Si le rythme avait pu être maintenu on aurait pu dire aujourd’hui, mardi 09/01/2018, que nous en sommes à la moitié (Page 18/36) de l’Étude Financière (Nouvelle), donc à la mi-temps de la parution du Journal de CALCULUS !: Mais le Modérateur en a décidé autrement !
Je pense judicieux de faire alors le point, récapituler et résumer des notions évoquées jusque là.
Cela permettra, peut-être, à ceux que la lecture de l’Étude aurait pu fatiguer, de retrouver le fil du raisonnement !
Tout d’abord rappelons trois articles du Code Civil, créés par la Loi 1804-03-09 promulguée le 19 mars 1804 :
1902 : L'emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et au terme convenu.
1905 : Il est permis de stipuler des intérêts pour simple prêt soit d'argent, soit de denrées, ou autres choses mobilières.
1907 : L'intérêt est légal ou conventionnel. L'intérêt légal est fixé par la loi. L'intérêt conventionnel peut excéder celui de la loi, toutes les fois que la loi ne le prohibe pas. Le taux de l'intérêt conventionnel doit être fixé par écrit.
Et trois autres de ceux modifiés par l’Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2
1103 : Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.
1104 : Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public.
1193 : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement mutuel des parties, ou pour les causes que la loi autorise.
Je m’arrête, ici, car je ne peux et ne veux reproduire tous les textes réglementaires applicables, ni même seulement toutes leurs références :
Ce n’est pas mon but ! (Ceux qui les connaissaient n’étaient pas obligés de les lire)
CALCULUS nous a rappelé que : "Le Code Civil et le Code de la Consommation n’imposent pas les Modalités du Remboursement d’un Capital Prêté (Donc Emprunté) ni du Paiement des Intérêts éventuellement Stipulés. Ainsi, est-il loisible, à un Prêteur et un Emprunteur, de rédiger le Contrat de Prêt à leur convenance réciproque pourvu qu’il soit "Légalement Formé" et "Négocié, Formé et Exécuté de Bonne Foi" (D’où les Textes Législatifs et Réglementaires Cadres à respecter) !"
Ainsi, les prêts, sur 1 an, de 12€ sans intérêt et de 11€ avec intérêt global stipulé de 1€, peuvent être remboursés en un nombre illimité de possibilités contractuelles, parmi lesquelles :
- 1 seule annuité de 12€ à l’échéance du terme ; Au bout, donc, d’une année ;
- 2 échéances semestrielles de 6€ ;
- 12 échéances mensuelles de 1€ ; Etc …
(Dans tous les cas, à l’origine, la créance pour le prêteur et la dette pour l’emprunteur sont de 12€)
Dans le dernier cas, avec intérêt, les acteurs du prêt peuvent convenir, par exemple, que le principal sera remboursé lors des 11 premières échéances et l’intérêt payé lors de la dernière échéance ! : Pourquoi pas ?
Toute autre répartition resterait valable pour peu que le tout soit bien remboursé et payé à terme !
Le taux effectif global dépendra de l’échéancier, sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans le détail de la répartition Principal Remboursé/Intérêt Payé ;
Seuls les montants des échéances, avec d’autres données, le détermineront !
Pour pousser le bouchon un peu plus loin, dans les deux cas, avec ou sans intérêt, les échéances n’ont pas forcément toutes le même montant :
Je sais, je n’invente rien, je rappelle juste les faits, je mets en perspective !
Ensuite, seulement, intervient la notion de taux d’intérêt débiteur qui doit répondre à l’article 1907 du Code Civil :
On le considérera, ici, annuel et proportionnel ! (Sachant qu’il y a bien d’autres possibilités, là aussi) !
Et les intérêts "périodiques" sont alors intimement liés à ce taux d’intérêt conventionnel (contractuel) !
Ainsi en reprenant, tout simplement, le premier exemple cité dans l’Étude Financière (Nouvelle) à la date du Jeudi 04/01/2018, au paragraphe 3.2) Calcul du Montant Constant des Échéances de Remboursement de Prêt, pages 8 et 9, on peut dire que :
1) Rosace a raison de calculer, mathématiquement, le plus exactement possible ce montant (8 497,32…€) puisqu’il est réputé constant (Donc théoriquement valable pour la dernière échéance), quitte à utiliser, comme elle le fait, la fonction Valeur cible d’EXCEL et, mettons, 11 décimales ; (Pourquoi pas plutôt 57, par exemple, pour être plus juste encore ? Mais enfin !)
Mais elle a tord quand elle n’arrondit pas le résultat à moins de 3 décimales et qu’elle ne reprend pas son échéancier avec cette nouvelle valeur arrondie, ce qui la conduirait d’ailleurs, si elle retenait 2 décimales donc le centime d’euro , à une dernière échéance (8 497,33€ !) très peu différente des échéances courantes, de 1€C :
Le tout donc aboutirait aux mêmes résultats que sur l’échéancier de CALCULUS !
2) Aristide a raison quand il calcule ce même montant arrondi à 2 décimales, quitte à utiliser, comme il le fait, une formule financière ou la fonction équivalente VPM d’EXCEL (Pourquoi pas une toute autre formule ? : Là, c’était mon "grain de poivre" dans la soupe que constitue les différentes méthodes d’établissement d’un échéancier !), ce qui le conduit, ici, à la valeur de 8 496,73€ avec une dernière échéance de 8 503,95€, différente des échéances courantes de 7,22€ : Ce qui déroge relativement à la notion de constance ! ;
Et il a tord d’affirmer que c’est la seule façon de calculer le montant en question, ce d’autant plus que ces formule et fonction, valables en cas de périodes à durée constante, sont inadéquates dans le cas de mensualités (par exemple) dont les durées (28, 29, 30 et 31 jours) sont variables !
N’importe quel autre montant "constant", proche du sien, ferait l’affaire, sachant que la dernière échéance permet d’adapter l’échéancier. Ainsi, par exemple, avec des mensualités courantes arrondies au millier d’euro supérieur puis inférieur on aurait :
9 000,00€ et pour la Dernière 2 867,74€ ;
8 000,00€ et pour la Dernière 14 066,89€.
Tout simplement, dans le premier de ces deux derniers cas, pendant 11 mensualités, l’emprunteur amortit plus de principal que dans le cas de mensualités "constantes" et est soulagé à la dernière, et dans le dernier cas c’est le contraire : Il rembourse moins, mais doit se rattraper à la dernière échéance !
C’est ce qui se passe, à moindre échelle il est vrai, avec les mensualités calculées par Aristide !
Cordialement