Conseils sur mon cas - condition suspensive et taux maximum

Big Milton

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Bonjour,

J’ai signé en septembre une promesse de vente, qui prévoit les conditions suspensives suivantes pour l’obtention d’un prêt immobilier :
  • 430 K€ max
  • 25 ans max
  • 2,3% max hors intérêts
Avec un délai de 2 mois pour l’obtention du prêt (définit dans la promesse comme une offre écrite).

L’opération est un achat immobilier d’un appartement d’une valeur de +/- 500 K€, avec un apport de +/- 110 K€. Avec les différents frais, le montant du crédit demandé s’élève à +/- 430 K€. Je travaille avec un courtier sur les recommandations de l’agence. En terme de ratio d'endettement je suis bien en dessous des plafonds usuels, pas de problème particulier sur mon dossier hormis mon age (43 ans) et les sujets actuels de taux d'usure et d'augmentation des taux.

Comme je suis passé par un courtier, je n’ai pas effectué de démarches en direct (hormis exception ci-après auprès de banques en ligne) auprès de banques traditionnelles pour éviter de le court circuiter ou de créer de la confusion. La deadline pour lever la condition suspensive de prêt est mi-novembre. Pour les banques en lignes (fortuneo, boursorama notamment), lorsque je fais des demandes, le dossier est virtuellement systématiquement refusé dès la saisie des principaux éléments (age, rémunération, montant de l'opération, apport notamment) et n'est pas instruit. J'ai essayé de jouer sur les hypothèses, il semble que ce soit mon âge qui bloque.

Aujourd’hui, le courtier m’indique que la meilleure offre reçue est une proposition à 2,5% hors assurance. Il a contacté une très grande partie des banques de la place. Je suis prêt à accepter cette offre. Nous n’en sommes cependant qu’à l’accord de principe, et je dois signer un mandat, verser sous séquestre la rémunération du courtier, et réaliser les formalités d’assurance avant qu’une offre de prêt soit éditée.

Mes questions et mon inquiétude :
(i) Si je signe des documents pour un prêt immobilier dont les conditions ne respectent pas les conditions maximum prévues dans la promesse de vente (en l’occurrence le taux), et si pour une raison qui m’échappe mon dossier est finalement refusé avant l’édition de l’offre, est-ce que je risque d’être en porte à faux vis-à-vis des conditions de la promesse, et de perdre potentiellement l’indemnité d’immobilisation qui est de 10% (puisque j’aurais virtuellement « demandé » 2,5% au lieu de 2,3%, bien que je trouve cette règlementation absurde puisque l’on ne demande pas littéralement de taux à une banque) ?
(ii) Est-ce que je devrais me backer en obtenant des refus auprès de banques sur les conditions prévues par la promesse de vente que j'ai signé (sachant qu'il est peut-être un peu tard puisque je n'ai plus que 3 semaines avant l'expiration du délai de la condition suspensive) ?

Quels seraient svp vos conseils, recommandations et/ou points d’alerte ? Merci par avance à ceux qui auront la gentillesse de donner un avis, et bonne fin de semaine à tous!
 
Bonjour,
Dans tous les cas les démarches du courtier ne sont pas utilisable pour faire jouer la clause donc oui vous devez vous protéger en obtenant les refus des banques en ligne (verifiez bien combien de refus sont demandés, beaucoup demandent 3 ce qui est vraiment abusé)

Par contre le séquestre de la rémunération du courtier n’est pas légale vous ne pouvez pas accepter ça… Encore un qui doit se plaindre que les temps sont durs.
 
Merci! Effectivement ce séquestre m'intrigue et m'a surpris. Et je suis maintenant un peu pris par les délais.
Pour les banques en lignes c'est compliqué d'obtenir un refus, car il s'agit d'un message qui s'affiche sur le site des banques après avoir saisi les principales données pour indiquer que le dossier ne peut pas être instruit.
Pour les refus, les modalités ne sont pas précisées dans la promesse, il est juste indiqué que je dois démontrer avoir accompli les démarches nécessaires, et que la condition n'est pas défaillie de mon fait.
 
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Mince je viens de faire le lien avec ce post :
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/refus-offre-de-pret-du-courtier.35628/page-5
il s'avère qu'il s'agit du même courtier (pour le cas de laureD).

Je me fais peut-être des films mais :

- Je ne comprenais pas pourquoi il évoquait au téléphone un autre "mandat" à signer en complément du mandat que j'avais déjà signé (mandat classique, précisant bien que tout versement au titre de la rémunération du courtier est interdit avant le débouclage de l'opération).

- Sa technique semble être de profiter du fait que le client soit aux abois pour lui faire signer au dernier moment un mandat de conseil qui légalise le versement de sa rémunération avant même que le prêt ait été accepté et que les fonds soient versés.

Je vais m'amuser demain s'il me demande de passer à son bureau pour signer à l'arrache les documents. Si c'est le cas - et je reste prudent car j'extrapole peut-être -, c'est sacrément gonflé ! Je vais quand même rester prudent et ne pas tirer de conclusion hâtives, j'ai hâte de voir la suite.
 
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De mon côté, j ai aussi signé un
Contrat de conseil. Il etait stipulé que je devais payer les 2000 euros dès presentation de trois prposition. J ai negocié + confirmation ecrite par mail que je ne payerai que si les fonds etaient debloqués par la banque recommandée par le courtier.
C est moyen de se couvrir surtout en tant que simple consommateur, on ne devrait pas m ennuyer au cas ou je passe par une banque que j ai trouvé ou si le projet est annulé.
Mais ce n est quand meme pas fiable a 100 %.
 
Bonjour, il convient, ici, de distinguer honoraires de courtage et de conseil.Dans le premier cas, vous signez un mandat de recherche de capitaux, dans l'autre une lettre de mission...Je trouve amoral de faire signer à des clients un mandat puis une lettre de mission mais ce n'est pas illégal...Dans sa mission de courtage, le professionnel interroge des établissements bancaires, lesquels peuvent, le cas échéant, rédiger des refus de prêt...Ces documents sont officiels et permettent de prouver que des démarches bancaires ont été menées...pourvu qu'on vous les fournisse...Je ne m'aventurerai pas à vous répondre sur la condition suspensive d'obtention d'un emprunt immobilier...
 
Merci pour ces précisions! Effectivement rien d'illégal, mais une approche commerciale très pushy. Je vais intégrer ces éléments et faire au mieux
 
Rien d'illégal ? à voir

1666341320495.png
la directive européenne transposée en droit Français et instaurant le "conseil indépendant en crédit " interdit à un courtier de pratiquer les deux activités "conseil" et "courtage" simultanément.
si un courtier en crédit vous fait signer un mandat de conseil indépendant alors il n'a plus le droit de gérer votre dossier en tant que courtier en prêt.
idem pour l'inverse.

Bien entendu les petits malins ont monté 2 structures différentes pour faire signer un mandat sur chaque structure.
exemple une SASU pour le courtage et une autre pour le conseil.
et même si c'est le même gérant cela ne pose pas de problème !!!
j'ai déjà posé la question à l'APIC et il m'a été répondu que les avocats de l'APIC n'y voyaient pas de problème.
 
C'est pour cette raison que je précise qu'il y a bascule du mandat de recherche á la lettre de mission...M'est avis que le professionnel prend bien soin d'annuler le mandat, préalablement...Ai suivi une vidéo de Laurent Denis sur le site made in courtage, de mémoire, qui n'y voit rien d'illégal...Bref, pour ce qui me concerne, suis d'avis que l'on doit partir sur l'un ou l'autre...
 
baboune a dit:
Rien d'illégal ? à voir

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la directive européenne transposée en droit Français et instaurant le "conseil indépendant en crédit " interdit à un courtier de pratiquer les deux activités "conseil" et "courtage" simultanément.
si un courtier en crédit vous fait signer un mandat de conseil indépendant alors il n'a plus le droit de gérer votre dossier en tant que courtier en prêt.
idem pour l'inverse.

Bien entendu les petits malins ont monté 2 structures différentes pour faire signer un mandat sur chaque structure.
exemple une SASU pour le courtage et une autre pour le conseil.
et même si c'est le même gérant cela ne pose pas de problème !!!
j'ai déjà posé la question à l'APIC et il m'a été répondu que les avocats de l'APIC n'y voyaient pas de problème.
Merci pour ce rappel, Évidemment on ne peut pas avoir les deux prestations délivrées par la même personne et encore moins dans le même mandat … et j’entends la manigance que vous mentionnez; à minima ça oblige à faire deux mandats ce qui peut mettre la puce à l’oreille du client.
Mais si le mandataire social est le meme dans les deux entités je ne vois pas comment justifier l’absence de conflit d interet.
 
Et je me rends compte qu'en fait il n'a pas contre-signé le mandat d'origine de recherche de financement, qui ne comporte que ma signature. En tout cas la version que j'ai en ma possession n'est pas contre signée. Donc juridiquement, il ne s'est pas "mouillé" / impliqué sur le mandat de recherche, bien que le discours oral soit l'opposé (et échanges de mails qui matérialisent la recherche de financement, mais ne précisent pas le cadre légal de la mission).
 
J'ai reçu les nouveaux documents à signer. Il s'agit bien de basculer sur un mandat de conseil, signé avec une autre structure juridique (bien que le représentant soit le même que la précédente), avec un virement à réaliser sur le compte sequestre d'un huissier (a priori, j'ai vérifié sur google). Avec une grosse pression pour tout signer aujourd'hui, et envoyer une copie d'écran du virement. Le mandat de conseil fait référence au mandat de recherche préalablement signé, ils semblent donc confortables avec le fait que les deux structures juridiques soient distinctes, bien que le représentant et la marque commerciale soient identiques.
 
baboune a dit:
Rien d'illégal ? à voir

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la directive européenne transposée en droit Français et instaurant le "conseil indépendant en crédit " interdit à un courtier de pratiquer les deux activités "conseil" et "courtage" simultanément.
si un courtier en crédit vous fait signer un mandat de conseil indépendant alors il n'a plus le droit de gérer votre dossier en tant que courtier en prêt.
idem pour l'inverse.

Bien entendu les petits malins ont monté 2 structures différentes pour faire signer un mandat sur chaque structure.
exemple une SASU pour le courtage et une autre pour le conseil.
et même si c'est le même gérant cela ne pose pas de problème !!!
j'ai déjà posé la question à l'APIC et il m'a été répondu que les avocats de l'APIC n'y voyaient pas de problème.
Je n'ai pas lu le message jusqu'au bout...
Triaslau a dit:
Merci pour ce rappel, Évidemment on ne peut pas avoir les deux prestations délivrées par la même personne et encore moins dans le même mandat … et j’entends la manigance que vous mentionnez; à minima ça oblige à faire deux mandats ce qui peut mettre la puce à l’oreille du client.
Mais si le mandataire social est le meme dans les deux entités je ne vois pas comment justifier l’absence de conflit d interet.
Le fait de basculer du mandat de recherche en capitaux au conseil indépendant ne pose pas de difficulté particulière...voire même le fait de cumuler les deux...dixit Laurent Denis, avocat spécialisé dans l'intermédiation bancaire...=>
J'ajoute, ici, qu'en ces temps "difficultueux" la bascule du mandat de recherche de capitaux, qui se serait révélé infructueux, vers un contrat de conseil indépendant, aux bonnes fins de préparer le dépôt de demandes de prêt auprès d'établissements bancaires ne comptant pas parmi les partenaires du professionnel, AVEC ACCORD DES CLIENTS !!!, peut avoir du sens...à condition que le travail fourni aide, véritablement, à trouver une solution...
 
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Big Milton a dit:
J'ai reçu les nouveaux documents à signer. Il s'agit bien de basculer sur un mandat de conseil, signé avec une autre structure juridique (bien que le représentant soit le même que la précédente), avec un virement à réaliser sur le compte sequestre d'un huissier (a priori, j'ai vérifié sur google). Avec une grosse pression pour tout signer aujourd'hui, et envoyer une copie d'écran du virement. Le mandat de conseil fait référence au mandat de recherche préalablement signé, ils semblent donc confortables avec le fait que les deux structures juridiques soient distinctes, bien que le représentant et la marque commerciale soient identiques.
Cette bascule ne peut se faire sans votre consentement...!!!! Il convient que vous y trouviez votre compte...notamment en ce que le travail fourni vous aide dans vos négociations avec d'autres prêteurs que ceux sollicités au moyen du mandat de recherche de capitaux...
 
Je relis le document, ce n'est pas très explicite sur le fait qu'il s'agit d'un mandat de conseil. Le document s'appelle "acceptation de la proposition bancaire". Il s'agit bien en fait de faire un versement sequestre au titre du mandat de recherche de financement qui est visé dans ce 2ème document. Ce qui est pour le coup illégal? Il est indiqué que les fonds ne sont versés au courtier qu'après déblocage des fonds prêtés.
Désolé je suis allé un peu vite en concluant qu'il s'agissait d'un mandat de conseil.
 
Le document que l'on vous présente est une confirmation de mandat...Vous ne devez la signer que si vous acceptez l'une des propositions que le professionnel y mentionne !!! En ce cas, vous n'avez aucune somme d'argent à séquestrer et encore moins à verser !!!! C'est totalement contraire à la loi Murcef !!! En toute franchise, je m'inquiète, ici, des "pratiques" du professionnel concerné...
 
La somme est versée en séquestre à un huissier. Ils jouent donc sur l'ambiguité : le courtier ne perçoit en fait aucun versement tant que les fonds prêtés ne sont pas versés, et ils se calent là dessus pour indiquer dans le document sur la partie séquestre que conformément à la règlementation, aucun versement ne peut être exigé avant l'obtention du prêt etc
 
aucun versement sous quelque forme que ce soit...
l'histoire du séquestre n'est pas nouvelle, je l'ai déjà vu abordée en 2003 par les dirigeants d'un grand réseau qui avait essayé de le mettre en place via leurs avocats.
cette méthode avait été retoquée par l'administration comme non conforme à la réglementation.

et le fait de passer par un huissier ne change rien.....
moi je serai vous je m'empresserai d'avertir la DDPP de votre département car ce courtier semble utiliser des méthodes non réglementaire et semble le faire de fasse généralisée.

En tout cas ne payez rien.
Cdt
 
Je confirme : ne payez rien
 
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