Dix-neuf prévenus, principalement d'anciens légionnaires roumains, ont été condamnés mercredi à des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour une vaste escroquerie en bande organisée à l'immobilier et des faits de blanchiment entre 2007 et 2015.

La fraude consistait à souscrire des prêts auprès d'établissements de crédit en fournissant de faux documents, ce qui avait permis l'acquisition de plus de 80 biens immobiliers via des prête-noms ou des sociétés de façade. Leur revente rapide après des travaux souvent non réalisés permettaient des plus-values artificielles.

Dépeint comme « le chef d'orchestre » de l'escroquerie, Sébastian Celea, 41 ans, engagé dans la Légion étrangère de 2001 à 2007, a été condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt ainsi qu'à une interdiction définitive de gérer une entreprise et d'exercer une profession commerciale ou industrielle. L'accusation l'a dépeint comme « l'organisateur et l'animateur d'un système dont il a tiré d'importants bénéfices financiers ». Son épouse a été condamnée à un an de prison à purger sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique et à une amende de 15 000 euros.

Complicité de blanchiment pour deux notaires du Sud-Ouest

Un autre ancien légionnaire roumain a lui été condamné à trois ans de prison et une amende de 100 000 euros. Il a été placé sous mandat de dépôt. Les prête-noms, anciens compagnons d'arme de Sebastian Celea, ont été condamnés à des peines s'échelonnant d'un an de prison avec sursis assorti d'une amende de 10 000 euros à un an de prison dont six mois avec sursis. De nombreuses confiscations y compris un appartement en Roumanie ont été prononcées par le tribunal.

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Deux notaires du Sud-Ouest ont été relaxés des faits d'escroquerie en bande organisée mais condamnés à un an de prison avec sursis pour complicité de blanchiment. Le tribunal n'a pas retenu l'interdiction d'exercer requis contre l'un d'eux, ni le délit de participation à une association de malfaiteurs visant certains prévenus. Il a relaxé totalement deux d'entre eux, notamment un salarié d'une banque que l'accusation présentait comme un « facilitateur bancaire ».