En France, 10,5 millions de personnes, répartis dans 4,6 millions de foyers, sont locataires d'un logement social, soit 16% des ménages vivant dans un logement ordinaire en 2022 (excluant ainsi les Ehpad, résidences étudiantes, établissements pour personnes handicapées...). C'est l'un des enseignements d'une étude de l'Insee publiée ce mercredi 9 avril.
Le niveau de vie médian de ces ménages se situe en dessous de 1 400 euros par mois, « nettement inférieur à celui des ménages locataires du secteur libre (1 700 euros) et des ménages propriétaires (2 200 euros) ». Au total, plus d'un tiers des ménages locataires du parc social sont pauvres (34%), contre moins d'un sur dix parmi les foyers propriétaire de leur logement (8%).
Certains ménages aisés vivent en logement social
Une situation pas étonnante, puisque l'attribution d'un logement social se fait sous conditions de ressources. La proportion de ménages ayant des revenus modestes est donc plus forte. À noter, tout de même, que 3% des ménages parmi les 30% les plus aisés vivent dans le parc social.
HLM : la fin du logement social à vie ?
Pour la plupart d'entre eux, ils résident « dans des logements intermédiaires, qui disposent de loyers réglementés intermédiaires entre le parc social et les prix du marché et dont les plafonds d'attribution sont plus élevés ».
Pour d'autres, « leurs revenus ont probablement augmenté depuis leur entrée dans le logement » car les critères de ressources ne sont évalués qu'à l'attribution du logement. Résultat, 2% des ménages doivent payer un supplément de loyer. Pourquoi ? Car leurs ressources dépassent d'au moins 20% le plafond d'attribution et ils ne résident pas dans un territoire exempté (notamment un quartier prioritaire).
Un niveau de vie qui augmente selon la durée d'installation
Globalement, le niveau de vie médian des locataires évolue selon la durée d'installation dans leur logement. Il est de 1 300 euros pour les ménages installés depuis moins de deux ans, contre 1 500 euros pour ceux installés depuis plus de dix ans.
Logement social : quel est le profil des bénéficiaires ?
Par ailleurs, « 65% des ménages locataires d'un logement social perçoivent un revenu d'activité (salaires ou revenus d'indépendant), autant que les propriétaires (63%) et moins que les ménages locataires du secteur libre (75%) ». Ces chiffres peuvent cacher des situations différentes : une ou deux personnes en emploi, emploi tout au long de l'année ou sur une courte période, temps complet ou partiel...