2024, année noire pour l'immobilier neuf. « Il s'agit de la pire année depuis plus de 50 ans et le début de nos statistiques », expliquait il y a quelques jours à l'AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. L'an dernier, les promoteurs ont mis en vente 59 000 nouveaux logements en France, soit moitié moins que deux ans auparavant. Hors année du Covid, ce sont environ 125 500 logements qui ont été mis en vente par an en moyenne entre 2017 et 2022.

Immobilier neuf : le nombre de nouveaux logements mis en vente en 2024 a chuté de 29% sur un an

Mais les choses pourraient être sur le point de changer. Le marché de l'immobilier neuf semble amorcer une phase de stabilisation, voire une légère reprise, d'après les chiffres du site spécialisé Trouver-un-logement-neuf.com. Le prix moyen d'un appartement neuf de trois pièces a ainsi augmenté de 0,28% en six mois pour atteindre 320 724 euros. Une nouvelle notable, après plusieurs trimestres de baisse.

Des prix qui pourraient continuer à grimper si la demande se renforce

Si les promoteurs continuent de proposer des offres commerciales, telles que la prise en charge des frais de notaire, ces incitations sont moins fréquentes qu'en 2024. Selon Céline Coletto, porte-parole du portail immobilier, cette stabilisation intervient après une longue période d'ajustement due à la baisse de la demande et à la hausse rapide des taux d'intérêt depuis février 2022. La raréfaction de l'offre de logements neufs contribue également à cette évolution, et si la demande se renforce, les prix pourraient encore progresser dans les mois à venir.

À noter que cette hausse ne se limite pas aux grandes métropoles. Toujours selon Trouver-un-logement-neuf.com, 53 villes enregistrent une augmentation des prix, contre 40 où la tendance reste à la baisse. Parmi les villes où les prix ont le plus grimpé, Paris se démarque avec une envolée de 22,36% en 6 mois, portant le prix moyen d'un T3 à 898 700 euros, même si de fortes disparités subsistent selon les arrondissements. D'autres villes connaissent également des hausses marquées, notamment Lille (+19,40%), Annecy (+10,82%), Avrillé dans l'agglomération angevine (+10,30%) et Dinard (+9,75%).

À l'inverse, certaines localités voient encore leurs prix reculer, notamment dans les zones de montagne. L'Alpe d'Huez enregistre la plus forte baisse avec -25,06%, suivie de Capbreton (-14,77%), Villeurbanne (-14,23%) et Bordeaux (-13,01%).