Fiscalité sur cession de parts sci en famille

lerouxjul

Contributeur
Bonjour à tous,

Il y a un peu plus d'un ans, ma femme & moi même, nous avons fait construire un grand bâtiment qui intègre à la fois les locaux de notre entreprise mais aussi notre logement privé, le tout sur un terrain nu. L’intégralité (terrain+travaux) avait été financé par un prêt bancaire souscrit par une SCI que nous avions créé pour cela et qui est propriétaire de l'ensemble immobilier (murs). Ma femme et moi sommes bien entendu propriétaires de cette SCI à parts égales (co-gérants).

La vie fait que nous allons nous séparer avec ma femme et que nous entamons une procédure de divorce à l'amiable.
Une des raisons de notre séparation vient qu'elle ne se sent pas bien dans ces nouveaux lieux qu'elle n'a pas su s'approprier. Nous avons donc convenu à l'amiable que je garde le bâtiment moyennant un dédommagement à hauteur de la moitié de la totalité de la somme intérêts compris de ce que nous avons déjà payé à la banque depuis un peu plus de deux années que nous remboursons le prêt. Maintenant que la somme a été versée à ma femme, nous allons modifier les statuts de la SCI : ma femme me cèderait 49% de ses parts ce qui fait que j'aurai moi même 99% des parts de la SCI et notre fils de 5 ans récupèrerait 1% des parts.
La SCI sera toujours propriétaire du bâtiment et continuera à finir de payer le prêt bancaire pendant la vingtaine d'années restantes.

Or mon comptable m'a indiqué que la cession de ces parts était taxable à hauteur de 5% du montant de la transaction même si cela se faisait "en famille". J'ai versé 20000€ à ma femme pour cette transaction. Somme qu'elle à réinjecté dans un prêt pour l'achat de sa nouvelle résidence principale.
Je précise que nous n'avons pas encore divorcé et sommes donc toujours mariés en séparation de biens.

Pouvez vous m'indiquer ce qui est taxable exactement ?

Merci par avance pour votre aide ! :sourire:
 
ton comptable a raison :

La vente de parts de SCI est soumise à un impôt de 5%, dû par l'acquéreur.

dans ton exemple : pour une vente de parts de SCI d'une valeur de 20.000€, le bénéficiaire sera imposé à hauteur de 1000€ (20.000€ x 5%).

Le vendeur est, quant à lui, soumis à l'impôt sur les plus-values si la valeur de cession des parts vendues est supérieure à leur valeur initiale.
 
J'ai pu lire sur le net qu'une loi permettait une exonération dans le cas ou la personne vendait des parts de sa résidence principale pour acheter dans une nouvelle résidence principale? C'est ce que j'ai cru comprendre...

Est ce que cela s'applique dans notre cas ?
 
lerouxjul a dit:
Est ce que cela s'applique dans notre cas ?
tu écris toi meme que la SCI abrite outre votre résidence principale,des locaux professionnels , non ?
alors crois tu pouvoir tromper le fisc ?
 
Je ne cherche pas a tromper quiconque. Juste a connaitre mes droits et je trouve bizarre qu'il puisse y avoir un impots entre époux qui répartissent leurs richesses entre eux.
Surtout que nous allons rester ensembles et mariés. Le malêtre de ma femme se trouvant dans le fait qu'elle vivait à coté de son lieu de travail. Dans la mesure ou nous sommes mariés et allons le rester, c'est de l'argent gagné en commun appartenant au couple qui a servi a acheter son appartement. Pourquoi dans ce cas ne me céderait elle pas ses parts a titre gratuit?

De plus, le comptable nous avait fait créer une SCI imposée sur le revenu (IR) et non pas à l'IS uniquement pour nous permettre de vendre a tout moment sans plus value. Est ce bien le cas ?
 
lerouxjul a dit:
Je ne cherche pas à tromper quiconque, juste à connaître mes droits
Voilà qui est fait, et vous avez même maintenant à la fois vos droits et vos obligations ...

lerouxjul a dit:
Je trouve bizarre qu'il puisse y avoir un impôt entre époux qui répartissent leurs richesses entre eux.
Il se trouve que dès que l'on fait une vente, il y a des droits de mutation, et ceci quelle que soit la relation qui existe entre acheteur et vendeur ; dans le cas qui vous concerne (cession de parts de SCI entre conjoints), il est même prévu une obligation de procéder à un acte authentique devant notaire ...

lerouxjul a dit:
Surtout que nous allons rester ensemble et marié. Le malêtre de ma femme se trouvant dans le fait qu'elle vivait à coté de son lieu de travail. Dans la mesure ou nous sommes mariés et allons le rester, c'est de l'argent gagné en commun appartenant au couple qui a servi à acheter son appartement.
Bon, là vous abordez un autre sujet qui découle du régime matrimonial en vigueur lors de la souscription des parts de SCI ...

Mais cela relève du droit civil qui aurait été applicable en cas de divorce ; mais dans le cas présent, il apparaît curieux que vous ayez eu d'une part, un revirement de position sur vote union, mais surtout que vous ayez effectué la vente des parts de SCI sans que le divorce ne soit ni enclenché, et encore moins prononcé ce qui, hors un consentement mutuel, prend beaucoup de temps ...

lerouxjul a dit:
Pourquoi dans ce cas ne me céderait elle pas ses parts à titre gratuit ?
C'est possible, mais cela s'appelle une donation !
C'est quoi au fait votre régime matrimonial car vous parlez d'argent gagné en commun ....

lerouxjul a dit:
De plus, le comptable nous avait fait créer une SCI imposée sur le revenu (IR) et non pas à l'IS uniquement pour nous permettre de vendre à tout moment sans plus value. Est ce bien le cas ?
A mon avis, quel que soit le régime fiscal adopté sur la distribution des revenus, cela ne change pas le mode de détermination d'une des parts de SCI ; alors ensuite, qu'au niveau d'une vente, la plus value soit exonérée d'imposition, cela mérite approfondissement ...
 
Dernière modification:
lerouxjul a dit:
De plus, le comptable nous avait fait créer une SCI imposée sur le revenu (IR) et non pas à l'IS uniquement pour nous permettre de vendre à tout moment sans plus value. Est ce bien le cas ?
Alors tentons de préciser ce que prévoit la réglementation :
- primo, il y aura détermination d'un résultat de cession, que ce soit une moins value (diminution de la valeur nette des biens détenus, par exemple), soit une plus-value dans le cas contraire ...

Si les résultats de la SCI se trouvent soumis à l'IS, les plus-values seront déterminées et imposées selon le régime des plus values des sociétés ...
Si les résultats de la SCI se trouvent soumis à l'IR (avec acquisition directe de ces résultats par transparence fiscale), ces derniers seront soumis à imposition à l'IR des détenteurs des titres ...

La difficulté pour ce qui vous concerne, c'est que la SCI comprend à la fois des biens locatifs et une habitation principale, soit des plus-values portant sur des biens mixtes ; on va pouvoir considérer qu'il n'y aura pas de différence de valeur entre les parts selon quelles représentent le bien locatif ou le bien d'habitation à titre principal ...

Mais de toute façon, vous ne serez imposé que sur les plus-values représentant votre bien locatif (sauf s'il a plus de 20 ou 30 ans de détention, ce qui serait le régime si vous déteniez le bien en direct) ; l'exonération de plus-value ne porterait que sur les parts représentatives du bien d'habitation ....

Mais lors de la constitution de la SCI, a-t-il été fait une différentiation entre ces biens, avec une série de parts pour les biens locatifs, et une autre série pour le logement ...

Donc lorsque votre comptable vous aura indiqué pouvoir vendre à tout moment sans plus-value, c'est à fois faux et vrai :
- primo, il y aura eu lieu de procéder à la fixation d'un prix de cession des parts, pouvant dégager une plus-value, notamment du fait du remboursement du prêt frappant ces biens (indépendamment de la valeur de marché ...) ; attention à ne pas minorer cette valeur de cession, car si l'administration l'estime sous-évaluée, elle sera fondée à la rectifier et vous réclamer des droits complémentaires ...

- secundo, en cas de probable plus-value, vous ne serez exonéré d'imposition que sur la cession des seules parts représentatives de l'habitation principale, mais resterez soumis à imposition dans les conditions d'une personne physique détenant ces biens locatifs en direct (avec la législation applicable à ces cessions et les abattements qui vont avec ....)
 
Dernière modification:
OK, tout d'abord, merci beaucoup pour vos réponse, elles sont très constructive et j'y vois plus clair.
Je comprend que j'aurais payé beaucoup moins si j'avais fait une SCI à l'IS et que ça ne change quasi rien lors d'une revente...
Merci mon comptable !

J'ai aussi lu cela :
La cession en pleine propriété de parts ou actions d’une société dont une fraction de la valeur représente un fonds ou une clientèle bénéficie, sous certaines conditions, lorsqu’elle est effectuée à un salarié de l’entreprise exploitant le fonds ou à un membre de sa famille (conjoint, partenaires d'un pacte civil de solidarité, ascendants, descendants en ligne directe et frères et sœurs) poursuivant l’exploitation, d’un abattement de 300 000 € (art. 732 ter du code général des impôts).
ici :
Impots.gouv.fr - Cession de parts sociales [lien réservé abonné]

Est ce que cela peut s'appliquer ?
 
lerouxjul a dit:
OK, tout d'abord, merci beaucoup pour vos réponse, elles sont très constructive et j'y vois plus clair.
.....
Merci mon comptable !
De rien !


lerouxjul a dit:
J'ai aussi lu cela :
.....
Est ce que cela peut s'appliquer ?
Et si vous preniez rendez-vous avec un fiscaliste (voire un avocat fiscaliste), compte tenu de ce que vous savez à présent ?
 
lerouxjul a dit:
Est ce que cela peut s'appliquer ?

je ne crois pas car il s'agit d'une SCI . celle ci loue des murs commerciaux mais n'exerce pas elle meme l'activité professionnelle .

ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une SARL qui exerce elle meme l'activité professionnelle .

qu'en pensent les juristes patentés ?
 
lerouxjul a dit:
Je comprend que j'aurais payé beaucoup moins si j'avais fait une SCI à l'IS et que ça ne change quasi rien lors d'une revente...
Ce n'est pas si simple.
Lorsqu'on revend des parts de la SCI, effectivement il n'y a pas de différence. Mais lorsque c'est la SCI qui vend des biens, là il y en a une, notamment du fait que la SCI ayant pratiqué des amortissements, elle dégage une plus-value lors de la revente des biens, imposée dans la plupart des cas à 33,3%, sans aucun abattement.

Par contre il est vrai que durant la vie de la SCI à l'IS, avec la déduction des charges d'emprunt, des amortissements, et surtout des droits de mutation, elle ne dégage en général pas de bénéfice durant les 10 à 20 premières années, ce qui génère une forte économie d'impôts.

Par ailleurs, dans votre cas, il y avait probablement mieux à faire qu'une revente des parts : si à l'issue du divorce vous aviez été propriétaire de parts en indivision, vous n'auriez eu pour les "racheter" qu'à payer un droit de partage de 2,5%, au lieu de 5% dans le cas d'une cession.
 
Dernière modification:
Juloup a dit:
Ce n'est pas si simple.
Lorsqu'on revend des parts de la SCI, effectivement il n'y a pas de différence.
Mais c'est tout à fait la situation de notre internaute qui dit avoir racheté (ou être en train d'étudier le cas ?) les parts de son (ex ?) conjoint ...

Juloup a dit:
Mais lorsque c'est la SCI soumise à l'IS qui vend des biens, là il y en a une, notamment du fait que la SCI ayant pratiqué des amortissements, elle dégage une plus-value lors de la revente des biens, imposée dans la plupart des cas à 33,3%, sans aucun abattement.
Oui, dans le régime pro, il faudra distinguer :
- les plus-values à court terme, à concurrence des amortissement pratiqués,
- les plus-values à long terme, pour la quote-part de plus value qui dépasse les amortissements, si surplus il y a

Mais si on va sur ce terrain, on va le noyer notre internaute !

Juloup a dit:
Par ailleurs, dans votre cas, il y avait probablement mieux à faire qu'une revente des parts : si à l'issue du divorce vous aviez été propriétaire de parts en indivision, vous n'auriez eu pour les "racheter" qu'à payer un droit de partage de 2,5%, au lieu de 5% dans le cas d'une cession.
Certes, mais sa situation est loin d'être limpide :
- déjà qu'on ne sait pas s'il a l'intention de divorcer ou de rester en couple
- que pour aller vers un droit de partage (au lieu d'un droit de cession, encore faut-il qu'un partage du régime matrimonial soit à l'ordre du jour ....
 
Je lis « J'ai versé 20000€ à ma femme », donc pour moi la cession a déjà eu lieu. Après, si ça a été fait sous seing privé et non encore déclaré aux impôts, ça peut toujours être rattrapé...
 
Juloup a dit:
Je lis « J'ai versé 20000€ à ma femme », donc pour moi la cession a déjà eu lieu.
Après, si ça a été fait sous seing privé et non encore déclaré aux impôts, ça peut toujours être rattrapé...
Que ce soit pour la répartition des parts au moment de la création de la SCI, ou de la façon dont la cession des parts s'est effectuée après coup, rien n'est précis ...

Par contre, ce que prévoit le code civil en son article 1861-alinéa 4, c'est que :

"lorsque deux époux sont SIMULTANÉMENT membres d'une société (sans précision), les cessions faites par l'un d'eux à l'autre doivent, pour être valables, résulter :
- d'un acte notarié
- ou d'un acte sous seing privé ayant acquis date certaine,
autrement que par le décès du cédant ...."

Nous sommes tout à fait dans ce cadre, mais comme il s'agit par ailleurs d'une société CIVILE dont l'objet est la détention de BIENS IMMOBILIERS, cela conduit à retenir une forme notariée ...

Qu'en a-t-il été sur ce point, nul ne le sait ....

Mais de toute façon, qu'il s'agisse d'un acte notarié, ou d'un acte sous seing privé présenté à l'enregistrement (pour obtenir date certaine), cela conduit à la perception de droits dus, perçus soit directement par l'administration, soit par l'intermédiaire du notaire ...
 
Bon, je pense c'est ma faute et comme moi même je ne suis pas clair, je ne vous aide pas à m'aider.

Nous sommes toujours Mariés et comptons le rester, donc quand je dis, j'ai versé 20000€, c'est en fait qu'elle a pris 20000€ de notre argent commun pour financer une partie de l'achat d'un appart. Pour le reste, elle a fait un prêt en son nom tout comme l'apart qu'elle a mis a son nom en accord avec moi au sein du couple. Mais elle n'y va finalement pas et n'y habite pas bien qu'elle l'ait déclaré en résidence principale car au moment ou elle l'a acheté, elle comptait y aller. La surcharge de travail, le fait de vivre a l'endroit ou elle travaillait, la pression des clients lui avait fait, en quelque sorte, péter les plombs.
Aujourd'hui, elle dispose d'un appart dont elle est propriétaire et de mon coté, le couple a "perdu" 20000€ dans l'achat d'un bien dont je ne suis pas propriétaire dont je n'ai rien a faire. Donc pour "équilibrer" et compenser, elle m'avait dit qu'en compensation, elle me donnerait 49% de parts de la SCI à moi et 1% à notre fils.
Donc pour résumer, en fait, je n'ai jamais réellement donné 20000€ pour acheter des parts d'une SCI. C'est elle qui a pris ces 20000€ de l'argent commun du foyer avec mon accord pour financer un appart. Elle dispose a acquis l'appart, et elle n'y va pas. Voila ou nous en sommes.
Donc pour nous, il paraissait logique qu'elle ait le droit, au sein de notre couple de "m'offrir" des parts de SCI au même titre titre que l'on offre une voiture a son conjoint ou une bague ou un voyage. C'est un don ou plutôt un arrangement au sein d'une famille et je considère que dans ce genre de truc le fisc n'a pas droit de regard, un peu comme si on me disait que je n'avais pas le droit de lui offrir un bouquet de fleurs et que le fisc devait maintenant taxer ce genre de cadeau en famille...
Si nous avions divorcé, je comprend tout a fait qu'une taxe s'applique dans la mesure ou ce genre d'arrangement ne peut se faire qu'en famille mais la, j'ai du mal a croire que ma femme ne puisse pas me céder ses parts a titre gratuit et que l'on va nous prendre des droits d'enregistrement plus une taxe sur la plus value.
La situation serait elle aussi identique si un jour je décide de donner le fruit de mon travail a mon fils, nous serions taxés en droits d'enregistrement plus une plus value ? est ce que vous suivez mon raisonnement ?


Après mure réflexion au sein de notre couple, il s'avère que son problème n'était pas moi, mais simplement le fait de se sentir emprisonnée par son travail sans lieu échappatoire pour "couper"... et c'est cela qui l'a menée à la situation d’aujourd’hui.
Le simple fait aujourd’hui de savoir qu'elle dispose d'un appart pour "s’échapper" même si elle n'y va pas, lui suffit a aller bien. C'est une femme, ne cherchez pas...:cri:
Nous avons donc convenu que nous allions revendre cet appart pour s'acheter ensemble une maison secondaire dans laquelle nous irons les WE et elle pourra y aller quand elle veut et moi aussi vu que nous serons tous deux propriétaires et toujours mariés bien entendu.

Comme cela ne se fera pas en 2 jours et que nous ne savons pas de quoi est fait demain, nous souhaitons officialiser tout cela au fur et a mesure de l'évolution et de manière claire afin de faire en sorte qu'aucun de nous deux ne soit lésé, quoi qu'il se passe.
Mais si cela doit couter 5000€ de droits d'enregistrement ou de plus value, il est bien clair que je préfère les mettre dans un beau voyage plutôt que de les donner au fisc...

Voila pour l'histoire, je ne sais pas ce que vous feriez à ma place, j'essaie de gérer au mieux et je suis ouvert a vos éventuelles propositions afin que la situation soit la plus claire possible pour elle, pour moi et pour le fisc...
 
lerouxjul a dit:
je ne sais pas ce que vous feriez à ma place, .

difficile à dire mais vu que la situation à l'air de s'arranger , je ne bougerais pas un sourcil....:shades:
 
lerouxjul a dit:
Nous sommes toujours Mariés et comptons le rester, donc quand je dis, j'ai versé 20000€, c'est en fait qu'elle a pris 20000€ de notre argent commun pour financer une partie de l'achat d'un appart.
Votre épouse a donc prélevé de l'argent du couple, pour mener, avec votre accord, une opération personnelle, un peu comme si vous étiez concubins, au lieu d'être mariés ...

lerouxjul a dit:
Pour le reste, elle a fait un prêt en son nom tout comme l'apart qu'elle a mis a son nom en accord avec moi au sein du couple. Mais elle n'y va finalement pas et n'y habite pas bien qu'elle l'ait déclaré en résidence principale car au moment ou elle l'a acheté, elle comptait y aller.
On retourne là vers le régime matrimonial, et votre discours résonne maintenant comme si vous étiez mariés sous un régime séparatiste, comme si chacun avait son patrimoine propre, sans qu'il y ait d'argent commun ....

lerouxjul a dit:
Aujourd'hui, elle dispose d'un appart dont elle est propriétaire et de mon coté, le couple a "perdu" 20000€ dans l'achat d'un bien dont je ne suis pas propriétaire dont je n'ai rien a faire. Donc pour "équilibrer" et compenser, elle m'avait dit qu'en compensation, elle me donnerait 49% de parts de la SCI à moi et 1% à notre fils.
Et cela semble se confirmer avec cette précision "un bien dont je ne suis pas propriétaire" ; et ensuite vous vous êtes embringués dans une opération de TROC (ou pour le moins d'échange ...) dans laquelle il n'apparaît pas beaucoup d'aspects communautaires ...

lerouxjul a dit:
Donc pour résumer, en fait, je n'ai jamais réellement donné 20000€ pour acheter des parts d'une SCI. C'est elle qui a pris ces 20000€ de l'argent commun du foyer avec mon accord pour financer un appart. Elle dispose a acquis l'appart, et elle n'y va pas. Voila ou nous en sommes.
Alors primo, ce que vous nous dites là, c'est très différent d'un don et surtout encore plus différent d'une vente, mais cela ressemble à un vol avec consentement, même si le vol n'existe pas dans un couple légalement marié ...
C'est en fait votre petite cuisine interne, dans lequel tout se passe bien, à condition qu'aucun tiers ne vienne mettre son nez dedans ; et pour vous, ce tiers un peu particulier, c'est cette fameuse SCI !

Enfin, si vos 20.000 euros représentent approximativement la moitié de la valeur de la SCI (valeur des biens immobiliers sous déduction de l'emprunt restant dû), cela veut-il dire que le montant net du patrimoine de la SCI vaut aujourd'hui environ 40.000 ?

lerouxjul a dit:
Donc pour nous, il paraissait logique qu'elle ait le droit, au sein de notre couple de "m'offrir" des parts de SCI au même titre titre que l'on offre une voiture a son conjoint ou une bague ou un voyage. C'est un don ou plutôt un arrangement au sein d'une famille et je considère que dans ce genre de truc le fisc n'a pas droit de regard, un peu comme si on me disait que je n'avais pas le droit de lui offrir un bouquet de fleurs et que le fisc devait maintenant taxer ce genre de cadeau en famille...
Autant vous pouvez vous offrir ce que l'administration appelle des présents d'usage, mais l'administration prévoit aussi la faculté de procéder :
- à des dons manuels avec des règles spécifiques,
- à des donations aux membres de la famille ou non (avec des abattements variables selon le degré de parenté des donataires - ceux qui reçoivent, donations qui se cumulent sur une durée longue - 15 ans)
- mais aussi à ce que les membres du foyer puissent se céder des biens (meubles et immeubles), chaque catégorie prévoyant des modalités règlementaires et fiscales distinctes ...

Votre règle à vous, elle est simple, on devrait tout pouvoir se donner ou s'échanger, sans que quiconque ne vienne y mettre son nez ; il y a juste une TOUTE PETITE difficulté, l'administration n'a pas du tout cette approche, et au contraire, elle s'est organisée pour en savoir le maximum possible, avec un seul objectif : soumettre à l'impôt ...

Et elle dispose pour cela de toute une batterie d'imprimés qu'il convient de renseigner, ainsi d'une panoplie de règles qui prévoient une sanction si, d'aventure, on omet de renseigner correctement la formalité à accomplir ...

lerouxjul a dit:
Si nous avions divorcé, je comprend tout a fait qu'une taxe s'applique dans la mesure ou ce genre d'arrangement ne peut se faire qu'en famille mais là, j'ai du mal à croire que ma femme ne puisse pas me céder ses parts à titre gratuit et que l'on va nous prendre des droits d'enregistrement plus une taxe sur la plus value.
Encore une fois, elle peut tout à fait vous céder à titre gratuit ces parts, mais cela devient une donation à votre profit, avec des règles qui vont avec ....

lerouxjul a dit:
La situation serait elle aussi identique si un jour je décide de donner le fruit de mon travail à mon fils, nous serions taxés en droits d'enregistrement plus une plus value ? est ce que vous suivez mon raisonnement ?
Là encore, tout dépend aussi de combien l'on parle, mais c'est du même tonneau, et il ne faut pas que le montant d'une donation dépasse un certain montant pour bénéficier d'une exonération limitée ; au-delà, il y aura des droits de mutation ....

lerouxjul a dit:
Après mûre réflexion au sein de notre couple, il s'avère que son problème n'était pas moi, mais simplement le fait de se sentir emprisonnée par son travail sans lieu échappatoire pour "couper"... et c'est cela qui l'a menée à la situation d’aujourd’hui.
L'administration ne va pas rechercher ce type de raison, qui reste du domaine privé ; mais les décisions et conséquences patrimoniales qui découleront de ces raisons, l'administration a vocation à s'y intéresser !

lerouxjul a dit:
Le simple fait aujourd’hui de savoir qu'elle dispose d'un appart pour "s’échapper" même si elle n'y va pas, lui suffit a aller bien. C'est une femme, ne cherchez pas...:cri:
Même attitude, domaine privé !

lerouxjul a dit:
Nous avons donc convenu que nous allions revendre cet appart pour s'acheter ensemble une maison secondaire dans laquelle nous irons les WE et elle pourra y aller quand elle veut et moi aussi vu que nous serons tous deux propriétaires et toujours mariés bien entendu.
Et qui sera alors l'occupant du logement d'habitation dont le bien se trouve sous la propriété de la SCI ?

lerouxjul a dit:
Comme cela ne se fera pas en 2 jours et que nous ne savons pas de quoi est fait demain, nous souhaitons officialiser tout cela au fur et à mesure de l'évolution et de manière claire afin de faire en sorte qu'aucun de nous deux ne soit lésé, quoi qu'il se passe.
Si je comprends bien, il y aura :
- achat d'un nouveau bien, supposé commun (régime matrimonial ?)
- revente d'un bien acheté par Mme
le tout toujours sans savoir quel régime matrimonial aura été choisi lors du mariage ...

lerouxjul a dit:
Mais si cela doit couter 5000€ de droits d'enregistrement ou de plus value, il est bien clair que je préfère les mettre dans un beau voyage plutôt que de les donner au fisc...
L'achat du nouveau bien vous coûtera des droits de mutation ; c'est ce que l'on appelle les frais de notaire
La vente du bien acheté par votre épouse coutera des frais de notaire qui seront acquittés par l'acheteur

Maintenant, personne ne viendra regarder si vous souhaitez offrir un nouveau voyage de noces à votre épouse !

lerouxjul a dit:
Voila pour l'histoire, je ne sais pas ce que vous feriez à ma place, j'essaie de gérer au mieux et je suis ouvert a vos éventuelles propositions afin que la situation soit la plus claire possible pour elle, pour moi et pour le fisc...
C'est là le gros problème : nous ne sommes pas dans votre situation, et ce qui pourrait être des solutions pour chacun d'entre nous, ne serait probablement pas recevable à vos yeux !
 
Dernière modification:
Déjà, si vous êtes marié sous le régime légal, rien n'est à vous ou à votre épouse, mais tout est la communauté, puisque d'après ce que vous expliquez tout a été financé sur des fonds communs. Peu importe que les biens soient au nom de tel ou tel, en réalité ils sont à la communauté. Sauf à faire, en bonne et due forme, donc par acte authentique, une donation à l'un ou l'autre, de ce qui deviendra alors un bien propre.
 
Il y a plusieurs années nous avions vendu un appart acheté ensembles il y a plus de 10ans. Nous avions alors placé cet argent, c'est une partie de cet argent qui a en fait servi a financer son nouvel appart.
Nous sommes mariés sous le régime de la séparation.

Dans tous les cas, il n'y a aucun moyen pour qu'elle me cède ses parts de la SCI gratuitement par exemple sans que cela ne nous coute ?

Car c'est une idée bien personnelle que j'ai de ma relation avec elle mais je préfère, pour permettre à mon couple de perdurer, d'utiliser le montant de la plus value pour faire un beau voyage et rester dans cette situation au risque de ne pas être protégé plutôt que de payer une blinde au fisc dans le seul but de me protéger d'elle...
 
lerouxjul a dit:
Nous sommes mariés sous le régime de la séparation.
Donc ce que je viens d'écrire n'est plus valable. Mais
lerouxjul a dit:
Dans tous les cas, il n'y a aucun moyen pour qu'elle me cède ses parts de la SCI gratuitement par exemple sans que cela ne nous coute ?
Bien sûr que si, elle peut vous faire une donation. Mais si vous envisagez de rester ensemble, je ne vois pas bien ce que ça changerait.
 
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