Merci à vous de rappeler le principe général:
"Le principe général concernant les déductions est qu’une TVA n’est déductible que si le bien ou le service concerné est utilisé pour la réalisation d’une opération imposable".
Et cela m'étonnerait fort que les entreprises concernées ne soient pas amenées à considérer que les masques sont bien nécessaires et utilisés pour la poursuite de leur activité imposable, ce qui n'est guère contestable.
Donc dans l'hypothèse envisagée: 0€ pour l'entreprise (et "t" pour l'état).
Quant aux mesures dérogatoires, il en existent d'autres, en dehors de toutes crises, et qui ont fait l'objet de décision jurisprudentielle ou de rescrit.
		
		
	 
Merci de vouloir me sensibiliser au fonctionnement de la TVA. Je ne pensais pas en avoir besoin, mais j'accepte volontiers d'être instruit, même si cela ne devrait plus être très utile maintenant. Je rappelle quand même que j'ai passé l'essentiel de ma carrière professionnelle au sein des Finances Publiques, en brigade régionale de vérifications. Je visitais quotidiennement ou presque des PME PMI et parfois des sociétés de taille nationale, dont une cotée en bourse. Les CA supérieurs aux millions d'euros ne m'impressionnaient donc pas beaucoup.
Comme tout vérificateur, les problèmes de TVA, déductible, mais pas que, m'étaient assez familiers et heureusement pour moi ! 


Je ne pense pas avoir dit que la question de la TVA était neutre, même si la TVA est régie par le principe de neutralité qui comporte quelques exceptions dont j'ai cité un exemple pour les biens remis sans rémunération.
Je sais, évidemment, qu'il existe de nombreuses exclusions du droit à déduction. Je l'ai dit et je le répète, dans le cadre de ce post, je ne vois pas l'intérêt d'en parler, de sorte que je n'en ai pas parlé. Mon intervention visait juste à apporter une précision à propos des dons de masques ou autres produits médicaux évoqués par certains. 
Sur le problème des biens remis ou des services fournis sans rémunération, je précise que le fait que le don relève d'une gestion commerciale normale et qu'il puisse être admis en déduction des résultats sociaux, n'empêche pas de remettre en cause le droit à déduction de la TVA. Je peux vous dire qu'il m'est arrivé très souvent, dans mes fonctions antérieures, de remettre en cause les déductions TVA pratiquées sur des cadeaux, en acceptant la déduction des charges d'exploitation correspondantes, lorsqu'elles étaient effectuées pour obtenir des marchés et partant dans l'intérêt de l'exploitation. 
Pour en revenir au problème des masques ou d'autres produits médicaux qui seraient remis gratuitement à des collectivités publiques ou des hôpitaux, comme je l'ai dit, l'exclusion du droit à déduction existe et elle est prévue par l'article 206 de l'annexe II du CGI. Il est vrai que l'exclusion a été neutralisée, par une décision gouvernementale récente et provisoire visant à faciliter la générosité des entreprises, mais le principe demeure.
Pour le reste, je ne visais pas le cas des masques remis gratuitement au personnel qui constituent incontestablement des charges d'exploitation et pour lesquels la TVA ne saurait être remise en cause.
Cdt