Bonjour @ObiWan ,
On se pose tous cette question, et on n'a malheureusement pas de réponse parfaite sur le timing court terme, mais on reste confiant à perspective 2e semestre. Au plaisir de lire les commentaires des autres membres
Sur une perspective
à l'été et fin d'année, les économistes se sont alignés sur une baisse légère des taux en plusieurs petits paliers (FED et BCE) , en restant prudent.
Donc oui, je pense que cela fait sens de rentrer,
même en étant surpris par les sursauts de hausse des taux longs de ces derniers jours, peut être lié au discours de décalage des premières baisses coté FED (initialement attendues par le marché en Mars)
Malgré tout, comme pour les marchés actions, il ne faut pas paniquer (en particulier pour l'ETF Lyxor Euro Gov Bd +25Y), ou alors il faut rester sur des actifs plus sécurisés.
Sur les fonds datés, les hausses de taux, sont relativement lissés sur la VL. Cf les courbes un peu plus haut sur cette file.
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Ci dessous extrait d'un article d'Ecofi - Une nouvelle vague d’inflation venue de la mer Rouge ?
08 Février 2024
Des banques centrales tantôt batailleuses face aux marchés tantôt versatiles dans leurs propos, l’entreprise chinoise Evergrande qui refait parler d’elle, des considérations techniques concernant l’inflation américaine, l’activité économique qui ne cesse de surprendre outre-Atlantique, le risque bancaire qui réapparaît… sont autant d’éléments qui ont rythmé le premier mois de l’année.
En parallèle, le risque géopolitique a ressurgi avec les attaques des Houthis en mer Rouge. Ces tensions vont-elles provoquer une nouvelle vague d’inflation ? Nous pensons que non, mais cela mérite quelques explications.
L’inflation cœur américaine (hors énergie et alimentation) mesurée par l’indice des prix à la consommation CPI n’a pas franchement décéléré en décembre, alors que son « concurrent », le PCE, a connu une évolution plus favorable. Cette divergence, anormalement élevée d’un point de vue historique, provient notamment de la prépondérance de la catégorie des loyers au sein du CPI, mais aussi de la manière dont sont mesurés les frais de santé.
Les données nationales publiées en zone Euro ont quant à elles
montré une poursuite de la désinflation, malgré une certaine hétérogénéité d’un pays à l’autre.
La volatilité des statistiques macroéconomiques est élevée, mais la trajectoire désinflationniste demeure bien ancrée.
Ressortie à 3,3 % en rythme annualisé pour le 4ème trimestre 2023, la croissance du PIB aux Etats-Unis a encore dépassé les attentes. Nous continuons d’anticiper une bonne tenue de l’économie américaine en 1ère partie d’année, contrairement au consensus, qui se ravise toutefois rapidement. La croissance a en revanche stagné en zone Euro. Ce profil amorphe de l’activité devrait selon nous se prolonger sur une bonne partie du 1er semestre.
La mise en liquidation d’Evergrande par un tribunal de Hong Kong a par ailleurs relancé les inquiétudes sur la crise immobilière chinoise. En fin de mois, les résultats trimestriels de la New York Community Bancorp ont rappelé aux investisseurs que l’exposition des banques régionales américaines au secteur de l’immobilier commercial, durement frappé par les hausses de taux, est à surveiller de près…
En ce début d’année,
les tensions en mer Rouge ont ravivé les craintes d’un regain d’inflation inopiné. Le déroutage de bateaux commerciaux, obligés d’emprunter d’autres voies maritimes, a eu pour conséquence un accroissement des coûts du transport. Les enquêtes signalent également que les entreprises subissent des pressions sur les prix et les délais de livraison, à partir de faibles niveaux.
En dépit de ces éléments, nous ne pensons pas que cela soit de nature à enrayer le phénomène de désinflation, pour trois raisons principales.
Premièrement, l’augmentation actuelle des coûts est sans commune mesure avec celle de 2021-2022.
Deuxièmement, certaines des entreprises impactées ayant appris de la pandémie, sont devenues plus réactives et s’adaptent à cette nouvelle donne. Enfin, et surtout, choc d’offre et choc de demande ne coexistent plus aujourd’hui, comme lors de la réouverture des économies post-Covid. La consommation s’étant réorientée vers les services, les entreprises disposent de moins d’options pour augmenter leurs prix et souhaitent conserver leurs marges.
Bien sûr, les précautions d’usage s’appliquent. La recherche académique récente, notamment Tillmann (2024), a mis en exergue l’impact asymétrique des chocs d’offre. Selon l’auteur, les tensions logistiques affectent davantage et plus rapidement l’inflation que la détente de celles-ci.
Au total, la situation en mer Rouge pourrait faire varier les prix de certains biens manufacturés transitant par voie maritime, sans pour autant entraîner de nouvelle vague d’inflation. Les effets semblent même plus dommageables pour l’activité du secteur manufacturier, alors que celleci entame un rebond…
L
a BCE aurait pu se saisir des tensions en mer Rouge pour justifier un ton prudent, mais tel n’a pas été le cas. La focale se situe toujours sur les salaires. Nous prévoyons que les données seront suffisamment évocatrices pour que la BCE enclenche
sa première baisse de taux en juin.
S’agissant de la Fed, nous tablons désormais sur une baisse en mai, en raison d’une situation de plus en plus confortable sur le front de l’inflation.
En février, les grandes banques centrales ne se réuniront pas. Les statistiques économiques qui comptent seront cependant nombreuses…