Lamarelle a dit:
Grosso modo, selon mon profil, je pensais partir sur une répartition globale s'approchant de :
- fonds actions (opcvm) + trackers : 35%
- fonds obligations (opvcm) : 15%
- fonds euros : 40%
- monétaire (livrets) : 10%
à horizon 8 ans.
Ça vous paraît juste ? pas trop agressif, pas trop mou du genou ?
ça me paraît également très bien pour commencer. Vous ajusterez après qqs années de pratique le cas échéant, mais pour les 2-3 premières années, c'est un bon point de départ.
Une petite remarque sur le monétaire : plus que respecter les 10%, il faut s'attacher à garder une partie liquide de votre patrimoine pour couvrir 3 à 6 mois de dépenses courantes.
Lamarelle a dit:
Progressivement = mensuellement ?
je pensais à quelque chose comme ça :
mois 1 : 90% fonds euros - 10% UC
mois 2 : 75% fonds euros - 25% UC
mois 3 : 65% fonds euros - 35% UC
mois 4 : 45% fonds euros - 55% UC
A votre place, je ferais encore plus progressif, car il ne faut pas oublier que actions comme obligations, on est déjà très haut.
Lamarelle a dit:
Concernant les fonds obligataires, qu'en pensez-vous ? ils sont déjà présents dans les fonds euros et donc leur rendement est semblable à ces derniers non ? ça vaut le coup d'en inclure ?
Pas exactement. Les fonds euros, c'est une enveloppe gérée par un assureur qui contient le plus souvent (fonds euros obligataires), un mix d'obligations d'Etat et d'entreprises. Ces fonds sont gérés à long terme, et leur rendement décroît à mesure que les obligations à l'intérieur sont renouvelées (baisse des taux oblige). Le capital est cependant garanti, et le rendement minimum (très faible) aussi.
Les fonds obligataires (opcvm) sont des fonds d'obligations gérés activement, et devraient, sur le long terme, surperformer les fonds euros. La contrepartie est un risque accru, une volatilité supérieure, et aucune garantie que ce soit sur le capital ou le rendement.
Pour ma part, j'ai une répartition de la poche obligataire de mon patrimoine de type 80 fonds euros 20 opcvm obligataires.
Lamarelle a dit:
Concernant l'arbitrage, plusieurs stratégies, lesquelles, de par votre expérience, vous paraissent les plus adaptées ?
- conserver à l'identique la part allouée à un fond (ex : si un fond vaut 20% du portefeuille, vendre/acheter régulièrement pour qu'il reste à 10%)
- de même, conserver à l'identique la part allouée au fonds euros/UC (ex : je suis à 50-50 ; si la répartition atteint 55% en UC, sécuriser 5% vers le fonds euros pour conserver la répartition initiale)
- faire des versements sur les fonds mensuellement en fonction de leurs perfs (renforcer les fonds qui marchent bien ; atténuer les fonds qui se portent moins bien) (OU au contraire renforcer ce qui baisse et éviter de rajouter sur ce qui a monté ?)
Il ne faut pas voir ça de façon statique. L'idée est que vous épargnez tous les mois un petit peu, et investissez cette épargne sur les supports en fonction de la répartition cible (votre premier paragraphe).
Vous n'aurez donc que très peu à alléger des supports, sauf éventuellement les fonds actions quand ça s'envole vraiment.
Ex : vous avez un patrimoine comme suit en année 0
- fonds actions (opcvm) + trackers : 3500€
- fonds obligations (opvcm) : 1500€
- fonds euros : 4000€
- monétaire (livrets) : 1000€
A la fin de l'année (sans avoir renforcé) vous avez :
- fonds actions (opcvm) + trackers : 3710€ perf 5%)
- fonds obligations (opvcm) : 1560€ (perf 4%)
- fonds euros : 4120€ (perf 3%)
- monétaire (livrets) : 1020€ (perf 2%)
Vous avez 2000 à investir, vous répartissez comme suit :
- fonds actions (opcvm) + trackers : 3710€ + 633 => 35%
- fonds obligations (opvcm) : 1560€ + 302 => 15%
- fonds euros : 4120 + 844 => 40%
- monétaire (livrets) : 1020€ + 221 => 10%
En fait, sauf si votre capacité d'épargne est faible par rapport à votre capital, vous n'avez quasiment jamais à arbitrer, les renforcements progressifs suffisent.
Vous me direz, alors quand est-ce que je réalise mes gains ?
C'est là à mon avis qu'il faut arbitrer : quand vous considérez que le fonds/tracker a bien performé, que les perspectives ne sont plus là, qu'il faut soit sécuriser (fonds euros), soit le remplacer par un autre qui a plus de potentiel.