Refus prêt de notre acquéreur

moietmoi a dit:
De toutes les réservations que j'ai vues qui contenaient cette clause, aucune n'a loupée, .. ouf!
Des contrats rédigés par des commerciaux en immobilier qui comportent des clauses sans fondement ?! Diantre que c'est surprenant !
Évidemment ils sont toujours arrangeant quand ils sont vendeurs...
La même clause pour un bien dans l'ancien ne passerait pas.
 
svprets a dit:
Il convient que l'avant-contrat de la vente de l'immeuble ait été signé effectivement...👍
Merci de me l'avoir rappelé hier !
 
A toutes fins utiles :
La Cour de cassation précise en effet que “la condition qui suspend l’exécution de la vente d’un bien, à celle, par l’acquéreur, d’un autre bien, n’exigeant pas du débiteur qu’une simple manifestation de volonté, mais supposant l’accomplissement d’un fait extérieur, à savoir la découverte d’un acquéreur pour le bien dont il est propriétaire, n’est pas une condition purement potestative”. C’est-à-dire que cette condition ne doit pas seulement dépendre de la volonté d'une des parties contractantes.

2. Que doit-on vérifier lorsque l'acquéreur s'engage avec la vente définitive de son bien immobilier comme condition suspensive ?

Des vendeurs peuvent accepter que leur acquéreur insère dans leur avant-contrat cette condition suspensive particulière. Dans ce cas précis, il est absolument essentiel de demander une preuve de signature du compromis ou de la promesse de vente, ainsi que la date de signature afin d’être rassuré.

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Réponse. Si l'acquéreur impose au notaire de porter dans la promesse de vente synallagmatique une clause comme celle-ci: "La vente est conclue sous la condition suspensive que l'acquéreur vende sa maison de ... dans un délai de six mois", le notaire a raison de refuser. Il ne peut, sans engager sa responsabilité, écrire une condition suspensive de nature potestative qui aurait pour conséquence non seulement la nullité de la clause mais aussi celle de l'entière convention.

Cependant une condition suspensive "simplement" potestative et non "purement" potestative (elle ne dépend pas de la volonté unique de l'une des parties), a été jugée valable; elle ne devrait pas entraîner la nullité du compromis

(Cour de cassation, 3e chambre civ., 22 novembre 1995).

Pour assurer la validité ou la licéité d'une telle condition suspensive, il est nécessaire de préciser dans le compromis le délai de diligence par l'acquéreur pour mettre en vente son bien, le prix minimal qui sera accepté, les modalités de publicité de la vente, le recours à un négociateur professionnel, etc.

Ceci étant bien convenu, si, dans le délai fixé à l'avant-contrat, le bien n'est pas vendu, la promesse de vente synallagmatique (compromis de vente) sera caduque faute de réalisation de la condition suspensive.

A moins d'une stipulation contraire du compromis, les parties seront alors déliées de tout engagement, sans indemnité de part ni d'autre. Une telle clause est assez peu courante.

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Cdt
 
Dernière modification:
Kizzo a dit:
Des contrats rédigés par des commerciaux en immobilier qui comportent des clauses sans fondement ?! Diantre que c'est surprenant !
Évidemment ils sont toujours arrangeant quand ils sont vendeurs...
Cette clause a été rédigée par un notaire.
Je lis d'ailleurs la validation dans le post de la cours de cassation cité par @Aristide
Le commentaire libre du site, n'étant qu'une recommandation.

Mais sur la question générale que tu soulèves. On ne peut qu'être d'accord
 
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