Le Premier ministre Michel Barnier en avait fait la promesse lors de son discours de politique générale, elle prend désormais de l'épaisseur avec un amendement déposé dans le cadre du Budget 2025 par des sénateurs de la majorité le samedi 23 novembre : les règles du prêt à taux zéro (PTZ) évoluent en faveur des primo-accédants.
« Le présent amendement propose de rétablir temporairement l'éligibilité au PTZ neuf aux logements individuels et aux logements situés dans un bâtiment d'habitation collectif dans toutes les zones. Cette extension temporaire serait applicable aux offres de prêt ne portant pas intérêt émises du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2027 », peut-on lire dans cet amendement.
Une quotité de financement qui reste à préciser
Ainsi, non seulement le PTZ sera désormais disponible sur tout le territoire et non plus uniquement dans certaines zones, mais il sera également possible de financer sa maison individuelle grâce au dispositif. Pour rappel, la Loi de finances pour 2024 était venue réformer le prêt à taux zéro depuis avril 2024. Le dispositif avait en effet été recentré pour les logements neufs sur les zones tendues uniquement, et dans l'habitat collectif, excluant donc les projets de logements individuels.
PTZ 2025 : voici les conditions pour faire construire sa maison grâce au prêt à taux zéro
Ces mesures sont prises « afin d'amplifier le soutien à l'accession à la propriété des ménages, notamment ceux aux revenus les plus modestes, » expose l'amendement. Néanmoins, tous les emprunteurs ne devraient pas sortir gagnants avec cette nouvelle mouture du PTZ. En effet, la loi de finances pour 2024 avait ouvert le prêt à taux zéro à de plus nombreux emprunteurs, en instaurant des quotités de financement en fonction des revenus des acquéreurs.
Or, ce nouvel amendement gouvernemental indique que « dans un esprit d'équilibre entre l'indispensable soutien à l'accession à la propriété des ménages modestes et la nécessaire maîtrise des dépenses publiques, un décret précisera les quotités du coût total de l'opération finançable par le PTZ temporaire ainsi proposé. » Ainsi, les sénateurs à l'origine du projet souhaitent suspendre l'éligibilité des ménages ayant des revenus plus élevés (qui correspondent aujourd'hui à la tranche 4).