Fonds obligataire daté à 7 %

munch a dit:
Oui s'il vous plait éclairez-nous de votre savoir.

Ça aurait été bien de lire et citer la partie précédente du message, plutôt que de l'évacuer sans même l'envisager intellectuellement...

Vraiment, on a déjà parlé de tout ça en long en large et en travers sur ce topic, il suffit de consulter les centaines de pages précédentes, plutôt que d'imaginer qu'on va battre les meilleurs gérants obligataires de la place en tirant des conclusions à partir de l'évolution des valorisations journalières.

Enfin, passons.
 
Bidulos a dit:
imaginer qu'on va battre les meilleurs gérants obligataires de la place
Avant d'essayer de philosopher sur les prétendus biais psychologiques de vos interlocuteurs il semblerait utile de maitriser la compréhension de phrases simples. Cela vous éviterait ces hypothèses loufoques.
 
J'arrête là cette discussion pour ma part. J'ai exposé mon point de vue, tu le balaies d'un revers de la main avec comme seul argument, je cite, "On verra", pour justifier de la logique d'investissement. Je crois que cette discussion n'apportera rien ni à toi, ni à moi, ni à ceux qui lisent ce pénible échange.

Renseigne-toi malgré tout sur l'effet Dunning-Kruger, ça pourrait te servir pour la suite de ta vie d'investisseur éclairé ;)
 
Bidulos a dit:
Renseigne-toi malgré tout sur l'effet Dunning-Kruger, ça pourrait te servir pour la suite de ta vie d'investisseur éclairé ;)
Je suis bien au courant de cet effet qu'on agite comme un hochet.
 
Bidulos a dit:
C'est pas du tout indiscret, je l'ai déjà posté d'ailleurs il y a quelques mois ;)

Actuellement sur différentes a-v j'ai du :

Lazard Credit Fi SRI RVC EUR
Omnibond R
R-co Target 2029 IG C EUR
Rendement Selection 2030 R (C)
Carmignac Credit 2029
Carmignac Credit 2027

Et d'autres fonds obligataires sur d'autres a-v mais pas en gestion libre :
GREEN BONDS INVESTMENTS P
INCOME EURO SÉLECTION P
SCHELCHER FLEXIBLE SHORT DURATION ESG P
SWISS LIFE FUNDS (F) BOND ESG 6M P CAP
DNCA INVEST - ALPHA BONDS B EUR
CREDIT AGRICOLE SA 2.3% 24/10/2026
VOLKSWAGEN INTL FIN NV 4.625% PERP
...
Merci pour le partage, c'est toujours intéressant et concret.
Je vois que tu as sélectionné des nouveaux FD (rendement sélection 2030) et tu as arbitré d'autres (Axiom....) ?
Quels sont les 2/3 critères que tu regardes / contexte actuel ?
 
Et si on se recentrait sur le thème de cette file avec de la valeur ajoutée svp ?
 
Dernière modification:
Stef29 a dit:
Merci pour le partage, c'est toujours intéressant et concret.
Je vois que tu as sélectionné des nouveaux FD (rendement sélection 2030) et tu as arbitré d'autres (Axiom....) ?
Quels sont les 2/3 critères que tu regardes / contexte actuel ?
Merci @Stef29, bon point.

Je me pose des questions sur les risques éventuels des fonds bancaires aujourd'hui liés :

- à une situation économique faible en Europe versus US
- le financement /crédibilité de la dette de la France
- des plans sociaux en perspective
- les consequences que ça pourrait avoir sur la zone Euro.
- des spreads au plus bas.
- Tout cela avec un déséquilibre de taxes possible avec les US, et une aspiration massive des investissements vers les US.
- un risque de contagion de remontée des taux US sur l'Europe (partiel). Ce qui prendrait la BCE et les marchés à contre pied , alors que le marché price une poursuite de baisse des taux en Europe.
- Aujourd'hui, pas d'alerte particulière sur les marchés obligataires....mais les nuages sont quand même présents (?)

J'observe que Sycoyield 2030 tient bon jusqu'à présent alors que c'est un fonds a maturité longue et sensibilité forte (donc bien positionné les 4 dernières semaines avant la dernière)

A voir dans les prochains jours avec la légère remontée des taux longs depuis 1 semaine.
Sa quotation est encore au 13/12 (en retard sur les autres fonds)

Rassuré par R-Co Target 2017 et sa régularité. A noter quand même sa notation moyenne faible.
 
Dernière modification:
Stef29 a dit:
Merci pour le partage, c'est toujours intéressant et concret.
Je vois que tu as sélectionné des nouveaux FD (rendement sélection 2030) et tu as arbitré d'autres (Axiom....) ?
Quels sont les 2/3 critères que tu regardes / contexte actuel ?

Pas eu le temps de dégainer que lebadeil a souhaité répondre à ma place :biggrin: donc je ne vais pas répéter les points déjà évoqués, mais plutôt essayer de dresser le portrait d'une mécanique générale, en ce qui me concerne.

Déjà, première chose, je ne regarde absolument jamais les évolutions des valorisations de mes fonds obligataires au quotidien. Au fil des ans, ça ne m'a jamais apporté aucune information sur laquelle j'aurais pu me baser pour prendre telle ou telle décision. Au contraire, ça ne peut que renforcer le biais de récence auquel nous sommes tous soumis (accorder plus d'importance à une évolution récente, en faisant fi d'un contexte plus global).

Au niveau critère décisionnel, je ne prends pas non plus en compte les performances hebdomadaires ou mensuelles. On l'avait démontré mathématiquement sur ce topic il y a déjà quelques mois, elles ne permettent pas de se projeter sur la tendance de fonds du support, et reflètent les périodes logiques de consolidation plutôt que les retournements de tendance. Globalement, on observe que la performance à 3 mois permet de saisir beaucoup mieux les tendances sous-jacentes des fonds et donne une bien meilleure base de comparaison entre eux pour le moyen/long terme.

Je suis d'assez près la macro-économie, notamment les décisions de politique monétaire des principales Banques Centrales, et en particulier les synchronisations ou dé-synchronisations entre elles, ainsi que les principaux indicateurs avancés (PMI, indices de sentiment économique, de confiance du consommateur...) et de très près les courbes de taux d'intérêt et en particulier les spreads entre taux courts et taux longs (10Y2Y, 10Y3M) qui aident à anticiper les retournements à moyen/long terme sur l'obligataire.

Je prends en compte évidemment la situation politique, économique et géo-politique (risques de conflits...) des pays sur lesquels les fonds sont investis, et comparativement par rapport aux autres zones géographiques.

Quand je décide de faire un arbitrage d'une classe d'actifs à une autre, ici en particulier l'obligataire donc, je me renseigne tout d'abord sur la liste des OPCVM ou ETF disponibles dans mes différents contrats d'a-v. Je compare tout d'abord les performances historiques en fonction des cycles économiques, puis je vais plus dans le détail en comparant les principaux indicateurs comme la volatilité, le beta, le ratio de sharpe..., et le track-record du fonds et de ses gérants, si possible. Je regarde l'évolution du fonds sur plusieurs reportings mensuels et j'utilise par ailleurs beaucoup Morningstar et Quantalys comme source de données quantitatives.

Une fois investi sur un fonds, je continue de consulter les reportings, mais en évitant une fois encore de tirer des conclusions hâtives sur une simple évolution mensuelle, à moins qu'une alerte sous-jacente semble percer au travers du rapport de gestion.

Tout cela peut sembler représenter une grosse charge de travail, mais pour l'essentiel c'est du travail de veille au quotidien assez naturel si on s'intéresse à la macro et aux différentes classes d'actifs. Le gros du travail, quelque peu rébarbatif, s'effectue surtout au moment de la sélection des supports où des critères plus quantitatifs rentrent en ligne de compte.

Je ne vois pas du tout ça comme une simple façon d'essayer de gagner plus d'argent, mais plutôt comme un moyen d'appréhender un peu mieux le Monde qui m'entoure au travers de données économiques, politiques, sociales et psychologiques. Il est certain qu'il faut avoir à la base une certain appétence pour les mécanismes, les probabilités, les rapports de force.

Je reste persuadé que si seul l'appât du gain attire l'investisseur au départ, à moins de vouloir tenter de réaliser un coup qui par chance fonctionnera une fois et puis disparaître ensuite, on ne pourra pas s'intéresser et réussir sur la durée.

Plus les années passent, plus je me rends comptes à quel point les enseignements d'investisseurs comme Warren Buffett et Charlie Munger par exemple me sont précieux. Parfois de simples conseils qui semblent juste relever du bon sens, mais qui changent tout une fois qu'on les assimile vraiment. Et aussi et surtout, savoir donner du temps au temps :)
 
Dernière modification:
Bidulos a dit:
Pas eu le temps de dégainer que lebadeil a souhaité répondre à ma place :biggrin: donc je ne vais pas répéter les points déjà évoqués, mais plutôt essayer de dresser le portrait d'une mécanique générale, en ce qui me concerne.

Déjà, première chose, je ne regarde absolument jamais les évolutions des valorisations de mes fonds obligataires au quotidien. Au fil des ans, ça ne m'a jamais apporté aucune information sur laquelle j'aurais pu me baser pour prendre telle ou telle décision. Au contraire, ça ne peut que renforcer le biais de récence auquel nous sommes tous soumis (accorder plus d'importance à une évolution récente, en faisant fi d'un contexte plus global).

Au niveau critère décisionnel, je ne prends pas non plus en compte les performances hebdomadaires ou mensuelles. On l'avait démontré mathématiquement sur ce topic il y a déjà quelques mois, elles ne permettent pas de se projeter sur la tendance de fonds du support, et reflètent les périodes logiques de consolidation plutôt que les retournements de tendance. Globalement, on observe que la performance à 3 mois permet de saisir beaucoup mieux les tendances sous-jacentes des fonds et donne une bien meilleure base de comparaison entre eux pour le moyen/long terme.

Je suis d'assez près la macro-économie, notamment les décisions de politique monétaire des principales Banques Centrales, et en particulier les synchronisations ou dé-synchronisations entre elles, ainsi que les principaux indicateurs avancés (PMI, indices de sentiment économique, de confiance du consommateur...) et de très près les courbes de taux d'intérêt et en particulier les spreads entre taux courts et taux longs (10Y2Y, 10Y3M) qui aident à anticiper les retournements à moyen/long terme sur l'obligataire.

Je prends en compte évidemment la situation politique, économique et géo-politique (risques de conflits...) des pays sur lesquels les fonds sont investis, et comparativement par rapport aux autres zones géographiques.

Quand je décide de faire un arbitrage d'une classe d'actifs à une autre, ici en particulier l'obligataire donc, je me renseigne tout d'abord sur la liste des OPCVM ou ETF disponibles dans mes différents contrats d'a-v. Je compare tout d'abord les performances historiques en fonction des cycles économiques, puis je vais plus dans le détail en comparant les principaux indicateurs comme la volatilité, le beta, le ratio de sharpe..., et le track-record du fonds et de ses gérants, si possible. Je regarde l'évolution du fonds sur plusieurs reportings mensuels et j'utilise par ailleurs beaucoup Morningstar et Quantalys comme source de données quantitatives.

Une fois investi sur un fonds, je continue de consulter les reportings, mais en évitant une fois encore de tirer des conclusions hâtives sur une simple évolution mensuelle, à moins qu'une alerte sous-jacente semble percer au travers du rapport de gestion.

Tout cela peut sembler représenter une grosse charge de travail, mais pour l'essentiel c'est du travail de veille au quotidien assez naturel si on s'intéresse à la macro et aux différentes classes d'actifs. Le gros du travail, quelque peu rébarbatif, s'effectue surtout au moment de la sélection des supports où des critères plus quantitatifs rentrent en ligne de compte.

Je ne vois pas du tout ça comme une simple façon d'essayer de gagner plus d'argent, mais plutôt comme un moyen d'appréhender un peu mieux le Monde qui m'entoure au travers de données économiques, politiques, sociales et psychologiques. Il est certain qu'il faut avoir à la base une certain appétence pour les mécanismes, les probabilités, les rapports de force.

Je reste persuadé que si seul l'appât du gain attire l'investisseur au départ, à moins de vouloir tenter de réaliser un coup qui par chance fonctionnera une fois et puis disparaître ensuite, on ne pourra pas s'intéresser et réussir sur la durée.

Plus les années passent, plus je me rends comptes à quel point les enseignements d'investisseurs comme Warren Buffett et Charlie Munger par exemple me sont précieux. Parfois de simples conseils qui semblent juste relever du bon sens, mais qui changent tout une fois qu'on les assimile vraiment. Et aussi et surtout, savoir donner du temps au temps :)
Merci d'avoir pris le temps de nous expliquer ton mode de fonctionnement......
Intéressant et instructif pour ma part. :)
 
Et voici la méthode de @fdod, en toute amitié bien sûr
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Bidulos a dit:
Pas eu le temps de dégainer que lebadeil a souhaité répondre à ma place :biggrin: donc je ne vais pas répéter les points déjà évoqués, mais plutôt essayer de dresser le portrait d'une mécanique générale, en ce qui me concerne.

Déjà, première chose, je ne regarde absolument jamais les évolutions des valorisations de mes fonds obligataires au quotidien. Au fil des ans, ça ne m'a jamais apporté aucune information sur laquelle j'aurais pu me baser pour prendre telle ou telle décision. Au contraire, ça ne peut que renforcer le biais de récence auquel nous sommes tous soumis (accorder plus d'importance à une évolution récente, en faisant fi d'un contexte plus global).

Au niveau critère décisionnel, je ne prends pas non plus en compte les performances hebdomadaires ou mensuelles. On l'avait démontré mathématiquement sur ce topic il y a déjà quelques mois, elles ne permettent pas de se projeter sur la tendance de fonds du support, et reflètent les périodes logiques de consolidation plutôt que les retournements de tendance. Globalement, on observe que la performance à 3 mois permet de saisir beaucoup mieux les tendances sous-jacentes des fonds et donne une bien meilleure base de comparaison entre eux pour le moyen/long terme.

Je suis d'assez près la macro-économie, notamment les décisions de politique monétaire des principales Banques Centrales, et en particulier les synchronisations ou dé-synchronisations entre elles, ainsi que les principaux indicateurs avancés (PMI, indices de sentiment économique, de confiance du consommateur...) et de très près les courbes de taux d'intérêt et en particulier les spreads entre taux courts et taux longs (10Y2Y, 10Y3M) qui aident à anticiper les retournements à moyen/long terme sur l'obligataire.

Je prends en compte évidemment la situation politique, économique et géo-politique (risques de conflits...) des pays sur lesquels les fonds sont investis, et comparativement par rapport aux autres zones géographiques.

Quand je décide de faire un arbitrage d'une classe d'actifs à une autre, ici en particulier l'obligataire donc, je me renseigne tout d'abord sur la liste des OPCVM ou ETF disponibles dans mes différents contrats d'a-v. Je compare tout d'abord les performances historiques en fonction des cycles économiques, puis je vais plus dans le détail en comparant les principaux indicateurs comme la volatilité, le beta, le ratio de sharpe..., et le track-record du fonds et de ses gérants, si possible. Je regarde l'évolution du fonds sur plusieurs reportings mensuels et j'utilise par ailleurs beaucoup Morningstar et Quantalys comme source de données quantitatives.

Une fois investi sur un fonds, je continue de consulter les reportings, mais en évitant une fois encore de tirer des conclusions hâtives sur une simple évolution mensuelle, à moins qu'une alerte sous-jacente semble percer au travers du rapport de gestion.

Tout cela peut sembler représenter une grosse charge de travail, mais pour l'essentiel c'est du travail de veille au quotidien assez naturel si on s'intéresse à la macro et aux différentes classes d'actifs. Le gros du travail, quelque peu rébarbatif, s'effectue surtout au moment de la sélection des supports où des critères plus quantitatifs rentrent en ligne de compte.

Je ne vois pas du tout ça comme une simple façon d'essayer de gagner plus d'argent, mais plutôt comme un moyen d'appréhender un peu mieux le Monde qui m'entoure au travers de données économiques, politiques, sociales et psychologiques. Il est certain qu'il faut avoir à la base une certain appétence pour les mécanismes, les probabilités, les rapports de force.

Je reste persuadé que si seul l'appât du gain attire l'investisseur au départ, à moins de vouloir tenter de réaliser un coup qui par chance fonctionnera une fois et puis disparaître ensuite, on ne pourra pas s'intéresser et réussir sur la durée.

Plus les années passent, plus je me rends comptes à quel point les enseignements d'investisseurs comme Warren Buffett et Charlie Munger par exemple me sont précieux. Parfois de simples conseils qui semblent juste relever du bon sens, mais qui changent tout une fois qu'on les assimile vraiment. Et aussi et surtout, savoir donner du temps au temps :)
Merci @Bidulos pour tes explications.
Pour etre concret, aujourd'hui si tu devais faire un choix (indépendamment de ce que tu as deja) quels seraient tes preférés en terme de maturité, secteur d'investissement, AT1 ou non, rendements / risques, pondération macroscopique avec argumentaire stp ?
 
Ragondin 49 a dit:
Et voici la méthode de @fdod, en toute amitié
Je vais prendre la défense de @fdod , car nous avons la chance d'avoir parmi nous, un garçon sympathique , toujours de bonne humeur, qui accepte bien volontiers l'humour, mais il ne faut pas abuser non plus ....... Amitiés à lui
 
lebadeil a dit:
Merci @Bidulos pour tes explications.
Pour etre concret, aujourd'hui si tu devais faire un choix (indépendamment de ce que tu as deja) quels seraient tes preférés en terme de maturité, secteur d'investissement, AT1 ou non, rendements / risques, pondération macroscopique avec argumentaire stp ?

Je crois qu'on le voit tous, on navigue vraiment à vue depuis le début de l'été, tant les incertitudes politiques et économiques sont prégnantes. Il est donc assez difficile, pour ma part en tout cas, de prendre des décisions vraiment tranchées sur telle ou telle classe d'actifs, tant ces multiples incertitudes incitent à pousser à l'attentisme.

Certains l'ont je crois déjà bien évoqué ici, notamment @Phil17000 et @ApprentiEpargnant, le couple rendement/risque devient de fait moins intéressant qu'il ne l'a été au cours de l'année sur la classe obligataire, et je peux comprendre qu'on puisse vouloir l'abandonner pour se replacer sur d'autres classes d'actifs. Ce n'est pas pour le moment le choix que j'ai fait.

J'ai une allocations d'actifs vraiment très diversifiée au sein de mon patrimoine, donc mon exposition obligataire en elle-même ne peut pas me mettre en danger par sa pondération par rapport aux autres classes d'actifs sur lesquelles je suis investi (actions, fonds euros, fonds monétaires, immobilier, SCPI, private equity, métaux précieux...). Je n'ai pas malheureusement, justement, les convictions aussi fortes d'un Warren Buffett pour me permettre d'être beaucoup plus concentré :biggrin:

On parle très souvent sur ce topic des fonds sur lesquels investir, et c'est évidemment important, mais je crois qu'on devrait également mettre l'accent sur l'importance de bien choisir ses pondérations. C'est souvent cela qui sauve un portefeuille plutôt qu'un mauvais choix de fonds.

Je suis donc investi sur les OPCVM que j'ai listés dans les dernières pages, mais mes tailles de positions sont à chaque fois calibrées par rapport à la fois au risque embarqué du fonds (un Omnibond engendre plus de soubresauts qu'un Lazard Credit par exemple, qui reste pour moi un vrai fonds de fond de portefeuille), mais également par rapport aux autres classes d'actifs qui le côtoient sur les assurances-vie en question : titres vifs, ETF et fonds actions, fonds monétaires, fonds euros...

J'apporte vraiment beaucoup d'attention à la ventilation, et à moins d'avoir une conviction extrêmement forte, ce qui arrive parfois, je ne surpondère jamais un fonds de façon disproportionnée. Cela peut certes nuire à la performance générale, mais comme on dit, qui veut aller loin ménage sa monture ;)

J'ai également ces derniers mois sur l'obligataire commencé à alléger sur des maturités plus courtes, par exemple Carmignac Credit 2027 A Eur Acc et Axiom 2027 RC, (j'avais déjà avant l'été soldé certains fonds comme Carmignac Credit 2025 qui ont à mon avis donné l'essentiel de ce qu'ils avaient à offrir, si on ne souhaite pas suivre une stratégie de portage jusqu'à l'échéance), et initié des positions sur deux fonds que j'avais présentés ici il y a quelques temps, R-co Target 2029 IG C EUR et Rendement Selection 2030 R (C), le premier des deux étant même étonnamment performant compte tenu de la notation moyenne investment grade de son portefeuille.

Je suis conscient que l'allongement des maturités peut engendrer un accroissement des risques de duration, mais je reste pour l'heure optimiste sur la classe obligataire européenne, dans cette ambiance de pessimisme exacerbé :biggrin:, et je crois que les difficultés que traverse l'Europe actuellement vont la pousser à un sursaut salvateur (c'est de toute façon soit ça, soit la dislocation). Il faut parfois être acculé au bord du précipice pour vraiment se rendre compte de ce que l'on peut perdre.

Certes, les agences de notation commencent à réviser la notation de la dette de la France et cela pourrait poser un vrai problème de crédibilité de notre signature, mais je pense que tous les intervenants en sont désormais bien conscients, et personne n'a d'intérêt à chercher à aller droit dans le mur, alors que rien n'est inéluctable. Un nouveau gouvernement devrait être enfin formé en France, on pourra commencer à s'attaquer sérieusement à retrouver une crédibilité budgétaire. En Allemagne, l'éclatement de la coalition tripartite va engendrer de nouvelles élections législatives en février. Sur le front du conflit en Ukraine, on pourrait assister à un cessez-le-feu négocié après l'arrivée de Trump en janvier. La BCE a vraiment toute latitude pour poursuivre sa baisse de taux vu le reflux de l'inflation et le ralentissement économique sévère en Zone Euro, latitude que n'aura pas la Fed en 2025 qui va devoir à la fois lutter contre une inflation sous-jacente qui se refuse à baisser et contre un Trump qui entend mener une politique clairement inflationniste tout en souhaitant un dollar faible (en somme, une sorte de mouton à 5 pattes).

Comme le titrait un vieux nanar des années 70, en Europe "La situation est grave... mais pas désespérée" ;)

Il faut néanmoins garder selon moi une attention toute particulière vis-à-vis des bancaires compte tenu des révisions récentes des agences de notation qui pourraient faire douter de la capacité de la France à les soutenir en cas de crise systémique. Mais nous n'en sommes heureusement pas là...
 
Dernière modification:
Merci @Bidulos d'avoir pris le temps d'expliquer ta position sur les fonds obligataires, en regard de la situation économique, géopolitique. A suivre ....
 
Dernière modification:
Merci @⁨Bidulos, très intéressant et en phase avec tes commentaires. La diversification reste un maître mot dans un portefeuille...
Pour info, quelle est ta répartition entre tes classes d'actifs (y compris métaux précieux etc) ? Peut-être l'as-tu déjà partagé mais je ne l'ai pas retrouvé 😉
 
Bidulos a dit:
On parle très souvent sur ce topic des fonds sur lesquels investir, et c'est évidemment important, mais je crois qu'on devrait également mettre l'accent sur l'importance de bien choisir ses pondérations. C'est souvent cela qui sauve un portefeuille plutôt qu'un mauvais choix de fonds.
Tellement vrai, l'allocation d'actifs est le point essentiel mais reste pourtant insuffisamment pris en compte
 
CorvetteProject a dit:
Merci @⁨Bidulos, très intéressant et en phase avec tes commentaires. La diversification reste un maître mot dans un portefeuille...
Pour info, quelle est ta répartition entre tes classes d'actifs (y compris métaux précieux etc) ? Peut-être l'as-tu déjà partagé mais je ne l'ai pas retrouvé 😉

Ça donne à peu près ça :

Immobilier physique 26%
SCPI 22%
Assurance-vie 19%
Valeurs mobilières 16%
Épargne bancaire 8%
Private equity 5%
Métaux précieux 3%
Cryptos 1%

L'obligataire doit représenter environ à la louche 35% des assurances-vie, donc à peu près 7% du patrimoine global.
 
Bonjour,

J'ai lu dernièrement des discussions intéressantes sur le suivi ou non de nos FDs au jour le jour, ou à la semaine, ou etc, etc ... Comme à chaque fois que je me pose des questions, je retourne aux chiffres pour voir si ils révèlent quelque chose qui pourrait aider.

Donc voilà une analyse de la variabilité de nos FDs , d'abord journalière, puis hebdomadaire. sur 2024
On y trouve le Min, le Max, l'Ecart Type puis le nombre max de jours de chute consécutifs , et la plus grosse chute avant que ça reparte à la hausse.

Donc pas plus de 5 jours de chute consécutifs ( Tike27 du 10 au 16/4) et chute max -1,08% ( R-CO29 du 2 au 5 janvier). . Si on regarde l'hebdo, pas plus de 3 semaines négatives ( IVO28 S15-17 & TIKE27 S14-16) et chute max -0,81% ( RCO29 S16-17).

Et surtout les plus grosses chutes hebdo sont inférieures aux plus grosses chutes journalières.. donc je dirai que ça sert pas à grand chose de regarder les variations journalières et que des variations hebdomadaires suffisent .
Donc mes tableaux de bord vont rester à la semaine sur les 4 dernières, puis 3 mois.

Certes ce n'est qu'une analyse 2024, mais je dirais "les chutes du passé ne préjugent en rien des chutes futures"
Commentaires appréciés

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Hello @pchmartin
D'accord avec toi, la granularité à la semaine avec les 4 dernières, et les 3 derniers mois, me semblent etre des bons indicateurs de suivi.
Ces indicateurs viennent compléter les autres analyses.
Merci pour ton travail de statistiques ;)
 
pchmartin a dit:
Bonjour,

J'ai lu dernièrement des discussions intéressantes sur le suivi ou non de nos FDs au jour le jour, ou à la semaine, ou etc, etc ... Comme à chaque fois que je me pose des questions, je retourne aux chiffres pour voir si ils révèlent quelque chose qui pourrait aider.

Donc voilà une analyse de la variabilité de nos FDs , d'abord journalière, puis hebdomadaire. sur 2024
On y trouve le Min, le Max, l'Ecart Type puis le nombre max de jours de chute consécutifs , et la plus grosse chute avant que ça reparte à la hausse.

Donc pas plus de 5 jours de chute consécutifs ( Tike27 du 10 au 16/4) et chute max -1,08% ( R-CO29 du 2 au 5 janvier). . Si on regarde l'hebdo, pas plus de 3 semaines négatives ( IVO28 S15-17 & TIKE27 S14-16) et chute max -0,81% ( RCO29 S16-17).

Et surtout les plus grosses chutes hebdo sont inférieures aux plus grosses chutes journalières.. donc je dirai que ça sert pas à grand chose de regarder les variations journalières et que des variations hebdomadaires suffisent .
Donc mes tableaux de bord vont rester à la semaine sur les 4 dernières, puis 3 mois.

Certes ce n'est qu'une analyse 2024, mais je dirais "les chutes du passé ne préjugent en rien des chutes futures"
Commentaires appréciés

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Merci pour les calculs. J'ai du mal pour ma part à tirer des conclusions à partir de cet exercice, hormis l'écart-type plus important que la moyenne sur R-CO29. Je pense qu'il serait intéressant de comparer les résultats en utilisant les mêmes paramètres sur 1 mois et 3 mois, si tu as l'occasion de le faire...

pchmartin a dit:
Et surtout les plus grosses chutes hebdo sont inférieures aux plus grosses chutes journalières..

Ce qui est logique puisque l'échelle hebdomadaire atténue les mouvements de l'échelle journalière qui révèle plus de bruit de marché.
 
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