Crowdfunding Energie Renouvelable - plateformes, projets en cours et avis.

Léo Enerfip

Membre
Bonjour à tous,
Je découvre le forum, et je suis étonné qu'il n'y ait pas de fil dédié au crowdfunding des projets d'énergie renouvelable.
Voilà donc chose faite! :)

Les rendements servis sont moins attractifs que sur l'immobilier (de l'ordre de 5% annuel), mais le risque est bien maîtrisé et les projets contribuent à la transition énergétique.

Est-ce que certains d'entre vous utilisent ces plateformes (Enerfip, Lumo, etc...)? Qu'en pensez-vous?

- Léo

PS: je suis Président d'Enerfip, à votre disposition pour discuter de notre niche du marché du crowdfunding et de ses spécificités, et éventuellement de questions sur les projets présentés. A vous lire!
 
Je regarde le site je vois : Enerfip est une plateforme agréée par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en tant qu'Intermédiaire en Financement Participatif

Alors non, IFP ce n'est pas un agrément, et ce n'est pas délivré par l'ACPR.

Un IFP peut être conseiller en investissement participatif (CIP) ou prestataire en services d’investissement (PSI). si il est CIP uniquement, comme c'est le cas ici, il uniquement régulé par l'AMF.

Seuls les PSI sont agréés par l’ACPR et sont supervisés conjointement par l’AMF et l’ACPR. suffit de regarder regafi pour voir que cette entreprise n'est pas agrée et qu'elle est agent d'un service de paiement.

Bref, çà sent le sérieux.
 
Dernière modification:
Triaslau a dit:
Je regarde le site je vois : Enerfip est une plateforme agréée par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en tant qu'Intermédiaire en Financement Participatif

Alors non, IFP ce n'est pas un agrément, et ce n'est pas délivré par l'ACPR.

Un IFP peut être conseiller en investissement participatif (CIP) ou prestataire en services d’investissement (PSI). si il est CIP uniquement, comme c'est le cas ici, il uniquement régulé par l'AMF.

Seuls les PSI sont agréés par l’ACPR et sont supervisés conjointement par l’AMF et l’ACPR. suffit de regarder regafi pour voir que cette entreprise n'est pas agrée et qu'elle est agent d'un service de paiement.

Bref, çà sent le sérieux.
Bonjour,
Je me permets de corriger.
IFP est bien un statut supervisé par l'ACPR. L'AMF délivre les agréments PSI et CIP. Vous avez raison, une plateforme peut cumuler CIP et IFP, comme c'est le cas d'Enerfip.
Enerfip a été agrée par l'AMF en avril 2015, et est dûment inscrite à l'ORIAS pour ses deux agréments IFP et CIP. Vous pouvez vérifier qu'une plateforme a des agréments à jour sur le site de l'ORIAS en 2 clics: [lien réservé abonné]
Image1.jpg

Nous sommes effectivement également agent de service de paiement, qui est une obligation légale pour exercer notre activité, mais ce n'est pas ce qui nous autorise à collecter des fonds via de l'appel public à l'épargne.
- Léo
 
Léo Enerfip a dit:
Est-ce que certains d'entre vous utilisent ces plateformes (Enerfip, Lumo, etc...)? Qu'en pensez-vous?
Bonjour,
Je crois bien avoir commencé le crowdfunding en souscrivant à un projet sur Enerfip.
C'était en décembre 2016, 'Plaine de l'Etantot".
Bien malheureusement, les 3 seuls projets (sur un total, toutes plateformes comprises, de 252 souscriptions) sur lesquels j'ai des défauts sont sur Enerfip!!
3 projets, mais d'un seul et même emprunteur.
Erreur de ma part, direz-vous!
C'est que, justement, le financement participatif en EnR me semblait être très secure!
Tellement sûr de moi que j'ai baissé la garde et investi sans méfiance.
C'est un peu le propos que vous tenez ici : "le risque est bien maîtrisé", écrivez-vous.
Je n'ai pas l'impression qu'il est autant maîtrisé que ce que vous écrivez, et que ce que l'on pourrait croire.
Au final, j'ai dû investir autour de 8000 ou 8500€ sur Enerfip... La perte des 3 projets (sur 22) sera pratiquement compensée par les retours des 19 autres projets.
En gros, je récupère ma mise après 6 ou 7 ans. Peut mieux faire.. Le livret A m'aurait rapporté plus.

A part ce petit incident, je regrette le temps, 2016/2017, où il était assez facile d'investir sur les projets d'EnR.
Ou ils étaient en accès libre, ou il y avait une période réservée aux riverains, et ensuite on pouvait y souscrire.
Maintenant, c'est devenu quasi impossible, ou alors il faut habiter plutôt dans le Sud de la France.
En conséquence, j'ai complètement arrêté d'investir sur les sites d'EnR.
 
Léo Enerfip a dit:
Les rendements servis sont moins attractifs que sur l'immobilier (de l'ordre de 5% annuel), mais le risque est bien maîtrisé et les projets contribuent à la transition énergétique
Bonjour et merci de votre intervention.

En quoi les risques sont moindres que dans l'immobilier et sont mieux maitrisés?
Mon impression est inverse, ce sont des technologies récentes et évolutives, un panneau photovoltaïque de 15 ans n'est plus au top de la technologie, et il a déjà perdu lui-même un certain pourcentage d'efficacité.
Les prix ont baissé rapidement et devraient continuer à baisser du coup on achète toujours cher, et enfin en particulier en France on incite ces producteurs à 'sortir' le maximum de KVA le 15 aout a midi, là ou personne n'en n'a besoin, et non pas au milieu de l'hiver.
Quand la France va chercher des sous, et ça ne va pas tarder, ces aberrations vont disparaitre.
 
Dernière modification par un modérateur:
Bonjour,

J'ai mis un billet de façon symbolique. Le délai de clôture du projet (déjà plus d'un mois d'attente), le rendement moyen (5 %) et la durée longue du prêt (4 ans) font que ce sera sans doute mon seul et unique investissement sur ce secteur.

Mon secteur préféré en financement participatif étant l'affacturage : taux plus élevé et durée plus courte.

Bien à vous
 
Léo Enerfip a dit:
Bonjour,
Je me permets de corriger.
IFP est bien un statut supervisé par l'ACPR. L'AMF délivre les agréments PSI et CIP. Vous avez raison, une plateforme peut cumuler CIP et IFP, comme c'est le cas d'Enerfip.
Enerfip a été agrée par l'AMF en avril 2015, et est dûment inscrite à l'ORIAS pour ses deux agréments IFP et CIP. Vous pouvez vérifier qu'une plateforme a des agréments à jour sur le site de l'ORIAS en 2 clics: [lien réservé abonné]
Et bah alors il est où l'agrément ACPR indiqué sur votre site ? vous l'avez oublié dans votre liste ?

D'ailleurs c'est quel article du Code monétaire qui parle d'un agrément de l'ACPR en tant qu'IFP? parce moi je ne connais que l'article L546-1 qui indique "les intermédiaires en financement participatif définis à l'article L. 548-1 [lien réservé abonné]sont immatriculés sur le registre unique" c'est marrant çà parle juste d'immatriculation auprès de l'ORIAS et pas d'agrément ACPR, un oubli du législateur sans doute.

Et bien entendu, vous êtes "régulés" par les autorités, comme tous les autres intermédiaires inscrits à l'ORIAS, tout comme les notaires et les casinos. En aucun cas être supervisé par une autorité signifie être agrée par cette autorité.

L'ACPR rappelle d'ailleurs :
Attention : Si le site internet encaisse des fonds pour le compte de tiers dans le cadre des opérations de financement participatif, la plate-forme doit être agréée a minima en qualité d’établissement de paiement (EP) par l’ACPR ou être enregistrée en tant qu’agent de prestataire de services de paiement.

Etre l'agent d'un prestataire agréé, ce n'est pas être agréé, vous bénéficiez uniquement d'un enregistrement en tant qu'agent de Lemonway, à la demande de ce dernier. C'est lui qui fait l'objet de la supervision et qui est éventuellement responsable de dysfonctionnement.

En tout cas, je voulais juste avertir d'éventuels clients de ce forum qui pourraient être trompés par votre site. C'est beaucoup plus facile de ne pas avoir de frais quand on a pas d'agrément, pas de frais de structure, pas de frais de contrôle interne et pas de frais de supervision (oh pardon vous payez la cotisation à l'ORIAS, çà doit faire mal!). Et le jour où çà pète les gens se tournent vers l'ACPR...


Je n'interviendrai plus ici mais pour ceux que çà intéresse éventuellement:

Tout est expliqué ici: [lien réservé abonné]
  • Une plate-forme de financement participatif [...] doit être immatriculée auprès du registre de l’ORIAS [lien réservé abonné]en tant que conseiller en investissement participatif (CIP).
==> c'est le choix fait par enerfip, uniquement immatriculé à l'ORIAS (d'où la copie d'écran du site de l'ORIAS qu'il nous donne). IFP n'est pas un agrément et ce n'est pas délivré par l'ACPR;

L'ACPR indique également :
  • Elle peut également opter pour le statut de prestataire en services d’investissement (PSI) fournissant le service de conseil et être, dans ce cas, agréée par l’ACPR.
  • Ces plates-formes sont régulées par l’AMF seule pour les CIP (note: çà c'est enerfip) et conjointement par l’AMF et l’ACPR pour les PSI (note: çà c'est pas enerfip).
==> C'est uniquement dans ce cas de PSI que vous pourriez indiquer bénéficier d'un agrément ACPR et le revendiquer (si vous l'obtenez) mais Enerfip n'est pas PSI, enerfip n'est pas agréé par l'ACPR, pas agréé du TOUT, ni en IFP (çà n'existe pas comme agrément de l'ACPR), ni en rien. Je ne vois pas comment çà peut être plus clair.
 
Bref, on attend toujours la réponse à toutes ces questions.
Quels arguments pourraient donner envie d’investir à part que c’est pour la transition énergétique, donc bio-écolo-éthique et bon pour la planète… (Qu’est-ce qu’on ne nous fourguerait pas au nom de cette fichue planète !)
 
Merci Triaslau, et oui, on attend les réponses aux questions.
 
Léo Enerfip a dit:
(...) le risque est bien maîtrisé (...)
Bonjour Léo,

comme mes collègues plus haut, je souhaite en savoir plus sur la partie "le risque est bien maîtrisé" : quelles données chiffrées pouvez-vous rendre publiques qui permettraient aux investisseurs potentiels de juger de la véracité de vos propos ?
 
J’ai peut être tort mais prêter à Total, EDF, CNR ou à la limite Amarenco me parait moins risqué que de prêter à un marchand de biens sorti d’on ne sait trop quel bois….ou à un promoteur multi-faillitaire et ce n’est pas ce qui manque.
Ok les taux s’en ressentent et les durées sont longues, mais si on en reste a 4-5 grandes signatures, ça me parait être une alternative crédible a d’autres placements de même rémunération.
 
J’allais justement poster dans ce fil pour dire qu’on attend toujours les réponses.
Mais peut-être que la « communauté » d’ici est trop avertie que prévu…
 
Membre50050 a dit:
Bonjour et merci de votre intervention.

En quoi les risques sont moindres que dans l'immobilier et sont mieux maitrisés?
Mon impression est inverse, ce sont des technologies récentes et évolutives, un panneau photovoltaïque de 15 ans n'est plus au top de la technologie, et il a déjà perdu lui-même un certain pourcentage d'efficacité.
Les prix ont baissé rapidement et devraient continuer à baisser du coup on achète toujours cher, et enfin en particulier en France on incite ces producteurs à 'sortir' le maximum de KVA le 15 aout a midi, là ou personne n'en n'a besoin, et non pas au milieu de l'hiver.
Quand la France va chercher des sous, et ça ne va pas tarder, ces aberrations vont disparaitre.

travaillant dans le domaine, il y a quelques précisions à apporter
que la technologie soit dépassée, ce n'est pas grave, c'est juste qu'on aurait pu mettre plus de panneaux sur une même surface, donc aucun impact financier
que les panneaux aient perdu en efficacité, c'est vrai, on estime à 10/15% au bout de 20 ans la perte, soit moins de 1% par an, ce n'est pas non plus la fin du monde...
par contre l'élément le plus fragile, que vous ne citez pas, c'est l'onduleur, qui a peu de chance de tenir 20 ans
la bonne nouvelle c'est que son prix n'a aucune mesure avec ce qu'il coûtait il y a 5 ou 10 ans, et qu'on n'a pas besoin de monter sur le toit, donc la MO est assez raisonnable...
en gros oui il y a des pertes, oui il peut y avoir de la casse, mais rarement dans les 4/5 premières années couvertes par le prêt...
quant au tarif d'achat de l'électricité, c'est une vraie erreur que vous faites car les projets sont généralement issus des appels d'offre de la CRE ou au mieux des tarifs < 100kWc, donc sous les 10c/kWh... je vous laisse regarder votre facture pour voir combien vous payez ;-)
 
berti49 a dit:
que la technologie soit dépassée, ce n'est pas grave, c'est juste qu'on aurait pu mettre plus de panneaux sur une même surface, donc aucun impact financier
Pas du tout,c'est qu'on les a acheté trois fois le prix qu'on les paye aujourd'hui.
L'impact financier est non négligeable.
berti49 a dit:
que les panneaux aient perdu en efficacité, c'est vrai, on estime à 10/15% au bout de 20 ans la perte, soit moins de 1% par an, ce n'est pas non plus la fin du monde...
Pour un spécialiste vous êtes incroyablement optimiste. Les pertes se font principalement dans les premières années, et en effet aujourd'hui on garantie en général une perte maxi de 20% sur les premiers 25 ans,mais ca n’est pas linéaire.
berti49 a dit:
c'est une vraie erreur que vous faites car les projets sont généralement issus des appels d'offre de la CRE ou au mieux des tarifs < 100kWc, donc sous les 10c/kWh... je vous laisse regarder votre facture pour voir combien vous payez ;-)
Mouais, le marché européen du kmh nucléaire était autour de 5 centimes, il est même descendu à 4 je crois. Quand au prix que je paye sur une facture en France, il est hautement politique.
berti49 a dit:
par contre l'élément le plus fragile, que vous ne citez pas, c'est l'onduleur, qui a peu de chance de tenir 20 ans
la bonne nouvelle c'est que son prix n'a aucune mesure avec ce qu'il coûtait il y a 5 ou 10 ans, et qu'on n'a pas besoin de monter sur le toit, donc la MO est assez raisonnable...
c'est marrant, j'avais l'impression que les fabricants d'onduleurs se battaient sur les durée de vie et annonçaient plus de 25 ans aussi.
 
Membre50050 a dit:
Pas du tout,c'est qu'on les a acheté trois fois le prix qu'on les paye aujourd'hui.
L'impact financier est non négligeable.

Pour un spécialiste vous êtes incroyablement optimiste. Les pertes se font principalement dans les premières années, et en effet aujourd'hui on garantie en général une perte maxi de 20% sur les premiers 25 ans,mais ca n’est pas linéaire.

Mouais, le marché européen du kmh nucléaire était autour de 5 centimes, il est même descendu à 4 je crois. Quand au prix que je paye sur une facture en France, il est hautement politique.

c'est marrant, j'avais l'impression que les fabricants d'onduleurs se battaient sur les durée de vie et annonçaient plus de 25 ans aussi.

attention, vous faites le procès du photovoltaique tel qu'il existait il y a 10 ans
je vous parle du financement des projets sur les plateformes actuellement

pour les onduleurs, vous faites erreur, vous devez prendre des extensions de garantie (payantes) pour avoir des garanties au delà des 5/8/10 ans suivant les constructeurs

quant à mon optimisme, je vous laisse penser ce que vous voulez, mais étant acteur, je tiens à jour chaque mois depuis des années les productions de mes centrales, je peux vous assurer que je ne me plains pas :)
 
J'ai mis des piécettes dans le projet photovoltaique du moment chez Lumo. Ça n'a pas l'air très populaire ici. Quelqu'un d'autre ?
 
prise de participation majoritaire de 123IM dans lendosphère
à voir ce que cela changera pour nous autres petits investisseurs...

voici un article du jour dans la presse spécialisée photovoltaïque : (limite publi-reportage je trouve)

Le groupe 123 IM annonce une prise de participation majoritaire au capital de Lendosphere, un leader du financement participatif des énergies renouvelables. La consolidation se poursuit dans le domaine des EnR !

Le groupe 123 IM, acteur de référence de l’investissement non coté et de l’immobilier, à destination de la clientèle patrimoniale et institutionnelle, et Lendosphere, plateforme leader du financement participatif en dette et equity pour les énergies renouvelables, unissent leurs expertises pour accélérer leurs engagements dans le secteur de la transition énergétique.

Des leviers d’accélération

Dans le cadre de ce rapprochement, Lendosphere apportera au groupe 123 IM sa connaissance fine du secteur et des besoins en financement de ses acteurs. De son côté, le groupe 123 IM ouvrira à Lendosphere son réseau établi d’investisseurs institutionnels et privés, ainsi que sa capacité à investir en fonds propres. Pour Xavier Anthonioz, président d’123 IM : « Par ce rapprochement, nous renforçons notre offre de produits d’investissement responsables et à impact tout en accélérant la digitalisation de nos services, ce qui répond aux aspirations de nos clients et partenaires. Après avoir investi 300 M€ dans les énergies renouvelables, nous sommes heureux de consolider avec l’équipe de Lendosphere nos savoir-faire, et d’apporter – au travers de notre propre capacité d’investissement – des leviers d’accélération qui répondent aux besoins de financement croissants du secteur et aux attentes des investisseurs privés. Ce marché est stratégique par son développement rapide, la qualité des actifs et des entreprises qui le composent, sa résilience et la diversification qu’il ouvre pour nos clients et partenaires. En tant qu’acteur engagé et signataire des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies, nous voyons également cette alliance comme une étape concrète dans notre volonté de contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques. »

Une nouvelle dimension au service des porteurs de projet

Pour Laure Verhaeghe et Amaury Blais, fondateurs de Lendosphere : « L’alliance avec 123 IM donne une accélération inédite à notre modèle concret de finance verte grâce aux multiples synergies opérationnelles de nos structures. Indépendant et dirigé par des entrepreneurs, 123 IM partage notre expertise du marché des énergies renouvelables et notre agilité d’exécution. C’est le partenaire idéal pour accompagner, avec efficacité, nos ambitions de croissance sur un marché dynamique, tiré par la relance économique et l’urgence environnementale. Nous construisons avec 123 IM un acteur d’une nouvelle dimension au service des porteurs de projet et des investisseurs, pour flécher massivement et en transparence les placements des Français vers les projets qui répondent aux enjeux cruciaux du 21ème siècle. »
 
poam5356 a dit:
Bonjour,
Je crois bien avoir commencé le crowdfunding en souscrivant à un projet sur Enerfip.
C'était en décembre 2016, 'Plaine de l'Etantot".
Bien malheureusement, les 3 seuls projets (sur un total, toutes plateformes comprises, de 252 souscriptions) sur lesquels j'ai des défauts sont sur Enerfip!!
3 projets, mais d'un seul et même emprunteur.
Erreur de ma part, direz-vous!
C'est que, justement, le financement participatif en EnR me semblait être très secure!
Tellement sûr de moi que j'ai baissé la garde et investi sans méfiance.
C'est un peu le propos que vous tenez ici : "le risque est bien maîtrisé", écrivez-vous.
Je n'ai pas l'impression qu'il est autant maîtrisé que ce que vous écrivez, et que ce que l'on pourrait croire.
Au final, j'ai dû investir autour de 8000 ou 8500€ sur Enerfip... La perte des 3 projets (sur 22) sera pratiquement compensée par les retours des 19 autres projets.
En gros, je récupère ma mise après 6 ou 7 ans. Peut mieux faire.. Le livret A m'aurait rapporté plus.

A part ce petit incident, je regrette le temps, 2016/2017, où il était assez facile d'investir sur les projets d'EnR.
Ou ils étaient en accès libre, ou il y avait une période réservée aux riverains, et ensuite on pouvait y souscrire.
Maintenant, c'est devenu quasi impossible, ou alors il faut habiter plutôt dans le Sud de la France.
En conséquence, j'ai complètement arrêté d'investir sur les sites d'EnR.
Bonjour @poam5356
Cet émetteur, le seul qui ait fait défaut dans notre portefeuille (dont la procédure de liquidation est encore en cours, 3 ans après...), avait une situation financière saine (15M€ de chiffre d'affaires) et le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne à son capital à hauteur de 30%. 6 mois après la collecte, il a réussi une levée de 200 millions d'euros en equity + dette auprès d'un fonds coté anglais et de la banque ING. Tout a capoté un an plus tard pourtant...
[lien réservé abonné]La faute n'en revient pas à la nature des projets (sinon la levée n'aurait pas pu réussir) mais à d'autre aspects du monde des affaires.
Aujourd'hui, vous pourriez investir dans au moins 4 projets sur Enerfip.
 
Membre50050 a dit:
Bonjour et merci de votre intervention.

En quoi les risques sont moindres que dans l'immobilier et sont mieux maitrisés?
Mon impression est inverse, ce sont des technologies récentes et évolutives, un panneau photovoltaïque de 15 ans n'est plus au top de la technologie, et il a déjà perdu lui-même un certain pourcentage d'efficacité.
Les prix ont baissé rapidement et devraient continuer à baisser du coup on achète toujours cher, et enfin en particulier en France on incite ces producteurs à 'sortir' le maximum de KVA le 15 aout a midi, là ou personne n'en n'a besoin, et non pas au milieu de l'hiver.
Quand la France va chercher des sous, et ça ne va pas tarder, ces aberrations vont disparaitre.
Ma phrase était peut-être un peu mal tournée. Je ne comparais à l'immobilier que les rendements. Car au niveau du risque, chaque projet va être différent, y compris sur Enerfip, et la corrélation rémunération/risque n'est pas toujours parfaite.
Ainsi nous proposons en ce moment des projets Engie Green à 5% sur 4 ans, et un projets de méthanisation agricole à 6.5% sur 2 ans, par nature beaucoup plus risqué. Le delta de taux ne correspond pas à l'écart de risque. C'est parce qu'Engie est prêt à bien rémunérer les investisseurs particuliers.
Il faut aussi prendre en compte les sûretés juridiques que nous mettons en place : nantissements de contrats ou d'actifs, GAPD, etc... Cela peut modérer le risque associé aux projets.
Dans l'immobilier, il y a également promoteurs et promoteurs. A ce jour, tout se passe plutôt bien je crois. Je vous laisse juge du risque associé, en tout honnêteté c'est un secteur que je ne maîtrise pas assez pour me prononcer.
 
Triaslau a dit:
Et bah alors il est où l'agrément ACPR indiqué sur votre site ? vous l'avez oublié dans votre liste ?

D'ailleurs c'est quel article du Code monétaire qui parle d'un agrément de l'ACPR en tant qu'IFP? parce moi je ne connais que l'article L546-1 qui indique "les intermédiaires en financement participatif définis à l'article L. 548-1 [lien réservé abonné]sont immatriculés sur le registre unique" c'est marrant çà parle juste d'immatriculation auprès de l'ORIAS et pas d'agrément ACPR, un oubli du législateur sans doute.

Et bien entendu, vous êtes "régulés" par les autorités, comme tous les autres intermédiaires inscrits à l'ORIAS, tout comme les notaires et les casinos. En aucun cas être supervisé par une autorité signifie être agrée par cette autorité.

L'ACPR rappelle d'ailleurs :
Attention : Si le site internet encaisse des fonds pour le compte de tiers dans le cadre des opérations de financement participatif, la plate-forme doit être agréée a minima en qualité d’établissement de paiement (EP) par l’ACPR ou être enregistrée en tant qu’agent de prestataire de services de paiement.

Etre l'agent d'un prestataire agréé, ce n'est pas être agréé, vous bénéficiez uniquement d'un enregistrement en tant qu'agent de Lemonway, à la demande de ce dernier. C'est lui qui fait l'objet de la supervision et qui est éventuellement responsable de dysfonctionnement.

En tout cas, je voulais juste avertir d'éventuels clients de ce forum qui pourraient être trompés par votre site. C'est beaucoup plus facile de ne pas avoir de frais quand on a pas d'agrément, pas de frais de structure, pas de frais de contrôle interne et pas de frais de supervision (oh pardon vous payez la cotisation à l'ORIAS, çà doit faire mal!). Et le jour où çà pète les gens se tournent vers l'ACPR...


Je n'interviendrai plus ici mais pour ceux que çà intéresse éventuellement:

Tout est expliqué ici: [lien réservé abonné]
  • Une plate-forme de financement participatif [...] doit être immatriculée auprès du registre de l’ORIAS [lien réservé abonné]en tant que conseiller en investissement participatif (CIP).
==> c'est le choix fait par enerfip, uniquement immatriculé à l'ORIAS (d'où la copie d'écran du site de l'ORIAS qu'il nous donne). IFP n'est pas un agrément et ce n'est pas délivré par l'ACPR;

L'ACPR indique également :
  • Elle peut également opter pour le statut de prestataire en services d’investissement (PSI) fournissant le service de conseil et être, dans ce cas, agréée par l’ACPR.
  • Ces plates-formes sont régulées par l’AMF seule pour les CIP (note: çà c'est enerfip) et conjointement par l’AMF et l’ACPR pour les PSI (note: çà c'est pas enerfip).
==> C'est uniquement dans ce cas de PSI que vous pourriez indiquer bénéficier d'un agrément ACPR et le revendiquer (si vous l'obtenez) mais Enerfip n'est pas PSI, enerfip n'est pas agréé par l'ACPR, pas agréé du TOUT, ni en IFP (çà n'existe pas comme agrément de l'ACPR), ni en rien. Je ne vois pas comment çà peut être plus clair.
Bonjour @Triaslau
Je dois reconnaître que vous faites les choses à fond! D'ailleurs vous avez corrigé les imprécisions de votre 1er commentaire
De notre côté, nous avons décidé de clarifier ce point dans notre présentation sur la page d'accueil en reprenant la plupart de vos griefs qui nous ont paru somme toute justifiés (ainsi l'utilisation du mot agrément était un abus de langage et impropre). Dont acte!

En revanche, il faut s'entendre sur ce que veut dire "réguler par l'AMF". Notre programme d'activités CIP a été soumis à l'AMF, audité, critiqué et enfin validé par l'AMF après 4 mois d'instruction à l'occasion de notre demande initiale fin 2014. Puis nous avons été audité à nouveau en 2017. La loi et le RG AMF encadrent notre activité. Ainsi nous sommes soumis à l'obligation de conseil et notre activité est régulée par le règlement européen MIF 2.
La cotisation à l'ORIAS relève tout à fait du symbolique, vous avez raison, mais nos coûts de conformité sont importants et nous avons une juriste en interne pour le sujet du contrôle interne. Par ailleurs des règles prudentielles s'appliquent, l'AMF nous a obligés à faire monter nos capitaux propres à plus 100k€ il y a quelques années, à une époque où nous étions encore tout jeunes.

Nous comptons à notre capital la caisse du Languedoc du Crédit Agricole depuis 2016 ainsi que la Caisse d'Epargne Midi-Pyrénées depuis l'été 2021 (les fondateurs restant majoritaires). Suite à un audit (réglementaire, juridique, sécurité informatique, sélection des projets, RGPD) qui a duré 18 mois par le Groupe Crédit Agricole SA, nous avons obtenu un "agrément produit", qui nous permet de diffuser nos collectes au sein des banques privées des caisses du CA. Nous avons ainsi collectés une dizaine de millions d'euros par ce biais depuis 2 ans.
Le groupe Crédit Agricole a donc jugé que la régulation de notre activité ainsi que notre compétence professionnelle étaient suffisantes pour proposer nos solutions d'épargne à ses clients.
 
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