Conseils optimisation transmission patrimoine numeraire et immobilier

Bonjour,

Tout d'abord meilleurs voeux à tous les membres de ce forum.

Comme vous nous l'avez suggéré, mes parents et moi-même avons investigué auprés d'un notaire sur les régles qui régissent la succession entre la France et le Portugal.

Pour rappel de la situation, mes parents sont de nationnalité portugaise,résidents en France, ils sont mariés sous le régime portugais "communauté général des biens" (équivalent à la communauté universelle: leurs biens avant et aprés le mariage sont communs) et ils disposent de deux biens immobiliers au Portugal.
Pour ma part, je suis né en France, de nationalité française et résident français.

D'aprés le notaire, s'ils venaient à arriver malheur à mes parents, je serai imposé sur des droits de succession à la fois en France et au Portugal (double imposition) car il n'existe pas de convention entre la France et le Portugal. La notaire nous a indiqué qu'il n'y avait aucun moyen d'optimiser la situation (passage du bien à mon nom) et que mes parents avaient une obligation de déclaration de ces deux biens au fisc en France.

Elle base son analyse sur le texte suivant:

"Messieurs Madame Bonsoir
Je vous confirme mes propos et vous envoie une note sur le régime fiscal des successions franco portugaises
Sur le régime fiscal applicable à la succession d'un résident fiscal portugais comportant des biensen France et au Portugal

Il n'existe pas de convention fiscale applicable entre la France et le Portugal en matière de droits de succession.

En ce qui concerne la France, il y a lieu de faire application des dispositions internes des articles 750 ter 2° et 3° du CGI :

« 2° Les biens meubles et immeubles, que ces derniers soient possédés directement ou indirectement, situés en France, et notamment les fonds publics français, parts d'intérêts,biens ou droits composant un trust défini à l'article 792-0 bis et produits qui y sont capitalisés, créances et valeurs mobilières françaises, lorsque le donateur ou le défunt n'a pas son domicile fiscal en France au sens de l'article précité.
Pour l'application du premier alinéa, tout immeuble ou droit immobilier est réputé possédé indirectement lorsqu'il appartient à des personnes morales ou des organismes dont le donateur ou le défunt, seul ou conjointement avec son conjoint, leurs ascendants ou descendants ou leurs frères et sœurs, détient plus de la moitié des actions, parts ou droits, directement ou par l'intermédiaire d'une chaîne de participations, au sens de l'article 990 D, quel que soit le nombre de personnes morales ou d'organismes interposés. La valeur des immeubles ou droits immobiliers possédés indirectement est déterminée par la proportion de la valeur de ces biens ou des actions, parts ou droits représentatifs de telsbiens dans l'actif total des organismes ou personnes morales dont le donateur ou le défunt détient directement les actions, parts ou droits.
Sont considérées comme françaises les créances sur un débiteur qui est établi en France ou qui y a son domicile fiscal au sens du même article ainsi que les valeurs mobilières émises par l'Etat français, une personne morale de droit public française ou une société qui a en France son siège social statutaire ou le siège de sa direction effective, et ce quelle que soit la composition de son actif.
Sont également considérées comme françaises les actions et parts de sociétés ou personnes morales non cotées en bourse dont le siège est situé hors de France et dont l'actif est principalement constitué d'immeubles ou de droits immobiliers situés sur le territoire français, et ce à proportion de la valeur de ces biens par rapport à l'actif total de la société.
Pour l'application des deuxième et quatrième alinéas, les immeubles situés sur le territoire français, affectés par une personne morale, un organisme ou une société à sa propre exploitation industrielle, commerciale, agricole ou à l'exercice d'une profession non commerciale ne sont pas pris en considération.
3° Les biens meubles et immeubles situés en France ou hors de France, et notamment les fonds publics, parts d'intérêts, biens ou droits composant un trust défini à l'article 792-0 bis et produits qui y sont capitalisés, créances et généralement toutes les valeurs mobilières françaises ou étrangères de quelque nature qu'elles soient, reçus par l'héritier, le donataire, le légataire ou le bénéficiaire d'un trust définiau même article 792-0 bis qui a son domicile fiscal en France au sens de l'article 4 B. Toutefois, cette disposition ne s'applique que lorsque l'héritier, le donataire ou le bénéficiaire d'un trust a eu son domicile fiscalen France pendant au moins six années au cours des dix dernières années précédant celle au cours de laquelle il reçoit les biens. »
Dès lors que le défunt était domicilié hors de France et que les héritiers et légataires sont domiciliés en France au jour de lasuccession et l'ont été pendant au moins 6 ans au cours des 10 dernières années, tous les biens meubles ou immeubles qu'ils reçoivent situés en France ou hors de France sont imposables en France (art. 750 ter 3° du CGI). En revanche, si les héritiers et légataires sont domiciliés hors de France aujour de la succession, seuls les biens français qu'ils reçoivent seront imposables en France (art. 750 ter 2° du CGI).

En ce qui concerne le passif, en l'absence de convention et pour l'application des règles de territorialité interne telles que prévues à l'article 750 ter du CGI, l'Administration fiscale prévoit que lorsque le défunt résidait à l'étranger, seul le passif grevant les biens imposables en France est admis en déduction sous les mêmes justifications que les dettes contractées en France (BOI-ENR-DMTG-10-40-20-40, n° 40 et BOI-ENR-DMTG-10-40-20-10, n° 10 et s.). Ainsi, les dettes doivent être à la charge personnelle du défunt et exister au jour du décès.

Par ailleurs, en ce qui concerne le Portugal, en l'état de la documentation dont nous disposons (Dossiers Internationaux Francis Lefebvre, Portugal) et d'après nos éléments de recherches, l'impôt sur lessuccessions a été abrogé par décret depuis novembre 2003. Cependant, l'acquisition de biens par succession est imposable à l'impôt « de selo », assimilable à un droit de timbre, sauf s'il s'agit de lasuccession du conjoint, des enfants ou des parents du de cujus auquel cas ces derniers bénéficient d'une exonération. Pour les autres héritiers, il est prévu une imposition au taux de 10 % (à confirmer auprès d'un fiscaliste local).

En outre, dans la mesure où des droits seraient également dus au Portugal sur les biens portugais reçus par les héritiers résidents fiscaux français, la double imposition sera éliminée par l'imputation sur les droits de succession dus en France afférents aux biens portugais des droits dus au Portugal sur ces mêmes biens (art. 784 A du CGI).

CONCLUSION

En l'absence de convention fiscale entre la France et le Portugal en matière de succession, dès lors que le défunt était domiciliéau Portugal, l'ensemble des biens meubles et immeubles situés tant en France qu'auPortugal reçus par les héritiers résidents fiscaux français pendant au moins 6 ans au cours des 10 dernières années sera imposable en France alors que pour les héritiers non-résidents, seuls les biens français qu'ils reçoivent seront imposables en France."

Mes parents sont étonnés de savoir qu'ils ont l'obligation de déclarer en France leurs biens immobiliers au Portugal. Quelle forme et à qui doit être adressée cette déclaration svp?

Pensez-vous que nous avons intérêt à procéder au passage à mon nom de la nue-propriété des biens au Portugal svp?

merci d'avance pour vos conseils
 
En complément de cette premiére question, j'ai également une deuxiéme question concernant la procédure de donation de 200K Euros de mes parents pour l'acquisition de mon bien immobilier.

Etant fils unique et célibataire, la notaire nous recommande de procéder à un acte notarié pour formaliser cette donation de 200K Euros (100K pour chacun de mes parents). Sur la base de ce montant, le coût de l'acte est chiffré à 2000 euros.

Pour justifier l'acte notarié en lieu et place de la déclaration de don manuel (coût de 125 euros d'enregistrement), la notaire nous indique que nous pouvons ainsi prévoir un droit de retour conventionnel en faveur de mes parents. Toutefois, je me suis renseigné et il semblerait que la loi prévoit déjà un droit de retour légal en faveur de mes parents dans le cas où je décéde. Il s'agirait d'un droit de retour sur la base d'une quote part (à priori avec un abattement de 100K Euros pour chaque parent en cas de décés d'un fils).

Est-ce par conséquent judicieux de procéder à un acte notarié svp? Quelle est la portée de ce droit de retour conventionelle? Si nous établissons un acte notarié pour cette donation de 200K Euros, est-ce que cela signifie que si décéde, mes parents recevront automatiquement et sans impacter les plafonds d'exoneration les 200K Euros (investis dans mon appartement d'une valeur totale de 310K Euros) ainsi que les 110 000 restants snas avoir à payer de droits fiscaux (l'exoneration de 100K chacun n'ayant pas été impacté svp?

En ce qui me concerne, le recours à l'acte notarié me convient car je souhaite protéger mes parents dans la configuration où je décéde.

Etant célibataire, la notaire m'a également indiqué que cela protégerait mes parents dans le cas de figure où je ferai une mauvaise rencontre dans ma vie sentimentale. Sur ce point, je n'ai pas bien compris en quoi l'incoroporation d'un droit de retour pourrait être utile? Mes parents pourraient exiger la récupération des 200K Euros dans le cas de figure où je me marie puis je divorce?

Voici le détail de l'acte notarié proposé:

Le DONATEUR fait donation, selon les modalités ci-après exprimées, au DONATAIRE, qui accepte, de :

LA TOUTE PROPRIETE de :

DESIGNATION


La somme de DEUX CENT MILLE EUROS (200.000,00 EUR).

Le DONATEUR a remis cette somme ce jour même, par le mode légal, directement et en dehors de la comptabilité de l'office notarial dénommé en tête des présentes, au DONATAIRE, qui le reconnaît et lui en consent bonne et valable quittance définitive.
DONT QUITTANCE

PROPRIÉTÉ-JOUISSANCE

Au moyen des présentes, le DONATAIRE a la toute propriété de la somme donnée et la jouissance de celle-ci dès ce jour.

MODALITES DE LA DONATION

CARACTERISTIQUE DE LA DONATION

La présente donation est faite par le DONATEUR en avancement de part successorale.

Le BIEN présentement donné sera rapportable en moins prenant, pour sa valeur à ce jour. A titre indicatif, il est précisé que cette valeur est de deux cent mille euros (200.000,00 eur) pour les deux donateurs ensemble ou CENT MILLE EUROS pour chacun des DONATEURS

Le DONATEUR interdit au DONATAIRE d’effectuer son rapport en nature.

CLAUSE D’EXCLUSION DE COMMUNAUTE

A titre de condition essentielle et déterminante des présentes, le DONATEUR exige que le ou les BIENS donnés restent exclus de toute communauté ou société d'acquêts présente ou à venir du DONATAIRE que ce soit par mariage ou remariage subséquent ou changement total ou partiel de régime matrimonial.
Il en sera de même pour le ou les BIENS qui viendraient à leur être subrogés.
Le DONATAIRE déclare avoir été parfaitement informé par le rédacteur des présentes de l’utilité et des formes du remploi visé à l’article 1434 du Code civil.

Cette clause d’exclusion est limitée à la durée de vie du DONATEUR.

OBLIGATION D’EMPLOI

Le DONATEUR, à titre de condition impulsive et déterminante des présentes, impose au DONATAIRE l’emploi de cette somme à l'acquisition d'un bien immobilier et notamment au paiement du prix d'acquisition d'un bien immobilier situé à XXX


RESERVE DU DROIT DE RETOUR

Le DONATEUR fait réserve expresse à son profit du droit de retour sur le ou les BIENS présentement donnés, conformément aux articles 951 et 952 du Code civil, pour le cas où le DONATAIRE viendrait à décéder sans postérité avant lui, et, pour le cas encore, où les enfants ou descendants du DONATAIRE viendraient eux-mêmes à décéder sans postérité avant le DONATEUR, quelle que soit l’origine de la filiation.
Le DONATEUR pourra exercer à son choix le droit de retour simplement sur la somme donnée ou en valeur, sur la valeur du bien acquis au moyen de la somme donnée ou si ce bien a été aliéné sur sa valeur au jour de son aliénation.

ACTION REVOCATOIRE

Le notaire soussigné rappelle aux parties les dispositions des articles 953 et 955 du Code civil :
Article 953 : "La donation entre vifs ne pourra être révoquée que pour cause d'inexécution des conditions sous lesquelles elle aura été faite, pour cause d'ingratitude, et pour cause de survenance d'enfants."
Article 955 : "La donation entre vifs ne pourra être révoquée pour cause d'ingratitude que dans les cas suivants :
1° Si le donataire a attenté à la vie du donateur ;
2° S'il s'est rendu coupable envers lui de sévices, délits ou injures graves ;
3° S'il lui refuse des aliments."

CONDITIONS SPECIFIQUES AU BIEN DONNE

ABSENCE DE CHARGES

La présente donation est faite sans aucune charge.

ORIGINE DE PROPRIETE

La somme d’argent donnée constitue un bien commun aux deux donateurs

FISCALITE

DECLARATIONS FISCALES

Donations antérieures :
Le DONATEUR déclare qu'il n'a consenti aucune donation au DONATAIRE, sous quelque forme que ce soit, au cours des quinze années antérieures à ce jour.

Nombre d’enfants du DONATEUR :
Le DONATEUR déclare ne pas avoir d’autre enfant que le DONATAIRE aux présentes.

Nombre d’enfants du DONATAIRE :
Le DONATAIRE déclare qu'il n’a pas encore d’enfants.

Abattements :
Le DONATAIRE déclare vouloir bénéficier, des abattements fiscaux prévus aux articles 777, 779, 780 et suivants, 790 G 793 et suivants du Code général des impôts, dans la mesure de leur applicabilité aux présentes.

Le DONATAIRE déclare bénéficier de l’abattement spécial de l’article 790 G du Code général des impôts. Conformément à la doctrine administrative (BOFIP ENR DMTG 20 30 20 20 2012 0912) la part taxable du DONATAIRE s'impute par priorité sur cet abattement spécial et subsidiairement pour l'excédent sur l'abattement légal prévu par l’article 779 du même Code auquel il peut prétendre."

Si nous optons pour l'acte notarié, devons-nous également remplir la déclaration de don manuel et remettre cette déclaration au centre des impots en s'acquittant de 125 euros svp? ou ce n'est pas nécessaire?

Merci d'avance de vos conseils.
 
Bonjour à tous,

Pouvez-vous m'éclairer sur les deux posts ci-dessous svp?

Je vous avoue que je parcours de nombreux sites et l'information n'est pas toujours concordante sur les régimes de succession France / Portugal ainsi que sur les procédures de donation via un acte notarié ou déclaration de don manuel.

D'avance merci pour vos lumières
 
Vous faites référence à des textes concernant des résidents fiscaux portugais, ce qui n'est le cas de personne dans ce que vous exposez. Donc, sauf si vos parents devenaient résidents fiscaux portugais, vous êtes soumis au seul droit fiscal français.
 
HTML:
Juloup a dit:
Vous faites référence à des textes concernant des résidents fiscaux portugais, ce qui n'est le cas de personne dans ce que vous exposez. Donc, sauf si vos parents devenaient résidents fiscaux portugais, vous êtes soumis au seul droit fiscal français.

Merci pour votre réponse. Par conséquent, quels sont les régles de succession qui s'appliquent si nous sommes tous les trois résidents en France? Mes parents ont-ils une obligation de déclaration des biens immobiliers portugais en France? Si oui, à qui et sous quelle forme svp?

Pour les biens immobiliers, dans quel pays se réalise la succession svp?
 
Steeve94 a dit:
En complément de cette premiére question, j'ai également une deuxiéme question concernant la procédure de donation de 200K Euros de mes parents pour l'acquisition de mon bien immobilier.

Etant fils unique et célibataire, la notaire nous recommande de procéder à un acte notarié pour formaliser cette donation de 200K Euros (100K pour chacun de mes parents). Sur la base de ce montant, le coût de l'acte est chiffré à 2000 euros.

Pour justifier l'acte notarié en lieu et place de la déclaration de don manuel (coût de 125 euros d'enregistrement), la notaire nous indique que nous pouvons ainsi prévoir un droit de retour conventionnel en faveur de mes parents. Toutefois, je me suis renseigné et il semblerait que la loi prévoit déjà un droit de retour légal en faveur de mes parents dans le cas où je décéde. Il s'agirait d'un droit de retour sur la base d'une quote part (à priori avec un abattement de 100K Euros pour chaque parent en cas de décés d'un fils).

Est-ce par conséquent judicieux de procéder à un acte notarié svp? Quelle est la portée de ce droit de retour conventionelle? Si nous établissons un acte notarié pour cette donation de 200K Euros, est-ce que cela signifie que si décéde, mes parents recevront automatiquement et sans impacter les plafonds d'exoneration les 200K Euros (investis dans mon appartement d'une valeur totale de 310K Euros) ainsi que les 110 000 restants snas avoir à payer de droits fiscaux (l'exoneration de 100K chacun n'ayant pas été impacté svp?

En ce qui me concerne, le recours à l'acte notarié me convient car je souhaite protéger mes parents dans la configuration où je décéde.

Etant célibataire, la notaire m'a également indiqué que cela protégerait mes parents dans le cas de figure où je ferai une mauvaise rencontre dans ma vie sentimentale. Sur ce point, je n'ai pas bien compris en quoi l'incoroporation d'un droit de retour pourrait être utile? Mes parents pourraient exiger la récupération des 200K Euros dans le cas de figure où je me marie puis je divorce?

Voici le détail de l'acte notarié proposé:

Le DONATEUR fait donation, selon les modalités ci-après exprimées, au DONATAIRE, qui accepte, de :

LA TOUTE PROPRIETE de :

DESIGNATION


La somme de DEUX CENT MILLE EUROS (200.000,00 EUR).

Le DONATEUR a remis cette somme ce jour même, par le mode légal, directement et en dehors de la comptabilité de l'office notarial dénommé en tête des présentes, au DONATAIRE, qui le reconnaît et lui en consent bonne et valable quittance définitive.
DONT QUITTANCE

PROPRIÉTÉ-JOUISSANCE

Au moyen des présentes, le DONATAIRE a la toute propriété de la somme donnée et la jouissance de celle-ci dès ce jour.

MODALITES DE LA DONATION

CARACTERISTIQUE DE LA DONATION

La présente donation est faite par le DONATEUR en avancement de part successorale.

Le BIEN présentement donné sera rapportable en moins prenant, pour sa valeur à ce jour. A titre indicatif, il est précisé que cette valeur est de deux cent mille euros (200.000,00 eur) pour les deux donateurs ensemble ou CENT MILLE EUROS pour chacun des DONATEURS

Le DONATEUR interdit au DONATAIRE d’effectuer son rapport en nature.

CLAUSE D’EXCLUSION DE COMMUNAUTE

A titre de condition essentielle et déterminante des présentes, le DONATEUR exige que le ou les BIENS donnés restent exclus de toute communauté ou société d'acquêts présente ou à venir du DONATAIRE que ce soit par mariage ou remariage subséquent ou changement total ou partiel de régime matrimonial.
Il en sera de même pour le ou les BIENS qui viendraient à leur être subrogés.
Le DONATAIRE déclare avoir été parfaitement informé par le rédacteur des présentes de l’utilité et des formes du remploi visé à l’article 1434 du Code civil.

Cette clause d’exclusion est limitée à la durée de vie du DONATEUR.

OBLIGATION D’EMPLOI

Le DONATEUR, à titre de condition impulsive et déterminante des présentes, impose au DONATAIRE l’emploi de cette somme à l'acquisition d'un bien immobilier et notamment au paiement du prix d'acquisition d'un bien immobilier situé à XXX


RESERVE DU DROIT DE RETOUR

Le DONATEUR fait réserve expresse à son profit du droit de retour sur le ou les BIENS présentement donnés, conformément aux articles 951 et 952 du Code civil, pour le cas où le DONATAIRE viendrait à décéder sans postérité avant lui, et, pour le cas encore, où les enfants ou descendants du DONATAIRE viendraient eux-mêmes à décéder sans postérité avant le DONATEUR, quelle que soit l’origine de la filiation.
Le DONATEUR pourra exercer à son choix le droit de retour simplement sur la somme donnée ou en valeur, sur la valeur du bien acquis au moyen de la somme donnée ou si ce bien a été aliéné sur sa valeur au jour de son aliénation.

ACTION REVOCATOIRE

Le notaire soussigné rappelle aux parties les dispositions des articles 953 et 955 du Code civil :
Article 953 : "La donation entre vifs ne pourra être révoquée que pour cause d'inexécution des conditions sous lesquelles elle aura été faite, pour cause d'ingratitude, et pour cause de survenance d'enfants."
Article 955 : "La donation entre vifs ne pourra être révoquée pour cause d'ingratitude que dans les cas suivants :
1° Si le donataire a attenté à la vie du donateur ;
2° S'il s'est rendu coupable envers lui de sévices, délits ou injures graves ;
3° S'il lui refuse des aliments."

CONDITIONS SPECIFIQUES AU BIEN DONNE

ABSENCE DE CHARGES

La présente donation est faite sans aucune charge.

ORIGINE DE PROPRIETE

La somme d’argent donnée constitue un bien commun aux deux donateurs

FISCALITE

DECLARATIONS FISCALES

Donations antérieures :
Le DONATEUR déclare qu'il n'a consenti aucune donation au DONATAIRE, sous quelque forme que ce soit, au cours des quinze années antérieures à ce jour.

Nombre d’enfants du DONATEUR :
Le DONATEUR déclare ne pas avoir d’autre enfant que le DONATAIRE aux présentes.

Nombre d’enfants du DONATAIRE :
Le DONATAIRE déclare qu'il n’a pas encore d’enfants.

Abattements :
Le DONATAIRE déclare vouloir bénéficier, des abattements fiscaux prévus aux articles 777, 779, 780 et suivants, 790 G 793 et suivants du Code général des impôts, dans la mesure de leur applicabilité aux présentes.

Le DONATAIRE déclare bénéficier de l’abattement spécial de l’article 790 G du Code général des impôts. Conformément à la doctrine administrative (BOFIP ENR DMTG 20 30 20 20 2012 0912) la part taxable du DONATAIRE s'impute par priorité sur cet abattement spécial et subsidiairement pour l'excédent sur l'abattement légal prévu par l’article 779 du même Code auquel il peut prétendre."

Si nous optons pour l'acte notarié, devons-nous également remplir la déclaration de don manuel et remettre cette déclaration au centre des impots en s'acquittant de 125 euros svp? ou ce n'est pas nécessaire?

Merci d'avance de vos conseils.

Bonjour à tous,

Sur la base de l'acte notarié de donation de 200k Euros préparé ci-dessus, la notaire vient de me transmettre un devis de 1900 euros.

Voici le devis:
image1.JPEG

Dans notre situation, mes parents et moi-même nous nous posons la question de l'intérêt de procéder via acte notarié en lieu et place d'une déclaration de don manuel.

Quels sont les avantages de l'acte notarié svp?

De notre compréhension, le droit de retour légal s'applique dans tous les cas de don (acte notarié ou non).

Merci d'avance pour vos conseils
 
Bonjour,

Qu'en pensez-vous svp? Est-il judicieux de procéder à l'acte notarié dans ces conditions svp?
 
Si vous êtes le seul héritier réservataire, et qu'il s'agit de donner des liquidités, je ne vois pas d'intérêt à une donation plutôt qu'à un don manuel. Si ce n'est éventuellement que, tant qu'on a son père vivant, on n'est jamais complètement sûr d'être le seul héritier réservataire...
 
Dernière modification:
Juloup a dit:
Si vous êtes le seul héritier réservataire, et qu'il s'agit de donner des liquidités, je ne vois pas d'intérêt à une donation plutôt qu'à un don manuel.

Bonjour Juloup,

Merci pour votre message.

La notaire mentionne qu'il est intéressant de procéder à un acte notarié (en lieu et place d'une déclaration de don manuel) pour bénéficier d'un droit de retour conventionnel. Je ne comprends pas bien l'approche?

Quelle est la différence avec le droit de retour légal?

Dans le cas où je décéde (fils unique), le droit de retour conventionnel formulé à 200K Euros dans l'acte notarié sera t-il pris en compte dans la masse de transmission en faveur de mes parents?

La notaire m'a également mentionné un avantage lié à un droit de retour que mes parents pourraient activer sur ses 200K Euros dans le cas de figure où j'ai un conflit pécunier avec une future femme (contrat de mariage). Je n'ai pas bien compris ce point.
 
Juloup a dit:
Si vous êtes le seul héritier réservataire, et qu'il s'agit de donner des liquidités, je ne vois pas d'intérêt à une donation plutôt qu'à un don manuel.
+1. Le dépôt de la déclaration de dons manuels me semble amplement suffisant.
C'est la procédure que j'ai toujours utilisée.
 
Steeve94 a dit:
Quelle est la différence avec le droit de retour légal?
Il n'y a de différence que si vous avez d'autres héritiers. Et effectivement par exemple si vous vous mariez et que vous décédez avant vos parents, avec un don manuel vos parents peuvent ne rien récupérer, alors qu'avec une donation la clause de retour conventionnel peut prévoir qu'ils récupèrent la donation. Mais ça me semble assez minime comme "avantage".
 
Juloup a dit:
Il n'y a de différence que si vous avez d'autres héritiers. Et effectivement par exemple si vous vous mariez et que vous décédez avant vos parents, avec un don manuel vos parents peuvent ne rien récupérer, alors qu'avec une donation la clause de retour conventionnel peut prévoir qu'ils récupèrent la donation. Mais ça me semble assez minime comme "avantage".

Merci pour vos explications.

La notaire m'avait effectivement indiqué que le droit de retour conventionnel permet systématiquement aux donateurs de récupérer leurs fonds. Du coup, cela ne fait donc pas double emploi avec le droit de retour légal.

Ce droit de retour conventionnel ne s'applique que dans le cas de figure où je décéde, est-ce bien cela? D'autres circonstances sont-elles également possible pour son application ? (de type divorce?)

Si nous optons pour l'acte notarié, devons-nous également remplir la déclaration de don manuel et remettre cette déclaration au centre des impots en s'acquittant de 125 euros svp? ou ce n'est pas nécessaire?
 
Steeve94 a dit:
Merci pour vos explications.

La notaire m'avait effectivement indiqué que le droit de retour conventionnel permet systématiquement aux donateurs de récupérer leurs fonds. Du coup, cela ne fait donc pas double emploi avec le droit de retour légal.

Ce droit de retour conventionnel ne s'applique que dans le cas de figure où je décéde, est-ce bien cela? D'autres circonstances sont-elles également possible pour son application ? (de type divorce?)

Si nous optons pour l'acte notarié, devons-nous également remplir la déclaration de don manuel et remettre cette déclaration au centre des impots en s'acquittant de 125 euros svp? ou ce n'est pas nécessaire?

Bonjour à tous,

J'ai consulté un juriste sur le sujet et il n'a pas su m'apporter davantage de réponse sur l'avantage des droits de retour conventionnel par rapport aux droits de retour légaux. Je vous avoue que je ne sais pas quelle procédure recommendait à mes parents.

Dans le cas de figure où je décéde: sur un appartement acquis à 310K Euros, si un droit de retour conventionnel de 200K Euros s'applique, il reste 110K Euros qui devrait (selon ma compréhension) rentrait dans le montant d'exoneration de 200K Euros pour mes deux parents en terme de droits de mutation.

Ais-je bien compris les règles qui s'appliquent svp? Tout conseil est le bienvenu
 
Steeve94 a dit:
Bonjour à tous,

J'ai consulté un juriste sur le sujet et il n'a pas su m'apporter davantage de réponse sur l'avantage des droits de retour conventionnel par rapport aux droits de retour légaux. Je vous avoue que je ne sais pas quelle procédure recommendait à mes parents.

Dans le cas de figure où je décéde: sur un appartement acquis à 310K Euros, si un droit de retour conventionnel de 200K Euros s'applique, il reste 110K Euros qui devrait (selon ma compréhension) rentrait dans le montant d'exoneration de 200K Euros pour mes deux parents en terme de droits de mutation.

Ais-je bien compris les règles qui s'appliquent svp? Tout conseil est le bienvenu

Bonsoir à tous,

Auriez-vous des conseils pour nous aider dans la compréhension des régles svp?
 
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