Ce revirement de tendance, alors que les taux étaient orientés à la baisse depuis les sommets du premier trimestre 2024, est pour l'instant mesuré: le taux moyen du deuxième trimestre se situait juste en-dessous, à 3,81%.
Il s'explique en partie par les politiques commerciales des banques, qui protègent leurs marges, et les poussées de fièvre du coût de la dette souveraine française.
Les établissements bancaires sont en effet dépendants du taux d'emprunt de leur pays, puisqu'ils empruntent sur les marchés, à des conditions proches, une partie de l'argent qu'ils prêtent ensuite aux particuliers et aux entreprises.
Or début septembre, à quelques jours de la chute annoncée de François Bayrou et de la rétrogradation de la note du pays par l'agence Fitch, le coût de la dette française a atteint des niveaux historiquement élevés.
Le taux de 3,82% s'entend tous frais compris. Il représente environ 43.000 euros d'intérêts pour chaque tranche de 100.000 euros empruntés sur 20 ans.
Les courtiers en crédit immobilier se font l'écho depuis la rentrée de remontées de taux décidées par les établissements bancaires avec lesquels ils travaillent.
Le taux effectif pratiqué par les établissements de crédit et les sociétés de financement est rendu public chaque trimestre et sert de base de calcul au taux d'usure, un taux maximum appliqué aux crédits immobiliers pour limiter le surendettement.