Fonds obligataire daté à 7 %

Sergio 01 a dit:
Bonjour à tous,

Après tout, n'est-ce pas précisément ce panachage équilibré entre emprunts à taux fixe et emprunts à taux variable qui confère à Carmignac 2027 sa relative insensibilité au taux ?...

Bon week-end !
Hello @Sergio 01 , c'est un relativement, qui n'a quand même pas empêché Carmignac 2027 de profiter du rallye de mi Octobre 2023 à fin décembre 2023., et dont la courbe depuis le debut de l'année est globalement proche de celle de R-co Target 2027, mais avec une notation moyenne bien supérieure
Cf courbes ici
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/fonds-obligataire-date-a-7.45246/page-377#post-578615
 
Mat-1975 a dit:
Petit question @Phil17000 :
taux courts = euribor, €ster, etc.. OK
taux long ? = OAT 10 ans par exemple?
Oui
Mat-1975 a dit:
On serait pile entre ces 2 notions sur les fonds datés ? sensibilité 2 à 3 donc sensibilité aux taux à 2 ans/3ans ?
En fait, la subtilité c'est qu'on n'est pas exposé à la moyenne des taux longs et des taux courts.
On est exposé positivement aux taux longs et négativement aux taux courts.
On veut que les taux longs baissent sans que les taux courts ne baissent également et c'est exactement ce qui s'est produit depuis octobre.
Mat-1975 a dit:
Si la courbe des taux redevient normale (au lieu d' "inversée"), ces derniers taux "intermédiaires" pourraient ne pas bouger en somme ? (ils seraient un pivot ?) donc on pourrait garder des perf intéressantes longtemps sur ces FD carmignac?
Si la courbe de taux redevient normale, ça sera probablement par une baisse des taux courts, les coupons variables seront révisés à la baisse.
Mais ce n'est pas pour tout de suite, probablement plusieurs trimestres et le fonds sera proche de l'échéance. Entretemps on encaisse le yield qui reste très élevé.
En conclusion, les perfs devraient rester intéressantes, mais l'environnement idéal qu'on a eu ces derniers mois (baisse taux longs + stabilité taux courts) est probablement terminé.
 
lebadeil a dit:
Hello @Sergio 01 , c'est un relativement, qui n'a quand même pas empêché Carmignac 2027 de profiter du rallye de mi Octobre 2023 à fin décembre 2023., et dont la courbe depuis le debut de l'année est globalement proche de celle de R-co Target 2027, mais avec une notation moyenne bien supérieure
Cf courbes ici
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/fonds-obligataire-date-a-7.45246/page-377#post-578615
Bonjour @lebadeil,

En effet, comme le souligne @Phil17000, de par sa nature hybride, Carmignac 2027 a profité a plein de la conjoncture de fin 2023 (baisse des taux longs et maintien de taux courts élevés).

PS : merci pour la mise à jour de ton tableau de synthèse ! (y)
 
*à plein : il a performé sur les deux tableaux.
 
Sergio 01 a dit:
Bonjour @lebadeil,

En effet, comme le souligne @Phil17000, de par sa nature hybride, Carmignac 2027 a profité à plein de la conjoncture de fin 2023 (baisse des taux longs et maintien de taux courts élevés).

PS : merci pour la mise à jour de ton tableau de synthèse ! (y)

PS : sur ton graphe, on note assez clairement la moindre volatilité des courbes Carmignac par rapport aux autres FD, il apparaît probable que cet amortissement de la variabilité résulte de sa composition hybride.
 
ba7872 a dit:
Obtenir la valeur quotidienne d'une obligation est une formalité pour les sociétés de gestion. Il existe plein de services professionnels pour ça et pour l'automatiser (même si pour une obligation, il peut y avoir une "moultitude" de places de cotation (et donc des cours légèrement différents) - et même pas une place principale - à la différence des actions).
Ensuite, le calcul de la VL du fonds et du YTM se calcule automatiquement, c'est une formule standard.
Ça fait partie de leur métier (et c'est pour ça qu'on les paye...).
A savoir que le marché secondaire obligataire est avant tout un marché de gré à gré.
D'où les différences de valorisation et de Spread Achat/Vente chez les différents teneurs de marché, la majeure partie de la liquidité se faisant "Over The Counter"
 
Bonjour,

Nouveaux chiffres pour les données d'exposition de Carmignac 2027.

Mais pas encore de rapport mensuel.

1707481216038.png
 
GG74 a dit:
Bonjour,

Nouveaux chiffres pour les données d'exposition de Carmignac 2027.

Mais pas encore de rapport mensuel.

Afficher la pièce jointe 25561
Merci @GG74 , donc une variation YTM Carmignac 2027 à la marge de -0.15%
 
Phil17000 a dit:
En fait, la subtilité c'est qu'on n'est pas exposé à la moyenne des taux longs et des taux courts.
On est exposé positivement aux taux longs et négativement aux taux courts.
On veut que les taux longs baissent sans que les taux courts ne baissent également et c'est exactement ce qui s'est produit depuis octobre.
Hello @Phil17000 ,

Es-tu d'accord qu'il y a aussi la prime de risque qui intervient dans ce processus?
Si la prime de risque devait remonter en flèche, sans changement Euribor/Ester, ni changement OAT/T-Bonds alors la VL partira forcément à la baisse.
Je ne sais dire dans quelle mesure par contre.

En cela cette prime nous montre la tendance plutôt vendeuse ou acheteuse sur le HY.
 
ApprentiEpargnant a dit:
Hello @Phil17000 ,

Es-tu d'accord qu'il y a aussi la prime de risque qui intervient dans ce processus?
Si la prime de risque devait remonter en flèche, sans changement Euribor/Ester, ni changement OAT/T-Bonds alors la VL partira forcément à la baisse.
Je ne sais dire dans quelle mesure par contre.

En cela cette prime nous montre la tendance plutôt vendeuse ou acheteuse sur le HY.
Oui tout à fait.
Dans l'exemple simplifié je ne m'intéresse qu'aux taux pour différencier taux longs taux courts et je pars du principe qu'il n'y a pas de défauts ni d'écartement des spreads.
 
ODL a dit:
frais FD Carmignac 2027
Afficher la pièce jointe 25498

avant vos réponses ici, j'ai posé la question à Linxéa sur les frais d'entrée et ils m'ont répondu (ils sont assez réactif d'ailleurs comme service client (y)) ça :

nous vous confirmons qu'il n'y a pas de frais d'entrée sur ce support chez Linxea.
Pour rappel le taux de rendement affiché sur notre site est inférieur à celui indiqué par Carmignac car nous avons pris le parti d'afficher un objectif de rendement net de tous frais. Nous avons enlevé les frais de gestion internes, les frais de gestion du contrat et nous avons enlevé un petit pourcentage correspondant à un risque de défaut des obligations en portefeuille.
par contre bizarre leur histoire de "petit %age lié à un risque de défaut" ... non?
 
ODL a dit:
par contre bizarre leur histoire de "petit %age lié à un risque de défaut" ... non?
Sur le principe c'est plutôt sain et conservateur de prendre en compte la possibilité de défauts sur un portefeuille contenant du HY.
La question c'est de savoir quel pourcentage et basé sur quels hypothèses de défauts.
 
Phil17000 a dit:
Sur le principe c'est plutôt sain et conservateur de prendre en compte la possibilité de défauts sur un portefeuille contenant du HY.
La question c'est de savoir quel pourcentage et basé sur quels hypothèses de défauts.
je n'ai pas eu la précision : je l'ai demandé "pour mon info".
Ou c'est "plutôt saint" ... par contre, j'espère que
- ce fameux "%age" est juste déduit de ce qui est affiché sur leur site
- et non réellement prélevé par Linxéa (en plus des frais d'AV)
pour ne pas impacter la rentabilité (encore plus)
(demandé aussi)

Comme quoi quand on creuse un peu ... :unsure:
 
ODL a dit:
je n'ai pas eu la précision : je l'ai demandé "pour mon info".
Par contre, j'espère que
- ce fameux "%age" est juste déduit de ce qui est affiché sur leur site
- et non réellement prélevé par Linxéa (en plus des frais d'AV)
pour ne pas impacter la rentabilité
(demandé aussi)

Comme quoi quand on creuse un peu ... :unsure:
Non ce n'est pas prélevé bien sûr.
C'est juste leur estimation des pertes potentielles.
 
Phil17000 a dit:
Pour entrer un peu dans le détail, comme c'est assez contre-intuitif cette sensibilité aux taux :

Pour bien faire il faut que les taux longs baissent (renchérissant la valeur des obligations à taux fixes) ...
... mais que les taux courts (Euribor en l'occurence) restent élevés pour que les coupons des CLOs/obligations à taux variables ne soient pas révisés à la baisse.

C'est exactement le scénario idéal qu'on a eu ces derniers mois (en plus de la diminution des primes de risque qui a boosté le HY).


Oui, clairement c'est le facteur le plus différenciant par rapport à la plupart des autres fonds datés.
Merci pour ces explications ! Mais du coup comme les taux longs montent la c’est le bon moment pour acheter si on n’a pas encore investi ? Ou il faut attendre encore un peu ? Merci et bonne soirée !
 
Juste un retour d expérience :

J ai acheté di carmignac 2027 en AV en novembre, puis décembre, puis janvier, puis février.... suis positif +2,5% en gros


J ai acheté du carmignac 2029 en CTO avec des frais en deux fois : décembre et février. Je suis positif à date (pas de beaucoup certes.... mais positif)

Donc le trend est bon. Et je crois que je ferai mieux sur 5 ans que les fonds euros lambda, avec un risque limité.
 
ObiWan a dit:
Merci pour ces explications ! Mais du coup comme les taux longs montent la c’est le bon moment pour acheter si on n’a pas encore investi ? Ou il faut attendre encore un peu ? Merci et bonne soirée !
Bonjour @ObiWan ,

On se pose tous cette question, et on n'a malheureusement pas de réponse parfaite sur le timing court terme, mais on reste confiant à perspective 2e semestre. Au plaisir de lire les commentaires des autres membres ;)

Sur une perspective à l'été et fin d'année, les économistes se sont alignés sur une baisse légère des taux en plusieurs petits paliers (FED et BCE) , en restant prudent.

Donc oui, je pense que cela fait sens de rentrer, même en étant surpris par les sursauts de hausse des taux longs de ces derniers jours, peut être lié au discours de décalage des premières baisses coté FED (initialement attendues par le marché en Mars)

Malgré tout, comme pour les marchés actions, il ne faut pas paniquer (en particulier pour l'ETF Lyxor Euro Gov Bd +25Y), ou alors il faut rester sur des actifs plus sécurisés.

Sur les fonds datés, les hausses de taux, sont relativement lissés sur la VL. Cf les courbes un peu plus haut sur cette file.


1707504191513.png

Ci dessous extrait d'un article d'Ecofi - Une nouvelle vague d’inflation venue de la mer Rouge ?

08 Février 2024

Des banques centrales tantôt batailleuses face aux marchés tantôt versatiles dans leurs propos, l’entreprise chinoise Evergrande qui refait parler d’elle, des considérations techniques concernant l’inflation américaine, l’activité économique qui ne cesse de surprendre outre-Atlantique, le risque bancaire qui réapparaît… sont autant d’éléments qui ont rythmé le premier mois de l’année.

En parallèle, le risque géopolitique a ressurgi avec les attaques des Houthis en mer Rouge. Ces tensions vont-elles provoquer une nouvelle vague d’inflation ? Nous pensons que non, mais cela mérite quelques explications.

L’inflation cœur américaine (hors énergie et alimentation) mesurée par l’indice des prix à la consommation CPI n’a pas franchement décéléré en décembre, alors que son « concurrent », le PCE, a connu une évolution plus favorable. Cette divergence, anormalement élevée d’un point de vue historique, provient notamment de la prépondérance de la catégorie des loyers au sein du CPI, mais aussi de la manière dont sont mesurés les frais de santé.

Les données nationales publiées en zone Euro ont quant à elles montré une poursuite de la désinflation, malgré une certaine hétérogénéité d’un pays à l’autre. La volatilité des statistiques macroéconomiques est élevée, mais la trajectoire désinflationniste demeure bien ancrée.

Ressortie à 3,3 % en rythme annualisé pour le 4ème trimestre 2023, la croissance du PIB aux Etats-Unis a encore dépassé les attentes. Nous continuons d’anticiper une bonne tenue de l’économie américaine en 1ère partie d’année, contrairement au consensus, qui se ravise toutefois rapidement. La croissance a en revanche stagné en zone Euro. Ce profil amorphe de l’activité devrait selon nous se prolonger sur une bonne partie du 1er semestre.

La mise en liquidation d’Evergrande
par un tribunal de Hong Kong a par ailleurs relancé les inquiétudes sur la crise immobilière chinoise. En fin de mois, les résultats trimestriels de la New York Community Bancorp ont rappelé aux investisseurs que l’exposition des banques régionales américaines au secteur de l’immobilier commercial, durement frappé par les hausses de taux, est à surveiller de près…

En ce début d’année, les tensions en mer Rouge ont ravivé les craintes d’un regain d’inflation inopiné. Le déroutage de bateaux commerciaux, obligés d’emprunter d’autres voies maritimes, a eu pour conséquence un accroissement des coûts du transport. Les enquêtes signalent également que les entreprises subissent des pressions sur les prix et les délais de livraison, à partir de faibles niveaux.

En dépit de ces éléments, nous ne pensons pas que cela soit de nature à enrayer le phénomène de désinflation, pour trois raisons principales.

Premièrement, l’augmentation actuelle des coûts est sans commune mesure avec celle de 2021-2022.

Deuxièmement, certaines des entreprises impactées ayant appris de la pandémie, sont devenues plus réactives et s’adaptent à cette nouvelle donne. Enfin, et surtout, choc d’offre et choc de demande ne coexistent plus aujourd’hui, comme lors de la réouverture des économies post-Covid. La consommation s’étant réorientée vers les services, les entreprises disposent de moins d’options pour augmenter leurs prix et souhaitent conserver leurs marges.

Bien sûr, les précautions d’usage s’appliquent. La recherche académique récente, notamment Tillmann (2024), a mis en exergue l’impact asymétrique des chocs d’offre. Selon l’auteur, les tensions logistiques affectent davantage et plus rapidement l’inflation que la détente de celles-ci.

Au total, la situation en mer Rouge pourrait faire varier les prix de certains biens manufacturés transitant par voie maritime, sans pour autant entraîner de nouvelle vague d’inflation. Les effets semblent même plus dommageables pour l’activité du secteur manufacturier, alors que celleci entame un rebond…

La BCE aurait pu se saisir des tensions en mer Rouge pour justifier un ton prudent, mais tel n’a pas été le cas. La focale se situe toujours sur les salaires. Nous prévoyons que les données seront suffisamment évocatrices pour que la BCE enclenche sa première baisse de taux en juin.

S’agissant de la Fed, nous tablons désormais sur une baisse en mai,
en raison d’une situation de plus en plus confortable sur le front de l’inflation.

En février, les grandes banques centrales ne se réuniront pas. Les statistiques économiques qui comptent seront cependant nombreuses…
 
Dernière modification:
lebadeil a dit:
Bonjour @ObiWan ,

On se pose tous cette question, et on n'a malheureusement pas de réponse parfaite sur le timing court terme, mais on reste confiant à perspective 2e semestre. Au plaisir de lire les commentaires des autres membres ;)

Sur une perspective à l'été et fin d'année, les économistes se sont alignés sur une baisse légère des taux en plusieurs petits paliers (FED et BCE) , en restant prudent.

Donc oui, je pense que cela fait sens de rentrer, même en étant surpris par les sursauts de hausse des taux longs de ces derniers jours, peut être lié au discours de décalage des premières baisses coté FED (initialement attendues par le marché en Mars)

Malgré tout, comme pour les marchés actions, il ne faut pas paniquer (en particulier pour l'ETF Lyxor Euro Gov Bd +25Y), ou alors il faut rester sur des actifs plus sécurisés.

Sur les fonds datés, les hausses de taux, sont relativement lissés sur la VL. Cf les courbes un peu plus haut sur cette file.


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Ci dessous extrait d'un article d'Ecofi - Une nouvelle vague d’inflation venue de la mer Rouge ?

08 Février 2024

Des banques centrales tantôt batailleuses face aux marchés tantôt versatiles dans leurs propos, l’entreprise chinoise Evergrande qui refait parler d’elle, des considérations techniques concernant l’inflation américaine, l’activité économique qui ne cesse de surprendre outre-Atlantique, le risque bancaire qui réapparaît… sont autant d’éléments qui ont rythmé le premier mois de l’année.

En parallèle, le risque géopolitique a ressurgi avec les attaques des Houthis en mer Rouge. Ces tensions vont-elles provoquer une nouvelle vague d’inflation ? Nous pensons que non, mais cela mérite quelques explications.

L’inflation cœur américaine (hors énergie et alimentation) mesurée par l’indice des prix à la consommation CPI n’a pas franchement décéléré en décembre, alors que son « concurrent », le PCE, a connu une évolution plus favorable. Cette divergence, anormalement élevée d’un point de vue historique, provient notamment de la prépondérance de la catégorie des loyers au sein du CPI, mais aussi de la manière dont sont mesurés les frais de santé.

Les données nationales publiées en zone Euro ont quant à elles montré une poursuite de la désinflation, malgré une certaine hétérogénéité d’un pays à l’autre. La volatilité des statistiques macroéconomiques est élevée, mais la trajectoire désinflationniste demeure bien ancrée.

Ressortie à 3,3 % en rythme annualisé pour le 4ème trimestre 2023, la croissance du PIB aux Etats-Unis a encore dépassé les attentes. Nous continuons d’anticiper une bonne tenue de l’économie américaine en 1ère partie d’année, contrairement au consensus, qui se ravise toutefois rapidement. La croissance a en revanche stagné en zone Euro. Ce profil amorphe de l’activité devrait selon nous se prolonger sur une bonne partie du 1er semestre.

La mise en liquidation d’Evergrande
par un tribunal de Hong Kong a par ailleurs relancé les inquiétudes sur la crise immobilière chinoise. En fin de mois, les résultats trimestriels de la New York Community Bancorp ont rappelé aux investisseurs que l’exposition des banques régionales américaines au secteur de l’immobilier commercial, durement frappé par les hausses de taux, est à surveiller de près…

En ce début d’année, les tensions en mer Rouge ont ravivé les craintes d’un regain d’inflation inopiné. Le déroutage de bateaux commerciaux, obligés d’emprunter d’autres voies maritimes, a eu pour conséquence un accroissement des coûts du transport. Les enquêtes signalent également que les entreprises subissent des pressions sur les prix et les délais de livraison, à partir de faibles niveaux.

En dépit de ces éléments, nous ne pensons pas que cela soit de nature à enrayer le phénomène de désinflation, pour trois raisons principales.

Premièrement, l’augmentation actuelle des coûts est sans commune mesure avec celle de 2021-2022.

Deuxièmement, certaines des entreprises impactées ayant appris de la pandémie, sont devenues plus réactives et s’adaptent à cette nouvelle donne. Enfin, et surtout, choc d’offre et choc de demande ne coexistent plus aujourd’hui, comme lors de la réouverture des économies post-Covid. La consommation s’étant réorientée vers les services, les entreprises disposent de moins d’options pour augmenter leurs prix et souhaitent conserver leurs marges.

Bien sûr, les précautions d’usage s’appliquent. La recherche académique récente, notamment Tillmann (2024), a mis en exergue l’impact asymétrique des chocs d’offre. Selon l’auteur, les tensions logistiques affectent davantage et plus rapidement l’inflation que la détente de celles-ci.

Au total, la situation en mer Rouge pourrait faire varier les prix de certains biens manufacturés transitant par voie maritime, sans pour autant entraîner de nouvelle vague d’inflation. Les effets semblent même plus dommageables pour l’activité du secteur manufacturier, alors que celleci entame un rebond…

La BCE aurait pu se saisir des tensions en mer Rouge pour justifier un ton prudent, mais tel n’a pas été le cas. La focale se situe toujours sur les salaires. Nous prévoyons que les données seront suffisamment évocatrices pour que la BCE enclenche sa première baisse de taux en juin.

S’agissant de la Fed, nous tablons désormais sur une baisse en mai,
en raison d’une situation de plus en plus confortable sur le front de l’inflation.

En février, les grandes banques centrales ne se réuniront pas. Les statistiques économiques qui comptent seront cependant nombreuses…
Merci !!
 
ObiWan a dit:
Merci pour ces explications ! Mais du coup comme les taux longs montent la c’est le bon moment pour acheter si on n’a pas encore investi ? Ou il faut attendre encore un peu ? Merci et bonne soirée !
Si on veut investir, le timing n'est pas trop mauvais sur deux éléments :

- Les taux longs ont remonté depuis leurs plus bas.
- Les taux courts vont rester élevés plus longtemps que prévu, les banquiers centraux s'étant refroidis ces dernières semaines.

Pour moi, la principale incertitude est sur le 3è élément : la prime de risque HY.
Elle a bien baissé ces derniers mois et si les sociétés commencent à avoir des difficultés de financement ça pourrait l'impacter. Plusieurs gérants sont d'ailleurs plutôt prudents sur le HY en ce début d'année.

Ceci étant dit, le YTM est encore suffisamment élevé pour encaisser une dégradation du crédit et quelques défauts, donc si on tient jusqu'à échéance ça devrait bien se passer 🙂
 
Phil17000 a dit:
Si on veut investir, le timing n'est pas trop mauvais sur deux éléments :

- Les taux longs ont remonté depuis leurs plus bas.
- Les taux courts vont rester élevés plus longtemps que prévu, les banquiers centraux s'étant refroidis ces dernières semaines.

Pour moi, la principale incertitude est sur le 3è élément : la prime de risque HY.
Elle a bien baissé ces derniers mois et si les sociétés commencent à avoir des difficultés de financement ça pourrait l'impacter. Plusieurs gérants sont d'ailleurs plutôt prudents sur le HY en ce début d'année.

Ceci étant dit, le YTM est encore suffisamment élevé pour encaisser une dégradation du crédit et quelques défauts, donc si on tient jusqu'à échéance ça devrait bien se passer 🙂
Cool merci pour ta réponse détaillée!
 
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